La Caisse nationale de sécurité sociale est en proie à des difficultés d'ordre financier. Et pour cause, le fossé entre les dépenses et les recettes est béant. C'est ce qu'a indiqué hier, Djawad Bourkaib, directeur général de la sécurité sociale au niveau du ministère du travail à la radio chaîne III. « Le volume des dépenses par rapport aux recettes est préoccupant et en cela il y a matière à réfléchir ». Ainsi, les dépenses de la CNAS ont été multipliées par dix, passant de 56 milliards de DA à 141 milliards ces huit dernières années. C'est dire la menace qui pèse sur la CNAS. Ce qui est préoccupant, c'est l'explosion du montant des dépenses liées au remboursement du médicament qui a progressé de 30 % entre le premier semestre 2007 et celui de 2008. Cet état de fait impose, selon l'orateur, un programme sectoriel axé sur la préservation des équilibres financiers de la CNAS, a-t-il ajouté. Une option qui passe par la maîtrise des dépenses liées aux médicaments sans pour autant toucher à l'accessibilité au médicament. S'agissant des dépenses inhérentes aux médicaments importés c'est en fait une situation qui a accentué le trou de la Sécurité sociale, correspondant à une facture si insoutenable qu'elle a contraint les pouvoirs publics à revoir leur copie en matière de politique d'importation du médicament. Un changement de cap opéré grâce à l'impulsion des opérateurs en pharmacie. Revenant justement sur cette récente loi interdisant l'importation du médicament fabriqué localement , M. Bourkaib a fait savoir que «cela veut dire qu'on pouvait le faire avant et qu'on a perdu beaucoup d'argent pendant des années aux dépens de la sécurité sociale ». Abordant le tarif de référence, M. Bourkaib dira qu' «il n'y a eu absolument pas d'erreur dans le calcul des tarifs de référence (TR). Ceux qui le disent, ce sont ceux qui ont perdu avec le système du tarif de référence et là, je fais allusion en l'occurrence à ceux qui importent le médicament au prix cher», a-t-il indiqué. Il y a aussi une autre option retenue dans le cadre de la maîtrise des dépenses, c'est le recours au système de la contractualisation. Interpellé par un auditeur au sujet du retard dans sa mise en application, le DG de la CNAS a souligné que le système de contractualisation «est un processus très complexe. Il y a des instruments et des procédures à mettre en place, bref tout un changement de la gestion hospitalière et de la gestion au niveau des organismes de la sécurité sociale». A. K. La Caisse nationale de sécurité sociale est en proie à des difficultés d'ordre financier. Et pour cause, le fossé entre les dépenses et les recettes est béant. C'est ce qu'a indiqué hier, Djawad Bourkaib, directeur général de la sécurité sociale au niveau du ministère du travail à la radio chaîne III. « Le volume des dépenses par rapport aux recettes est préoccupant et en cela il y a matière à réfléchir ». Ainsi, les dépenses de la CNAS ont été multipliées par dix, passant de 56 milliards de DA à 141 milliards ces huit dernières années. C'est dire la menace qui pèse sur la CNAS. Ce qui est préoccupant, c'est l'explosion du montant des dépenses liées au remboursement du médicament qui a progressé de 30 % entre le premier semestre 2007 et celui de 2008. Cet état de fait impose, selon l'orateur, un programme sectoriel axé sur la préservation des équilibres financiers de la CNAS, a-t-il ajouté. Une option qui passe par la maîtrise des dépenses liées aux médicaments sans pour autant toucher à l'accessibilité au médicament. S'agissant des dépenses inhérentes aux médicaments importés c'est en fait une situation qui a accentué le trou de la Sécurité sociale, correspondant à une facture si insoutenable qu'elle a contraint les pouvoirs publics à revoir leur copie en matière de politique d'importation du médicament. Un changement de cap opéré grâce à l'impulsion des opérateurs en pharmacie. Revenant justement sur cette récente loi interdisant l'importation du médicament fabriqué localement , M. Bourkaib a fait savoir que «cela veut dire qu'on pouvait le faire avant et qu'on a perdu beaucoup d'argent pendant des années aux dépens de la sécurité sociale ». Abordant le tarif de référence, M. Bourkaib dira qu' «il n'y a eu absolument pas d'erreur dans le calcul des tarifs de référence (TR). Ceux qui le disent, ce sont ceux qui ont perdu avec le système du tarif de référence et là, je fais allusion en l'occurrence à ceux qui importent le médicament au prix cher», a-t-il indiqué. Il y a aussi une autre option retenue dans le cadre de la maîtrise des dépenses, c'est le recours au système de la contractualisation. Interpellé par un auditeur au sujet du retard dans sa mise en application, le DG de la CNAS a souligné que le système de contractualisation «est un processus très complexe. Il y a des instruments et des procédures à mettre en place, bref tout un changement de la gestion hospitalière et de la gestion au niveau des organismes de la sécurité sociale». A. K.