L'ouverture de l'économie de marché a bouleversé les habitudes de consommation des algériens. Après leur disparition, les Monoprix , les galeries algériennes et les Souks el fellahs, déclarés entreprises en faillite ont été rachetés par des privés. Les grandes surfaces aux enseignes made in ont, dès lors, poussé comme des champignons. De l'agro-alimentaire à l'habillement en passant par l'ameublement importé d'Indonésie sans oublier l'électroménager dernier cri, elles ont brassé tous les créneaux. Les vitrines alléchantes séduisent les Algériens qui, pour nombre d'entre eux, achètent sans se soucier des prix. Certains se rabattent sur les magasins qui affichent des promotions qui ne sont en réalité que des attrape-nigauds, d'autres se tournent vers les espaces où tout s'acquiert par facilité. Autrement dit, vivre aujourd'hui et payer demain, un concept américain qui a fait tache d'huile chez nous. C'est dire que notre pays est devenu une société de consommation. Autres temps, autres mœurs. L'ouverture de l'économie de marché a bouleversé les habitudes de consommation des algériens. Après leur disparition, les Monoprix , les galeries algériennes et les Souks el fellahs, déclarés entreprises en faillite ont été rachetés par des privés. Les grandes surfaces aux enseignes made in ont, dès lors, poussé comme des champignons. De l'agro-alimentaire à l'habillement en passant par l'ameublement importé d'Indonésie sans oublier l'électroménager dernier cri, elles ont brassé tous les créneaux. Les vitrines alléchantes séduisent les Algériens qui, pour nombre d'entre eux, achètent sans se soucier des prix. Certains se rabattent sur les magasins qui affichent des promotions qui ne sont en réalité que des attrape-nigauds, d'autres se tournent vers les espaces où tout s'acquiert par facilité. Autrement dit, vivre aujourd'hui et payer demain, un concept américain qui a fait tache d'huile chez nous. C'est dire que notre pays est devenu une société de consommation. Autres temps, autres mœurs. Le shopping fait sa révolution en Algérie. Petit à petit, notre pays est en phase de remplacer ses monoprix et ses souks par des grandes surfaces pour mieux répondre aux besoins des citoyens dont la consommation a augmenté avec le recul de la pauvreté et l'amélioration, aussi relative qu'elle soit, du pouvoir d'achat. Pour rappel, tout a commencé avec le groupe privé Blanky qui a lancé progressivement sa propre chaîne de supermarchés Promy à Hydra, Kouba, Pins-Maritimes et Alger-Centre. Le groupe privé comptait, en outre, ouvrir d'autres centres commerciaux en rachetant les anciennes Galeries d'Alger. Depuis, d'autres concurrents sont entrés par la grande porte pour se positionner sur le marché algérien tel le groupe français Carrefour qui a ouvert son supermarché en 2005, à Ruisseau, un grand quartier populaire d'Alger. Ce distributeur d'envergure mondiale, qui propose des produits dont 70% sont fabriqués en Algérie, compte ouvrir des hypermarchés dans toutes les grandes villes algériennes d'ici 2012. Au total, 18 hypermarchés d'ici à cette échéance. Le groupe privé Cevital, spécialisé dans l'agroalimentaire et l'industrie, leur a emboîté le pas en se lançant également dans la grande distribution. Avec son enseigne «Uno city» pour les supermarchés et «Uno» pour les hypermarchés en Algérie, Numidis, filiale du groupe Cevital, créé depuis deux ans, a ouvert 4 magasins dont le premier à Rouiba sur une surface d'environ 500 m2, et le second à Garidi I. Deux autres magasins qui ne sont pas placés sous la même enseigne sont aussi ouverts, le premier au boulevard Mohamed V appelé «Tabaan» et l'autre, plus petit, baptisé «Souima» (petit prix), à Birkhadem. Ainsi, selon plusieurs économistes, la prolifération des grandes surfaces va certainement booster la consommation des citoyens mais elle permettra également d'absorber le taux de chômage en créant des emplois. Comme l'a déjà souligné le directeur général de Carrefour, M. Hugues Bailly, lors de l'ouverture de ce premier hypermarché, «chaque magasin peut créer jusqu'à 1.200 emplois directs». Cela sans compter les emplois indirects (climatisation, congélation...). Cependant, les petits commerces sont menacés de disparition. Les commerçants voient d'un très mauvais œil l'installation des grandes surfaces qui constituent «une grande menace pour leur existence». «C'est inéluctable. Les grandes surfaces tueront à coup sur le petit commerce», regrettent de leurs côté les représentants de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Ces derniers sont convaincus, confient-ils sans ambages, que le «débarquement» des grands distributeurs mettra en péril l'activité des commerçants qui sont déjà anéantis par la concurrence déloyale du commerce informel. Il faut dire à ce sujet que certains commerçants ont déjà baissé rideau, d'autres, impuissants face à la concurrence inégalable des grands distributeurs, pensent renoncer à leur métier. Enfin, il est à souligner que de nombreux observateurs craignent que ces hypermarchés ne soient seulement un espace pour écouler des produits étrangers au détriment des produits algériens. «L'Algérien ne doit pas être seulement un «ventre» et un «porte monnaie», il est aussi un producteur et un acteur économique. Les recettes du pétrole ne doivent pas financer des importations de produits que l'on trouve en Algérie», avertit à ce sujet un économiste. Mais là encore, de nombreux producteurs algériens ont su trouver dans les grandes surfaces un moyen pour dynamiser leur vente. C'est dire donc que les super et les hypermarchés peuvent servir également de tremplin pour «les made in Algérie». A. S. Le shopping fait sa révolution en Algérie. Petit à petit, notre pays est en phase de remplacer ses monoprix et ses souks par des grandes surfaces pour mieux répondre aux besoins des citoyens dont la consommation a augmenté avec le recul de la pauvreté et l'amélioration, aussi relative qu'elle soit, du pouvoir d'achat. Pour rappel, tout a commencé avec le groupe privé Blanky qui a lancé progressivement sa propre chaîne de supermarchés Promy à Hydra, Kouba, Pins-Maritimes et Alger-Centre. Le groupe privé comptait, en outre, ouvrir d'autres centres commerciaux en rachetant les anciennes Galeries d'Alger. Depuis, d'autres concurrents sont entrés par la grande porte pour se positionner sur le marché algérien tel le groupe français Carrefour qui a ouvert son supermarché en 2005, à Ruisseau, un grand quartier populaire d'Alger. Ce distributeur d'envergure mondiale, qui propose des produits dont 70% sont fabriqués en Algérie, compte ouvrir des hypermarchés dans toutes les grandes villes algériennes d'ici 2012. Au total, 18 hypermarchés d'ici à cette échéance. Le groupe privé Cevital, spécialisé dans l'agroalimentaire et l'industrie, leur a emboîté le pas en se lançant également dans la grande distribution. Avec son enseigne «Uno city» pour les supermarchés et «Uno» pour les hypermarchés en Algérie, Numidis, filiale du groupe Cevital, créé depuis deux ans, a ouvert 4 magasins dont le premier à Rouiba sur une surface d'environ 500 m2, et le second à Garidi I. Deux autres magasins qui ne sont pas placés sous la même enseigne sont aussi ouverts, le premier au boulevard Mohamed V appelé «Tabaan» et l'autre, plus petit, baptisé «Souima» (petit prix), à Birkhadem. Ainsi, selon plusieurs économistes, la prolifération des grandes surfaces va certainement booster la consommation des citoyens mais elle permettra également d'absorber le taux de chômage en créant des emplois. Comme l'a déjà souligné le directeur général de Carrefour, M. Hugues Bailly, lors de l'ouverture de ce premier hypermarché, «chaque magasin peut créer jusqu'à 1.200 emplois directs». Cela sans compter les emplois indirects (climatisation, congélation...). Cependant, les petits commerces sont menacés de disparition. Les commerçants voient d'un très mauvais œil l'installation des grandes surfaces qui constituent «une grande menace pour leur existence». «C'est inéluctable. Les grandes surfaces tueront à coup sur le petit commerce», regrettent de leurs côté les représentants de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Ces derniers sont convaincus, confient-ils sans ambages, que le «débarquement» des grands distributeurs mettra en péril l'activité des commerçants qui sont déjà anéantis par la concurrence déloyale du commerce informel. Il faut dire à ce sujet que certains commerçants ont déjà baissé rideau, d'autres, impuissants face à la concurrence inégalable des grands distributeurs, pensent renoncer à leur métier. Enfin, il est à souligner que de nombreux observateurs craignent que ces hypermarchés ne soient seulement un espace pour écouler des produits étrangers au détriment des produits algériens. «L'Algérien ne doit pas être seulement un «ventre» et un «porte monnaie», il est aussi un producteur et un acteur économique. Les recettes du pétrole ne doivent pas financer des importations de produits que l'on trouve en Algérie», avertit à ce sujet un économiste. Mais là encore, de nombreux producteurs algériens ont su trouver dans les grandes surfaces un moyen pour dynamiser leur vente. C'est dire donc que les super et les hypermarchés peuvent servir également de tremplin pour «les made in Algérie». A. S.