Le ministère de la poste et des technologies de l'information et de la communication vient d'adopter une mesure réglementaire visant à contrôler les surfs des mineurs sur Internet. L'ordonnance ministérielle portant interdiction de fréquenter les cybercafés pour les mineurs après minuit ne semble pas encore entendue par de nombreux parents, propriétaires de cybercafés, voire adolescents. Le ministère de la poste et des technologies de l'information et de la communication vient d'adopter une mesure réglementaire visant à contrôler les surfs des mineurs sur Internet. L'ordonnance ministérielle portant interdiction de fréquenter les cybercafés pour les mineurs après minuit ne semble pas encore entendue par de nombreux parents, propriétaires de cybercafés, voire adolescents. Cette ordonnance décrétée par le ministre et des Technologies de l'information et de la communication M. Hamid Bessalah, se veut une disposition rigoureuse pour protéger les jouvenceaux contre les dangers qui les guettent à travers la toile. Questionnés sur cette nouvelle mesure réglementaire, nombre de propriétaires de cybercafés ont manifesté leur mécontentement, tandis que d'autres ont carrément avoué ignorer l'existence de cette nouvelle disposition. «Je n'ai encore reçu aucune note à ce sujet et mes clients sont autant des mineurs que des adultes», nous dira Rabah, gérant d'un cyber à Kouba. Et d'ajouter que les mineurs sont des clients invétérés des cybercafés durant toute la journée, mais que pendant la période scolaire, ils quittent le cyber vers les coups de 22 h. De son côté, Mohamed, propriétaire d'un cybercafé à Gué de Constantine, affirme que l'affluence des mineurs est faible durant l'année scolaire, mais qu'elle s'intensifie nettement pendant les vacances. Pour ce trentenaire passionné par le monde virtuel, cette ordonnance, pour être plus efficiente et crédible, aurait dû fixer l'heure d'interdiction à 22 heures. Sur un autre chapitre, quelques propriétaires de cybercafés ne semblent pas approuver cette nouvelle réglementation qui risque de se répercuter sur leur chiffre d'affaires. Et pour cause, les jeunes représentent une tranche importante des noctambules qui fréquentent les cybers chaque nuit. Pour Réda, gestionnaire d'un cybercafé à Alger, les mineurs sont exposés aux dangers du net pendant toute la journée. Limiter leur accès à une heure précise n'a aucune utilité. «Dans mon cyber, mes clients sont majoritairement des mineurs. Leurs surfs ne sont point contrôlés. De ce fait, ils sont exposés à des sites à contenu pornographique, violent, ou carrément à des sites de propagande terroriste», explique-il, avant d'ajouter que les parents ne jouent plus leur rôle de contrôle, laissant les adolescents livrés à eux-mêmes. Du côté des parents, il semble clair que la mesure du ministère portant interdiction d'entrée des mineurs aux cybers après minuit n'a pas été entendue. «Je n'arrive pas à empêcher mon fils âgé de 16 ans de se rendre au cyber du quartier», nous dira Lamia, une mère dont l'époux travaille la nuit et qui se retrouve impuissante face à son gosse en crise d'adolescence. «Nos enfants sont livrés à eux-mêmes à travers la toile. Personnellement, j'ai installé l'ADSL à la maison et depuis je m'inquiète vraiment en constatant que mon enfant passe des heures devant l'écran. Je pense que cette ordonnance, même si elle ne représente pas une mesure radicale, reste salutaire pour limiter l'accès des mineurs à Internet», souligne M. Farouk. Les sites compromettants auxquels sont exposés les mineurs sur la toile sont légion. Site pornographique, violence, mais aussi site de propagande pour le terrorisme guettent ces derniers. Cependant, cette ordonnance qui ne semble pas encore en vigueur de l'avis de bon nombre de gérants de cybers qui déclarent ne pas recevoir les contrôleurs du ministère pour inspecter l'âge des noctambules inlassables, donnera-t-elle ses fruits ? Pour quelques gestionnaires de cybercafés, la meilleure manière pour lutter contre les sites Internet indésirables serait d'adopter le système de filtrage de contenu, à l'instar de plusieurs pays dans le monde. Cependant, cette technique reste extrêmement coûteuse et donc, inaccessible. Enfin, aujourd'hui, à l'heure où l'on assiste à la popularisation d'Internet, les démarches efficaces de lutte contre toutes formes de dérives des mineurs passent par la communication, la sensibilisation des enfants aux dangers du net et l'implication de la famille ainsi que de l'école dans ce processus de lutte. D. S. Cette ordonnance décrétée par le ministre et des Technologies de l'information et de la communication M. Hamid Bessalah, se veut une disposition rigoureuse pour protéger les jouvenceaux contre les dangers qui les guettent à travers la toile. Questionnés sur cette nouvelle mesure réglementaire, nombre de propriétaires de cybercafés ont manifesté leur mécontentement, tandis que d'autres ont carrément avoué ignorer l'existence de cette nouvelle disposition. «Je n'ai encore reçu aucune note à ce sujet et mes clients sont autant des mineurs que des adultes», nous dira Rabah, gérant d'un cyber à Kouba. Et d'ajouter que les mineurs sont des clients invétérés des cybercafés durant toute la journée, mais que pendant la période scolaire, ils quittent le cyber vers les coups de 22 h. De son côté, Mohamed, propriétaire d'un cybercafé à Gué de Constantine, affirme que l'affluence des mineurs est faible durant l'année scolaire, mais qu'elle s'intensifie nettement pendant les vacances. Pour ce trentenaire passionné par le monde virtuel, cette ordonnance, pour être plus efficiente et crédible, aurait dû fixer l'heure d'interdiction à 22 heures. Sur un autre chapitre, quelques propriétaires de cybercafés ne semblent pas approuver cette nouvelle réglementation qui risque de se répercuter sur leur chiffre d'affaires. Et pour cause, les jeunes représentent une tranche importante des noctambules qui fréquentent les cybers chaque nuit. Pour Réda, gestionnaire d'un cybercafé à Alger, les mineurs sont exposés aux dangers du net pendant toute la journée. Limiter leur accès à une heure précise n'a aucune utilité. «Dans mon cyber, mes clients sont majoritairement des mineurs. Leurs surfs ne sont point contrôlés. De ce fait, ils sont exposés à des sites à contenu pornographique, violent, ou carrément à des sites de propagande terroriste», explique-il, avant d'ajouter que les parents ne jouent plus leur rôle de contrôle, laissant les adolescents livrés à eux-mêmes. Du côté des parents, il semble clair que la mesure du ministère portant interdiction d'entrée des mineurs aux cybers après minuit n'a pas été entendue. «Je n'arrive pas à empêcher mon fils âgé de 16 ans de se rendre au cyber du quartier», nous dira Lamia, une mère dont l'époux travaille la nuit et qui se retrouve impuissante face à son gosse en crise d'adolescence. «Nos enfants sont livrés à eux-mêmes à travers la toile. Personnellement, j'ai installé l'ADSL à la maison et depuis je m'inquiète vraiment en constatant que mon enfant passe des heures devant l'écran. Je pense que cette ordonnance, même si elle ne représente pas une mesure radicale, reste salutaire pour limiter l'accès des mineurs à Internet», souligne M. Farouk. Les sites compromettants auxquels sont exposés les mineurs sur la toile sont légion. Site pornographique, violence, mais aussi site de propagande pour le terrorisme guettent ces derniers. Cependant, cette ordonnance qui ne semble pas encore en vigueur de l'avis de bon nombre de gérants de cybers qui déclarent ne pas recevoir les contrôleurs du ministère pour inspecter l'âge des noctambules inlassables, donnera-t-elle ses fruits ? Pour quelques gestionnaires de cybercafés, la meilleure manière pour lutter contre les sites Internet indésirables serait d'adopter le système de filtrage de contenu, à l'instar de plusieurs pays dans le monde. Cependant, cette technique reste extrêmement coûteuse et donc, inaccessible. Enfin, aujourd'hui, à l'heure où l'on assiste à la popularisation d'Internet, les démarches efficaces de lutte contre toutes formes de dérives des mineurs passent par la communication, la sensibilisation des enfants aux dangers du net et l'implication de la famille ainsi que de l'école dans ce processus de lutte. D. S.