Les experts de l'OIM dénoncent la politique de «portes ouvertes et fermées» mise en place par les pays européens consistant à jouer avec les flux migratoires Les experts de l'OIM dénoncent la politique de «portes ouvertes et fermées» mise en place par les pays européens consistant à jouer avec les flux migratoires L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) vient de dénoncer dans son rapport annuel, la politique d'immigration privilégiée par l'Europe, notamment sa dernière trouvaille, la fameuse « carte bleue », adoptée la semaine dernière par le Parlement européen. Ce projet qui s'apparente à un véritable « pillage organisé » de matière grise qui ne dit pas son nom est désormais unifié comme politique commune des 27 pays de l'UE. Ce que les experts de l'OIM dénoncent, c'est en fait la politique de «portes ouvertes et fermées» mise en place par les pays européens consistant à jouer avec les flux migratoires tantôt en durcissant leur politique d'immigration tantôt en la rendant plus flexible au gré des conjonctures. Comble de l'hypocrisie, même les Etats où la droite populiste a le vent en poupe comme l'Autriche, la France ou encore l'Italie lâchent du lest devant les impératifs économiques. Preuve en est, l'Italie de Berlusconi vient d'annoncer par la voie de son ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni, un moratoire de deux ans sur l'accueil de travailleurs venant de l'extérieur de l'Union européenne, arguant que cela protégerait les immigrants déjà présents en Italie des effets de la crise économique. «La demande croissante de travailleurs migrants pour suppléer aux pénuries du marché local du travail joue aussi un rôle bien établi» en raison du vieillissement de la population européenne, relève le rapport. «Ce dont nous avons besoin, c'est de gérer réellement la mobilité (…) On perd bien trop de temps à ouvrir et fermer les portes», a déclaré à la presse Gervais Appave, l'un des rédacteurs du rapport annuel de l'OIM. «Ce qu'il faut, c'est avoir une porte qui est parfois entrouverte, et parfois plus largement ouverte», a-t-il préconisé. Mais, en fait, la vraie raison est liée à plusieurs facteurs fondamentaux : la pauvreté dans les pays tiers et le viellissement de la population en europe dont l'économie, en proie à la récession, a besoin de main-d'œuvre jeune encline à rebâtir une économie européenne plus que jamais fragilisée. Hélas, aucun responsable européen n'ose le dire ouvertement de peur de faire un appel d'air aux flux migratoires. D'autant plus que l'immigration illégale devrait s'accélérer avec la crise économique, a prédit la même organisation. «En ces temps de crise financière, une augmentation des migrations illégales est évidemment une vraie possibilité», a estimé Ryszard Cholewinski expert au sein de l'OIM sur les migrations dans le monde. M. C. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) vient de dénoncer dans son rapport annuel, la politique d'immigration privilégiée par l'Europe, notamment sa dernière trouvaille, la fameuse « carte bleue », adoptée la semaine dernière par le Parlement européen. Ce projet qui s'apparente à un véritable « pillage organisé » de matière grise qui ne dit pas son nom est désormais unifié comme politique commune des 27 pays de l'UE. Ce que les experts de l'OIM dénoncent, c'est en fait la politique de «portes ouvertes et fermées» mise en place par les pays européens consistant à jouer avec les flux migratoires tantôt en durcissant leur politique d'immigration tantôt en la rendant plus flexible au gré des conjonctures. Comble de l'hypocrisie, même les Etats où la droite populiste a le vent en poupe comme l'Autriche, la France ou encore l'Italie lâchent du lest devant les impératifs économiques. Preuve en est, l'Italie de Berlusconi vient d'annoncer par la voie de son ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni, un moratoire de deux ans sur l'accueil de travailleurs venant de l'extérieur de l'Union européenne, arguant que cela protégerait les immigrants déjà présents en Italie des effets de la crise économique. «La demande croissante de travailleurs migrants pour suppléer aux pénuries du marché local du travail joue aussi un rôle bien établi» en raison du vieillissement de la population européenne, relève le rapport. «Ce dont nous avons besoin, c'est de gérer réellement la mobilité (…) On perd bien trop de temps à ouvrir et fermer les portes», a déclaré à la presse Gervais Appave, l'un des rédacteurs du rapport annuel de l'OIM. «Ce qu'il faut, c'est avoir une porte qui est parfois entrouverte, et parfois plus largement ouverte», a-t-il préconisé. Mais, en fait, la vraie raison est liée à plusieurs facteurs fondamentaux : la pauvreté dans les pays tiers et le viellissement de la population en europe dont l'économie, en proie à la récession, a besoin de main-d'œuvre jeune encline à rebâtir une économie européenne plus que jamais fragilisée. Hélas, aucun responsable européen n'ose le dire ouvertement de peur de faire un appel d'air aux flux migratoires. D'autant plus que l'immigration illégale devrait s'accélérer avec la crise économique, a prédit la même organisation. «En ces temps de crise financière, une augmentation des migrations illégales est évidemment une vraie possibilité», a estimé Ryszard Cholewinski expert au sein de l'OIM sur les migrations dans le monde. M. C.