Les judicieuses remarques émises par certains responsables syndicaux, notamment au niveau du secteur du textile, viennent à point nommé pour rappeler certaines évidences et attirer l'attention des responsables sur le risque qu'il y aurait à ne pas percevoir la question du sauvetage des entreprises publiques algériennes appelées initialement à la liquidation, du strict point de vue financier. Entamé dès la fin des années 80, à une époque où les grandes institutions internationales, notamment celles de Bretton Woods faisaient la pluie et le beau temps et ne se gênaient pas pour donner une tournure véritablement obligatoire à leurs décisions économiques mais aussi financières, le processus dit au départ d'assainissement des entreprises publiques a très vite pris une toute autre tournure en muant en processus de liquidation, au motif que l'une des règles de base du néolibéralisme d'une part, et du libre échange d'autre part, ne peut en aucun cas s'accommoder de pratiques interventionnistes ou subventionnalistes de la part des Etats concernés. La philosophie alors imposée était que l'Etat ne doit en aucun cas s'immiscer dans ce qui relève de la compétitivité, critère entre tous imposé par le marché. D'où les centaines de milliers de licenciements décidés par les autorités algériennes et la fermeture de quelques uns des plus beaux fleurons de l'industrie algérienne. D'où aussi le basculement de dizaines de milliers de foyers dans la misère et la paupérisation. Pourtant et à la lumière de ce que non seulement les Etats-Unis mais aussi la planète toute entière viennent de vivre au cours de la semaine écoulée, toutes ces belles professions de foi paraissent foulées au pied par le pays qui s'en est fait le chantre et le gardien le plus sûr. Nulle part ailleurs sur la planète l'Etat n'est plus interventionniste et ne subventionne autant qu'aux Etats-Unis. Double langage et discours à deux vitesses donc. Mais dont les autorités algériennes paraissent résolues à tirer les leçons. C'est, entre autres, l'une des raisons qui ont amené les récentes déclarations faites par des officiels algériens expliquant que l'Etat était prêt à dégager les sommes nécessaires pour sauver ce qui peut encore être sauvé. La liquidation systématique ne semble plus de mise sous nos cieux. Seulement voilà, il ne s'agit là que d'une décision politique, l'essentiel étant ailleurs. En ce que ce type de décision, pour être efficace et rentable, se doit obligatoirement d'être précédé d'études sinon de véritables audits devant fixer avec le maximum de précision les chances du secteur concerné de revenir ou de renouer avec les exigences de compétitivité en vigueur ailleurs dans le monde. Ainsi, pour ce qui concerne le secteur du textile, mis au ban, liquidé, bradé, sacrifié plus de deux décennies durant, il n'est pas du tout évident qu'il puisse, du simple fait d'une décision politique, reprendre la place qui devrait être la sienne au sein de la production nationale. Coûts de production, coûts de fabrication, cours des matières premières, main d'œuvre qualifiée, concurrence effrénée des pays spécialisés dans le secteur, autant de facteurs qui méritent une étude approfondie avant d'injecter des sommes considérables qui risquent fort de n'être d'aucun effet positif. En fait, ce n'est pas une politique de sauvetage par argent injecté interposé dans tel ou tel secteur d'activité qu'il faut, mais une approche globale incluant tous les secteurs jugés aptes à être revitalisés à la condition que tout soit pesé et soupesé jusque dans le moindre détail au préalable. Ici, comme ailleurs, la stratégie à mettre en œuvre ne peut être que globale. Dans le sens où ce serait de cette approche globalisante qu'émergeraient les secteurs susceptibles d'être sauvés en priorité. Bref, ici comme ailleurs, deux maîtres mots en la matière : compétitivité et innovation. Les judicieuses remarques émises par certains responsables syndicaux, notamment au niveau du secteur du textile, viennent à point nommé pour rappeler certaines évidences et attirer l'attention des responsables sur le risque qu'il y aurait à ne pas percevoir la question du sauvetage des entreprises publiques algériennes appelées initialement à la liquidation, du strict point de vue financier. Entamé dès la fin des années 80, à une époque où les grandes institutions internationales, notamment celles de Bretton Woods faisaient la pluie et le beau temps et ne se gênaient pas pour donner une tournure véritablement obligatoire à leurs décisions économiques mais aussi financières, le processus dit au départ d'assainissement des entreprises publiques a très vite pris une toute autre tournure en muant en processus de liquidation, au motif que l'une des règles de base du néolibéralisme d'une part, et du libre échange d'autre part, ne peut en aucun cas s'accommoder de pratiques interventionnistes ou subventionnalistes de la part des Etats concernés. La philosophie alors imposée était que l'Etat ne doit en aucun cas s'immiscer dans ce qui relève de la compétitivité, critère entre tous imposé par le marché. D'où les centaines de milliers de licenciements décidés par les autorités algériennes et la fermeture de quelques uns des plus beaux fleurons de l'industrie algérienne. D'où aussi le basculement de dizaines de milliers de foyers dans la misère et la paupérisation. Pourtant et à la lumière de ce que non seulement les Etats-Unis mais aussi la planète toute entière viennent de vivre au cours de la semaine écoulée, toutes ces belles professions de foi paraissent foulées au pied par le pays qui s'en est fait le chantre et le gardien le plus sûr. Nulle part ailleurs sur la planète l'Etat n'est plus interventionniste et ne subventionne autant qu'aux Etats-Unis. Double langage et discours à deux vitesses donc. Mais dont les autorités algériennes paraissent résolues à tirer les leçons. C'est, entre autres, l'une des raisons qui ont amené les récentes déclarations faites par des officiels algériens expliquant que l'Etat était prêt à dégager les sommes nécessaires pour sauver ce qui peut encore être sauvé. La liquidation systématique ne semble plus de mise sous nos cieux. Seulement voilà, il ne s'agit là que d'une décision politique, l'essentiel étant ailleurs. En ce que ce type de décision, pour être efficace et rentable, se doit obligatoirement d'être précédé d'études sinon de véritables audits devant fixer avec le maximum de précision les chances du secteur concerné de revenir ou de renouer avec les exigences de compétitivité en vigueur ailleurs dans le monde. Ainsi, pour ce qui concerne le secteur du textile, mis au ban, liquidé, bradé, sacrifié plus de deux décennies durant, il n'est pas du tout évident qu'il puisse, du simple fait d'une décision politique, reprendre la place qui devrait être la sienne au sein de la production nationale. Coûts de production, coûts de fabrication, cours des matières premières, main d'œuvre qualifiée, concurrence effrénée des pays spécialisés dans le secteur, autant de facteurs qui méritent une étude approfondie avant d'injecter des sommes considérables qui risquent fort de n'être d'aucun effet positif. En fait, ce n'est pas une politique de sauvetage par argent injecté interposé dans tel ou tel secteur d'activité qu'il faut, mais une approche globale incluant tous les secteurs jugés aptes à être revitalisés à la condition que tout soit pesé et soupesé jusque dans le moindre détail au préalable. Ici, comme ailleurs, la stratégie à mettre en œuvre ne peut être que globale. Dans le sens où ce serait de cette approche globalisante qu'émergeraient les secteurs susceptibles d'être sauvés en priorité. Bref, ici comme ailleurs, deux maîtres mots en la matière : compétitivité et innovation.