Il faut juste appliquer la loi respect des normes de construction et sensibiliser les élus et la population sur ces risques. Il faut juste appliquer la loi respect des normes de construction et sensibiliser les élus et la population sur ces risques. Les risques majeurs ne sont pas pris en charge par l'Etat. C'est la conclusion qu'ont tirée, hier, au centre de presse d'El Moudjahid, les experts et les spécialistes qui ont participé à la table ronde consacrée à la gestion des risques et des catastrophes naturelles. Cette rencontre, qui intervient au lendemain des inondations qui ont touché la wilaya de Ghardaïa, a été une occasion pour les intervenants pour faire la lumière sur les différente causes derrière les dégâts suite à une catastrophe ainsi que les solutions qui permettent de les limiter. Ainsi, après l'observation d'une minute de silence à la mémoire des victimes des crues de Ghardaïa ainsi que la description de cette région qui subit régulièrement des inondations, Mme Lila Bakri a exposé l'étude d'assainissement et de protection contre les crues de la vallée du M'zab. Cette étude, lancée en 1995 par le ministère des Ressources en eau, et réalisée par un laboratoire étranger, a préconisé, devant l'insuffisance des infrastructures hydrauliques, la réalisation de trois grandes retenues. Depuis, une seule est réalisée et les deux autres sont, selon le directeur central au ministère des Ressources en eaux, Ait Amara, en cours de réalisation. La première digue réalisée au niveau de Oued Labiadh, d'une hauteur de 14 mètres, a retenu, selon toujours M. Aït Amara, lors des dernières crues, 20 millions de m3. Ce qui a permis d'éviter une vraie catastrophe. Les deux autres digues seront construites au niveau de Oued Boubrik et de Oued Himar. De son côté, l'expert Boudaoud, qui a indiqué que l'Etat ne déploie pas beaucoup d'efforts pour réduire les dégâts, a souligné que «si les trois retenues ont été réalisées avant que ne survienne le débordement, il n'y aurait pas eu de catastrophe». D'autres experts intervenus ont dénoncé le fossé existant entre les textes de loi algériens et leur application sur le terrain. « La loi existe et les risques doivent être pris en considération. L'expérience en matière de catastrophe existe. Faut-t-il attendre un autre drame pour agir ? Les autorités ont-elles pris des précautions pour éviter ou limiter les dégâts d'éventuelles catastrophes ? », s'interrogent-ils. « On ne progresse qu'au niveau des lois tandis que sur le terrain, l'indigence est totale et on ne tire toujours pas de leçons du passé. Il faut gérer les risques avant même la réalisation des digues », a suggéré, pour sa part, le directeur du CRAAG. Même son de cloche chez le technicien Boubeker, qui a mis l'accent sur le manque d'intérêt qui entoure cette question. « Il y a des textes de loi importants et ce qui est dit par les responsables est important. Le problème c'est qu'au niveaux des collectivités, on ne sait pas ce qu'est un risque majeur. Il faut juste appliquer la loi (respect des normes de construction par exemple) et sensibiliser les élus et la population sur ces risques », a-t-il indiqué. Il est à souligner enfin que tous les intervenants ont consigné la nécessité de la prise en charge des risques majeurs au niveau local, avec l'implication de tout le monde (institutions locales, société civile, citoyens…) et cela en établissant un plan de prévention, des cartographies des zones inondables et en menant un large travail de sensibilisation. K. A. Les risques majeurs ne sont pas pris en charge par l'Etat. C'est la conclusion qu'ont tirée, hier, au centre de presse d'El Moudjahid, les experts et les spécialistes qui ont participé à la table ronde consacrée à la gestion des risques et des catastrophes naturelles. Cette rencontre, qui intervient au lendemain des inondations qui ont touché la wilaya de Ghardaïa, a été une occasion pour les intervenants pour faire la lumière sur les différente causes derrière les dégâts suite à une catastrophe ainsi que les solutions qui permettent de les limiter. Ainsi, après l'observation d'une minute de silence à la mémoire des victimes des crues de Ghardaïa ainsi que la description de cette région qui subit régulièrement des inondations, Mme Lila Bakri a exposé l'étude d'assainissement et de protection contre les crues de la vallée du M'zab. Cette étude, lancée en 1995 par le ministère des Ressources en eau, et réalisée par un laboratoire étranger, a préconisé, devant l'insuffisance des infrastructures hydrauliques, la réalisation de trois grandes retenues. Depuis, une seule est réalisée et les deux autres sont, selon le directeur central au ministère des Ressources en eaux, Ait Amara, en cours de réalisation. La première digue réalisée au niveau de Oued Labiadh, d'une hauteur de 14 mètres, a retenu, selon toujours M. Aït Amara, lors des dernières crues, 20 millions de m3. Ce qui a permis d'éviter une vraie catastrophe. Les deux autres digues seront construites au niveau de Oued Boubrik et de Oued Himar. De son côté, l'expert Boudaoud, qui a indiqué que l'Etat ne déploie pas beaucoup d'efforts pour réduire les dégâts, a souligné que «si les trois retenues ont été réalisées avant que ne survienne le débordement, il n'y aurait pas eu de catastrophe». D'autres experts intervenus ont dénoncé le fossé existant entre les textes de loi algériens et leur application sur le terrain. « La loi existe et les risques doivent être pris en considération. L'expérience en matière de catastrophe existe. Faut-t-il attendre un autre drame pour agir ? Les autorités ont-elles pris des précautions pour éviter ou limiter les dégâts d'éventuelles catastrophes ? », s'interrogent-ils. « On ne progresse qu'au niveau des lois tandis que sur le terrain, l'indigence est totale et on ne tire toujours pas de leçons du passé. Il faut gérer les risques avant même la réalisation des digues », a suggéré, pour sa part, le directeur du CRAAG. Même son de cloche chez le technicien Boubeker, qui a mis l'accent sur le manque d'intérêt qui entoure cette question. « Il y a des textes de loi importants et ce qui est dit par les responsables est important. Le problème c'est qu'au niveaux des collectivités, on ne sait pas ce qu'est un risque majeur. Il faut juste appliquer la loi (respect des normes de construction par exemple) et sensibiliser les élus et la population sur ces risques », a-t-il indiqué. Il est à souligner enfin que tous les intervenants ont consigné la nécessité de la prise en charge des risques majeurs au niveau local, avec l'implication de tout le monde (institutions locales, société civile, citoyens…) et cela en établissant un plan de prévention, des cartographies des zones inondables et en menant un large travail de sensibilisation. K. A.