Mme Aubry a été déclarée gagnante samedi de l'élection au poste de Première secrétaire du Parti socialiste français, au second tour d'un vote très serré de ses membres. Mme Aubry a été déclarée gagnante samedi de l'élection au poste de Première secrétaire du Parti socialiste français, au second tour d'un vote très serré de ses membres. Martine Aubry, connue comme la mère des "35 heures", une des réformes les plus discutées des dix dernières années en France, portant sur la réduction du temps de travail, est revenue sur le devant de la scène socialiste en revendiquant un ancrage résolument "à gauche" pour le parti. Mme Aubry a été déclarée gagnante samedi de l'élection au poste de Première secrétaire du Parti socialiste français, au second tour d'un vote très serré de ses membres. Mais le scrutin est déjà contesté par son adversaire, Ségolène Royal. Agée de 58 ans, fille de l'ancien président de la Commission européenne Jacques Delors, Martine Aubry est revenue au premier plan après des années de silence et des déconvenues électorales dans son fief du nord de la France. Divorcée, mère d'un enfant, cette femme brune aux cheveux coupés court, au style sobre, voire austère, s'est présentée comme l'antithèse de sa rivale Ségolène Royal, souvent accusée de jouer sur le registre de la séduction et de développer une approche "glamour" de la politique. Issue de l'Ecole Nationale d'Administration (ENA), pépinière de la haute administration française, experte en questions sociales, cette femme au caractère tranché avait quasiment disparu de la scène nationale au cours des dernières années. Elle était la "grande brûlée des années Jospin", comme la qualifie l'hebdomadaire de gauche «Le Nouvel Observateur». Martine Aubry a été ministre de l'Emploi du Premier ministre socialiste Lionel Jospin de 1997 à 2000, et a porté une réforme emblématique et controversée sur la réduction du temps de travail. Dix ans après, la loi sur les 35 heures, qu'elle continue à assumer et à défendre, est toujours aussi critiquée et la droite au pouvoir, qui la détricote petit à petit, a promis d'en venir à bout. Mme Aubry avait déjà été ministre du Travail dans un gouvernement socialiste entre 1991 et 1993. Au plan local, elle a été députée du nord de 1997 à 2002, avant de connaître un revers cruel cette année-là face à un candidat de droite inconnu. Elle est maire de Lille, la capitale du nord, depuis 2001, une position qui lui assure le soutien de la puissante fédération socialiste du nord. Sa réélection haut la main aux dernières municipales de mars 2008, avec 66,5% des voix, puis son élection dans la foulée à la tête de la communauté urbaine (agglomération) de Lille avaient donné le signal de la reconquête au niveau national. C'est ainsi qu'elle s'est trouvée en position de briguer la direction du PS. Mme Aubry, qui s'est toujours targuée de n'appartenir à aucun courant, a réussi à fédérer autour d'elle des figures appartenant aux principales tendances de l'appareil du parti socialiste. Fustigeant le "libéralisme", réaffirmant son credo de gauche, elle s'oppose à toute alliance avec le centre, comme l'envisageait sa rivale, Ségolène Royal. Lors du récent Congrès de Reims (nord-est), marqué par les déchirements internes, elle a su capitaliser sur la formation d'un front "anti-Ségolène". "Malgré mes 58 ans, je reste avec la volonté chevillée au corps de porter les valeurs socialistes", clamait-elle récemment avant de se lancer dans la course au PS. Et, répondant par avance à ceux qui lui reprocheraient d'incarner une gauche archaïque et figée, elle promet de favoriser l'émergence des nouvelles générations tout en assurant que "le renouvellement, ce n'est ni l'âge ni l'image". C. F. Martine Aubry, connue comme la mère des "35 heures", une des réformes les plus discutées des dix dernières années en France, portant sur la réduction du temps de travail, est revenue sur le devant de la scène socialiste en revendiquant un ancrage résolument "à gauche" pour le parti. Mme Aubry a été déclarée gagnante samedi de l'élection au poste de Première secrétaire du Parti socialiste français, au second tour d'un vote très serré de ses membres. Mais le scrutin est déjà contesté par son adversaire, Ségolène Royal. Agée de 58 ans, fille de l'ancien président de la Commission européenne Jacques Delors, Martine Aubry est revenue au premier plan après des années de silence et des déconvenues électorales dans son fief du nord de la France. Divorcée, mère d'un enfant, cette femme brune aux cheveux coupés court, au style sobre, voire austère, s'est présentée comme l'antithèse de sa rivale Ségolène Royal, souvent accusée de jouer sur le registre de la séduction et de développer une approche "glamour" de la politique. Issue de l'Ecole Nationale d'Administration (ENA), pépinière de la haute administration française, experte en questions sociales, cette femme au caractère tranché avait quasiment disparu de la scène nationale au cours des dernières années. Elle était la "grande brûlée des années Jospin", comme la qualifie l'hebdomadaire de gauche «Le Nouvel Observateur». Martine Aubry a été ministre de l'Emploi du Premier ministre socialiste Lionel Jospin de 1997 à 2000, et a porté une réforme emblématique et controversée sur la réduction du temps de travail. Dix ans après, la loi sur les 35 heures, qu'elle continue à assumer et à défendre, est toujours aussi critiquée et la droite au pouvoir, qui la détricote petit à petit, a promis d'en venir à bout. Mme Aubry avait déjà été ministre du Travail dans un gouvernement socialiste entre 1991 et 1993. Au plan local, elle a été députée du nord de 1997 à 2002, avant de connaître un revers cruel cette année-là face à un candidat de droite inconnu. Elle est maire de Lille, la capitale du nord, depuis 2001, une position qui lui assure le soutien de la puissante fédération socialiste du nord. Sa réélection haut la main aux dernières municipales de mars 2008, avec 66,5% des voix, puis son élection dans la foulée à la tête de la communauté urbaine (agglomération) de Lille avaient donné le signal de la reconquête au niveau national. C'est ainsi qu'elle s'est trouvée en position de briguer la direction du PS. Mme Aubry, qui s'est toujours targuée de n'appartenir à aucun courant, a réussi à fédérer autour d'elle des figures appartenant aux principales tendances de l'appareil du parti socialiste. Fustigeant le "libéralisme", réaffirmant son credo de gauche, elle s'oppose à toute alliance avec le centre, comme l'envisageait sa rivale, Ségolène Royal. Lors du récent Congrès de Reims (nord-est), marqué par les déchirements internes, elle a su capitaliser sur la formation d'un front "anti-Ségolène". "Malgré mes 58 ans, je reste avec la volonté chevillée au corps de porter les valeurs socialistes", clamait-elle récemment avant de se lancer dans la course au PS. Et, répondant par avance à ceux qui lui reprocheraient d'incarner une gauche archaïque et figée, elle promet de favoriser l'émergence des nouvelles générations tout en assurant que "le renouvellement, ce n'est ni l'âge ni l'image". C. F.