La wilaya de Tizi-Ouzou enregistre un déficit énorme sur le plan loisirs. Outre le manque flagrant d'infrastructures destinées à occuper sainement la population, les programmes que proposent celles existantes ne sont pas intéressants. Dans la ville des Genêts, chef-lieu de wilaya, une seule infrastructure est fonctionnelle. Il s'agit de la maison de la culture Mouloud-Mammeri. Celle-ci tente tant bien que mal de proposer aux citoyens, notamment ceux qui habitent le chef-lieu, un programme qui est supposé les intéresser. Mais à part les galas artistiques qui attirent une foule nombreuse, les autres, tels que les colloques et autres séminaires, n'intéressent pas grand monde. La salle du petit Théâtre est souvent déserte lorsqu'il s'agit d'une conférence-débat. En dehors de cette infrastructure, il est déplorable de constater que les plusieurs salles de cinéma qui étaient très actives par le passé sont fermées, et la dernière à les suivre est l'ex-théâtre communal Kateb-Yacine, devenu théâtre régional et qui est depuis plus de deux ans en restauration après avoir été saccagé lors des évènements de Kabylie. Pour ce qui est du volet sport, le seul évènement qui draine la gent masculine des quatre coins de la wilaya est la JSK. Cette même tranche de citoyens a également l'occasion de se divertir un peu à l'occasion d'un tournoi inter-villages ou intercommunal. Nonobstant ce manque de lieux de loisirs, la wilaya ne dispose pas de bibliothèques outre celle sise à l'intérieur de la cité administrative et qui n'est pas ouverte au grand public et celle de la maison de la culture qui est très petite. La bibliothèque communale de Tizi-Ouzou avait curieusement disparu sans laisser de fonds documentaire… Si tel est la situation au niveau du chef-lieu de wilaya, dans les villages c'est encore pire. Les jeunes n'ont de choix que de passer leur temps entre la rue, les cafés et les cybers. La population est tout simplement livrée à l'oisiveté, une oisiveté vécue beaucoup plus par la gent féminine. Aussi, ce qui complique encore la situation, c'est le fait que les responsables locaux ne pensent à organiser des festivités que durant la saison estivale. Le reste de l'année, c'est le régime forcé pour une population en mal de vivre… Donc, il n'est pas étonnant que les fléaux sociaux prennent une ampleur inquiétante dans notre société. Le wali de Tizi-Ouzou est, certes, conscient de ce problème, c'est pourquoi il a accordé dès son installation une attention particulière aux secteurs de la jeunesse et des sports et à celui de la culture. Des projets de réalisation de bibliothèque communale, d'une grande salle de spectacles, d'un parc d'attraction sont inscrits mais reste la contrainte du foncier qui risque de renvoyer aux calendes grecques la concrétisation de ce programme ambitieux. Z. H. La wilaya de Tizi-Ouzou enregistre un déficit énorme sur le plan loisirs. Outre le manque flagrant d'infrastructures destinées à occuper sainement la population, les programmes que proposent celles existantes ne sont pas intéressants. Dans la ville des Genêts, chef-lieu de wilaya, une seule infrastructure est fonctionnelle. Il s'agit de la maison de la culture Mouloud-Mammeri. Celle-ci tente tant bien que mal de proposer aux citoyens, notamment ceux qui habitent le chef-lieu, un programme qui est supposé les intéresser. Mais à part les galas artistiques qui attirent une foule nombreuse, les autres, tels que les colloques et autres séminaires, n'intéressent pas grand monde. La salle du petit Théâtre est souvent déserte lorsqu'il s'agit d'une conférence-débat. En dehors de cette infrastructure, il est déplorable de constater que les plusieurs salles de cinéma qui étaient très actives par le passé sont fermées, et la dernière à les suivre est l'ex-théâtre communal Kateb-Yacine, devenu théâtre régional et qui est depuis plus de deux ans en restauration après avoir été saccagé lors des évènements de Kabylie. Pour ce qui est du volet sport, le seul évènement qui draine la gent masculine des quatre coins de la wilaya est la JSK. Cette même tranche de citoyens a également l'occasion de se divertir un peu à l'occasion d'un tournoi inter-villages ou intercommunal. Nonobstant ce manque de lieux de loisirs, la wilaya ne dispose pas de bibliothèques outre celle sise à l'intérieur de la cité administrative et qui n'est pas ouverte au grand public et celle de la maison de la culture qui est très petite. La bibliothèque communale de Tizi-Ouzou avait curieusement disparu sans laisser de fonds documentaire… Si tel est la situation au niveau du chef-lieu de wilaya, dans les villages c'est encore pire. Les jeunes n'ont de choix que de passer leur temps entre la rue, les cafés et les cybers. La population est tout simplement livrée à l'oisiveté, une oisiveté vécue beaucoup plus par la gent féminine. Aussi, ce qui complique encore la situation, c'est le fait que les responsables locaux ne pensent à organiser des festivités que durant la saison estivale. Le reste de l'année, c'est le régime forcé pour une population en mal de vivre… Donc, il n'est pas étonnant que les fléaux sociaux prennent une ampleur inquiétante dans notre société. Le wali de Tizi-Ouzou est, certes, conscient de ce problème, c'est pourquoi il a accordé dès son installation une attention particulière aux secteurs de la jeunesse et des sports et à celui de la culture. Des projets de réalisation de bibliothèque communale, d'une grande salle de spectacles, d'un parc d'attraction sont inscrits mais reste la contrainte du foncier qui risque de renvoyer aux calendes grecques la concrétisation de ce programme ambitieux. Z. H.