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«Octobre 1988 a été un tournant dans l'histoire de l'Algérie indépendante» Hakim Iddad secrétaire général du Rassemblement actions jeunesse au Midi Libre
Il faut protéger les acquis démocratiques aussi minces soient-ils, car ils nous donnent le moyen d'exister. Et pour finir, je dirai que le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir. Midi Libre : Quel est l'objectif de ce séminaire placé sous le mot d'ordre «le mouvement d'Octobre 88, vingtième année, et l'espoir continue» ? Hakim Iddad : Comme à chaque année, le RAJ commémore les événements d'Octobre 88. Aujourd'hui, à l'occasion du vingtième anniversaire des événements chers à tous les Algériennes et Algériens, nous voulons faire une halte. Il s'agit de tirer des leçons, des bilans et tracer des perspectives, après une vingtaine d'années, sur les événements d'octobre. C'est dans cette optique que s'inscrit le séminaire ouvert depuis samedi jusqu'à demain et auquel des représentants de la société civile, politique, du monde associatif et syndical ont pris part. Au travers de ces rencontres débats organisés à l'occasion, nous voulons surtout rendre hommage à tous ceux qui ont sacrifié leur vie et lutté pour l'avènement du pluralisme politique, pour qu'enfin les libertés démocratiques puissent voir le jour en Algérie et sortir du vieux carcan de la pensée unique. Nous voulons aussi faire entendre notre voix, en signifiant aux dirigeants que nous ne sommes pas près d'abandonner le combat et le sacrifice de nos aînés. Que signifient pour vous les événements d'Octobre 1988 ? Les événements d'Octobre 1988 signifient pour le RAJ un véritable tournant dans l'histoire de l'Algérie indépendante. Les Algériens, sortis dans la rue un certain cinq octobre 88, ont, faut-il le souligner, obligé le régime politique d'alors à s'ouvrir, et à ce que la démocratie voie le jour en Algérie. Certes, c'était loin d'être parfait, il fallait encore et encore œuvrer et lutter quotidiennement pour préserver notre démocratie naissante. Toutefois, nous pensons que le plus dur sacrifice avait été fait déjà. En ce sens, il convient de noter, par ailleurs, que contrairement à ceux qui disent que les événements du cinq Octobre 1988 ont été orchestrés et manipulés par certains cercles claniques aux bras longs dans les rouages du régime politique, nous pensons quant à nous au RAJ que le peuple est sorti dans la rue pour revendiquer ses droits, ses libertés opprimées et une vie décente. Justement, comment expliquez-vous les ouï-dire sur la manipulation des événements du cinq Octobre 88 ? Fidèle à ses habitudes, le régime politique et ses représentants d'hier comme d'ailleurs ceux d'aujourd'hui traitent toujours les citoyens comme des «mineurs», en disant que le peuple s'est retrouvé jeté dans la rue, suite à des jeux claniques au sommet du pouvoir en place. Certes, il y a de la manipulation quelque part. Mais ce n'est pas ça qui a fait sortir les citoyens pour exprimer leur ras-le-bol contre un systèmes qui a verrouillé toutes les portes d'espoir. A cet effet, il convient de dire qu'il est très réducteur que de penser et de dire qu'un peuple qui est sorti dans la rue revendiquer ses droits les plus élémentaires est poussé par quelqu'un, aussi puissant soit-il. Quel message avez-vous transmettre aux citoyens à l'occasion de la commémoration du vingtième anniversaire des évènements du cinq Octobre ? En ma qualité de premier secrétaire du RAJ, j'appelle mes concitoyens à lutter quotidiennement et pacifiquement pour la sauvegarde des acquis d'Octobre au moins ceux restants, car ils constituent le meilleur hommage aux victimes de la répression. Il faut protéger les acquis démocratiques aussi minces soient-ils, car ils nous donnent le moyen d'exister. Et pour finir, je dirai que le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir. K. L. C. Il faut protéger les acquis démocratiques aussi minces soient-ils, car ils nous donnent le moyen d'exister. Et pour finir, je dirai que le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir. Midi Libre : Quel est l'objectif de ce séminaire placé sous le mot d'ordre «le mouvement d'Octobre 88, vingtième année, et l'espoir continue» ? Hakim Iddad : Comme à chaque année, le RAJ commémore les événements d'Octobre 88. Aujourd'hui, à l'occasion du vingtième anniversaire des événements chers à tous les Algériennes et Algériens, nous voulons faire une halte. Il s'agit de tirer des leçons, des bilans et tracer des perspectives, après une vingtaine d'années, sur les événements d'octobre. C'est dans cette optique que s'inscrit le séminaire ouvert depuis samedi jusqu'à demain et auquel des représentants de la société civile, politique, du monde associatif et syndical ont pris part. Au travers de ces rencontres débats organisés à l'occasion, nous voulons surtout rendre hommage à tous ceux qui ont sacrifié leur vie et lutté pour l'avènement du pluralisme politique, pour qu'enfin les libertés démocratiques puissent voir le jour en Algérie et sortir du vieux carcan de la pensée unique. Nous voulons aussi faire entendre notre voix, en signifiant aux dirigeants que nous ne sommes pas près d'abandonner le combat et le sacrifice de nos aînés. Que signifient pour vous les événements d'Octobre 1988 ? Les événements d'Octobre 1988 signifient pour le RAJ un véritable tournant dans l'histoire de l'Algérie indépendante. Les Algériens, sortis dans la rue un certain cinq octobre 88, ont, faut-il le souligner, obligé le régime politique d'alors à s'ouvrir, et à ce que la démocratie voie le jour en Algérie. Certes, c'était loin d'être parfait, il fallait encore et encore œuvrer et lutter quotidiennement pour préserver notre démocratie naissante. Toutefois, nous pensons que le plus dur sacrifice avait été fait déjà. En ce sens, il convient de noter, par ailleurs, que contrairement à ceux qui disent que les événements du cinq Octobre 1988 ont été orchestrés et manipulés par certains cercles claniques aux bras longs dans les rouages du régime politique, nous pensons quant à nous au RAJ que le peuple est sorti dans la rue pour revendiquer ses droits, ses libertés opprimées et une vie décente. Justement, comment expliquez-vous les ouï-dire sur la manipulation des événements du cinq Octobre 88 ? Fidèle à ses habitudes, le régime politique et ses représentants d'hier comme d'ailleurs ceux d'aujourd'hui traitent toujours les citoyens comme des «mineurs», en disant que le peuple s'est retrouvé jeté dans la rue, suite à des jeux claniques au sommet du pouvoir en place. Certes, il y a de la manipulation quelque part. Mais ce n'est pas ça qui a fait sortir les citoyens pour exprimer leur ras-le-bol contre un systèmes qui a verrouillé toutes les portes d'espoir. A cet effet, il convient de dire qu'il est très réducteur que de penser et de dire qu'un peuple qui est sorti dans la rue revendiquer ses droits les plus élémentaires est poussé par quelqu'un, aussi puissant soit-il. Quel message avez-vous transmettre aux citoyens à l'occasion de la commémoration du vingtième anniversaire des évènements du cinq Octobre ? En ma qualité de premier secrétaire du RAJ, j'appelle mes concitoyens à lutter quotidiennement et pacifiquement pour la sauvegarde des acquis d'Octobre au moins ceux restants, car ils constituent le meilleur hommage aux victimes de la répression. Il faut protéger les acquis démocratiques aussi minces soient-ils, car ils nous donnent le moyen d'exister. Et pour finir, je dirai que le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir. K. L. C.