Le public a eu droit à un concert exceptionnel, en redécouvrant le célèbre groupe Ideflawen qui fait un travail artistique admirable depuis les années 80. Le public a eu droit à un concert exceptionnel, en redécouvrant le célèbre groupe Ideflawen qui fait un travail artistique admirable depuis les années 80. La salle de cinéma Youcef Abdjaoui, sise au centre de la ville de Sidi-Aïch, à 50 kilomètres au sud-ouest de la ville de Béjaïa, a abrité, mercredi soir, un gala artistique avec le mythique groupe kabyle Ideflawen. Dans une salle archicomble, Ali et ses musiciens ont chanté leurs plus belles chansons. Le public, constitué essentiellement de jeunes, était très attentif et chantait avec leur idole. Depuis plusieurs mois, la belle région de la vallée de la Soummam n'a pas connu un tel événement artistique. C'est une occasion pour redynamiser la vie culturelle, qui est presque reléguée aux oubliettes. Avec sa guitare à la main, Ali entre sur scène avec un sourire et une assurance qui en disent long sur le parcours professionnel de l'artiste et du militant des droits de l'homme. Une bonne partie de son répertoire a fait le bonheur du public connaisseur et nostalgique. Les thèmes comme la langue tamazight, les malaises de la société, les paradoxes de vie et l'amour sont passés au crible. La femme a été à l'honneur grâce à la brillante et légendaire chanson écrite par Hacène Ziani et magistralement interprétée par Ali : «Tilemzit», (la jeune femme). Le groupe Ideflawen a su dresser un tableau réel de la vie tourmentée de la femme kabyle. De sa tendre enfance à son âge avancé, la femme kabyle doit faire passer les valeurs ancestrales avant ses rêves de femme. Elle porte le fardeau de l'honneur, de l'éducation et même celui des soucis économiques pour maintenir le foyer debout et par ricochet le destin de tout un peuple. Elle est en fait, comme disait Slimane Azem, le pilier de la maison berbère. Toute une responsabilité qui l'attend avant même sa naissance. En effet, dès qu'elle vient au monde, on la prépare à cette tâche ardue, sans se soucier de ce qu'elle veut, de ses droits fondamentaux d'être humain et surtout d'être une femme. Ali a aussi rendu hommage au chanteur Ferhat Imazighen Imoula en interprétant l'une de ses chansons. Vers la fin du concert, la voix de Ideflawen a bercé l'assistance avec la chanson chaabi de Hssissen ''Ya tir El qafs'' (l'oiseau de la cage). Ce genre musical captivant était un très beau voyage dans l'âme des artistes comme El Anka, Ammar Ezzahi et tant d'autres qui ont chanté en arabe populaire algérois et en berbère, le cri d'un peuple qui aspire à un monde meilleur. Ali a aussi chanté de très beaux morceaux, des textes du grand poète et dramaturge kabyle, feu Mohand Uyehya : «Temzi», (la jeunesse), «arach n tmurt», (les enfants du pays) et bien d'autres poèmes très bien ficelés. En somme, cette soirée musicale est un rendez-vous réussi qui sera gravé dans la mémoire des mélomanes du groupe Ideflawen. Les habitants de la vallée de la Soummam espèrent que ce grand gala n'est qu'un début à d'autres activités culturelles, qui redonneront à la région le charme du bon vieux temps, un temps qui semble révolu, ou presque. Y. R. La salle de cinéma Youcef Abdjaoui, sise au centre de la ville de Sidi-Aïch, à 50 kilomètres au sud-ouest de la ville de Béjaïa, a abrité, mercredi soir, un gala artistique avec le mythique groupe kabyle Ideflawen. Dans une salle archicomble, Ali et ses musiciens ont chanté leurs plus belles chansons. Le public, constitué essentiellement de jeunes, était très attentif et chantait avec leur idole. Depuis plusieurs mois, la belle région de la vallée de la Soummam n'a pas connu un tel événement artistique. C'est une occasion pour redynamiser la vie culturelle, qui est presque reléguée aux oubliettes. Avec sa guitare à la main, Ali entre sur scène avec un sourire et une assurance qui en disent long sur le parcours professionnel de l'artiste et du militant des droits de l'homme. Une bonne partie de son répertoire a fait le bonheur du public connaisseur et nostalgique. Les thèmes comme la langue tamazight, les malaises de la société, les paradoxes de vie et l'amour sont passés au crible. La femme a été à l'honneur grâce à la brillante et légendaire chanson écrite par Hacène Ziani et magistralement interprétée par Ali : «Tilemzit», (la jeune femme). Le groupe Ideflawen a su dresser un tableau réel de la vie tourmentée de la femme kabyle. De sa tendre enfance à son âge avancé, la femme kabyle doit faire passer les valeurs ancestrales avant ses rêves de femme. Elle porte le fardeau de l'honneur, de l'éducation et même celui des soucis économiques pour maintenir le foyer debout et par ricochet le destin de tout un peuple. Elle est en fait, comme disait Slimane Azem, le pilier de la maison berbère. Toute une responsabilité qui l'attend avant même sa naissance. En effet, dès qu'elle vient au monde, on la prépare à cette tâche ardue, sans se soucier de ce qu'elle veut, de ses droits fondamentaux d'être humain et surtout d'être une femme. Ali a aussi rendu hommage au chanteur Ferhat Imazighen Imoula en interprétant l'une de ses chansons. Vers la fin du concert, la voix de Ideflawen a bercé l'assistance avec la chanson chaabi de Hssissen ''Ya tir El qafs'' (l'oiseau de la cage). Ce genre musical captivant était un très beau voyage dans l'âme des artistes comme El Anka, Ammar Ezzahi et tant d'autres qui ont chanté en arabe populaire algérois et en berbère, le cri d'un peuple qui aspire à un monde meilleur. Ali a aussi chanté de très beaux morceaux, des textes du grand poète et dramaturge kabyle, feu Mohand Uyehya : «Temzi», (la jeunesse), «arach n tmurt», (les enfants du pays) et bien d'autres poèmes très bien ficelés. En somme, cette soirée musicale est un rendez-vous réussi qui sera gravé dans la mémoire des mélomanes du groupe Ideflawen. Les habitants de la vallée de la Soummam espèrent que ce grand gala n'est qu'un début à d'autres activités culturelles, qui redonneront à la région le charme du bon vieux temps, un temps qui semble révolu, ou presque. Y. R.