Après l'optimisme de rigueur affiché par le gouvernement, voilà que ce dernier commence à reconsidérer le risque d'impact de la crise financière sur notre économie. C'est du moins ce que soutient l'économiste Abderrahmane Mebtoul. Pour preuve, dira-t-il « le Gouverneur de la Banque d'Algérie vient de reconnaître implicitement qu'il y a eu un placement dans les banques internationales privées, dont le risque est considérable, en annonçant que le taux d'intérêt global perçu par l'Algérie au titre des avoirs algériens placés dans les banques étrangères, est supérieur à 4,5». A titre illustratif, il faut savoir que le taux d'intérêt des avoirs algériens placés dans des structures garanties par les Etats est d'environ 2% pour les bons de trésor américain et d'environ 4% pour l'Europe, sans oublier un principe bancaire fondamental : le taux d'intérêt ne peut être supérieur au taux directeur plafonné de la FED américaine (2%) et du taux de la BCE (4,5%) En effet, les mises au point de Mebtoul interviennent au moment où le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Laksaci, vient d'opérer un virage à 180°, en affirmant ce dimanche à l'APN que «l'Algérie fait face à la crise financière mondiale à cause de l'inflation importée, de la facture d'importation, la baisse de rendement, le retournement du marché pétrolier et la perte de change lors du passage d'une devise à une autre». «Que l'on ait retiré juste après la crise hypothécaire américaine d'août 2007 ces montants pour les placer dans des institutions publiques garanties par les Etats ne donnerait pas le taux global de 4,5 de taux d'intérêt », a-t-il précisé. Ainsi, pour le Dr Mebtoul, il y a un hiatus concernant les réserves de change de l'Algérie. Il interpelle à ce sujet les autorités en vue de « préciser si les banques dans lesquelles sont placées nos réserves sont touchées ou non par la banqueroute », a-t-il suggéré. D'autre part, Mebtoul estime que «si elle venait à persister, la crise financière provoquerait des impacts du fait que la croissance mondiale devrait fortement chuter en 2009 selon les prévisions de la Confédération des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) qui prévoit un ralentissement prolongé de 2,9% en 2008 à 1,5 en 2009.» Pour se prémunir des retombées négatives de cette crise, Mebtoul préconise de doubler le PIB en dollars US soit 260 milliards de dollars entre 2010 et 2012 avec une diminution des sections rentes. M. C. Après l'optimisme de rigueur affiché par le gouvernement, voilà que ce dernier commence à reconsidérer le risque d'impact de la crise financière sur notre économie. C'est du moins ce que soutient l'économiste Abderrahmane Mebtoul. Pour preuve, dira-t-il « le Gouverneur de la Banque d'Algérie vient de reconnaître implicitement qu'il y a eu un placement dans les banques internationales privées, dont le risque est considérable, en annonçant que le taux d'intérêt global perçu par l'Algérie au titre des avoirs algériens placés dans les banques étrangères, est supérieur à 4,5». A titre illustratif, il faut savoir que le taux d'intérêt des avoirs algériens placés dans des structures garanties par les Etats est d'environ 2% pour les bons de trésor américain et d'environ 4% pour l'Europe, sans oublier un principe bancaire fondamental : le taux d'intérêt ne peut être supérieur au taux directeur plafonné de la FED américaine (2%) et du taux de la BCE (4,5%) En effet, les mises au point de Mebtoul interviennent au moment où le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Laksaci, vient d'opérer un virage à 180°, en affirmant ce dimanche à l'APN que «l'Algérie fait face à la crise financière mondiale à cause de l'inflation importée, de la facture d'importation, la baisse de rendement, le retournement du marché pétrolier et la perte de change lors du passage d'une devise à une autre». «Que l'on ait retiré juste après la crise hypothécaire américaine d'août 2007 ces montants pour les placer dans des institutions publiques garanties par les Etats ne donnerait pas le taux global de 4,5 de taux d'intérêt », a-t-il précisé. Ainsi, pour le Dr Mebtoul, il y a un hiatus concernant les réserves de change de l'Algérie. Il interpelle à ce sujet les autorités en vue de « préciser si les banques dans lesquelles sont placées nos réserves sont touchées ou non par la banqueroute », a-t-il suggéré. D'autre part, Mebtoul estime que «si elle venait à persister, la crise financière provoquerait des impacts du fait que la croissance mondiale devrait fortement chuter en 2009 selon les prévisions de la Confédération des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) qui prévoit un ralentissement prolongé de 2,9% en 2008 à 1,5 en 2009.» Pour se prémunir des retombées négatives de cette crise, Mebtoul préconise de doubler le PIB en dollars US soit 260 milliards de dollars entre 2010 et 2012 avec une diminution des sections rentes. M. C.