La haine et l'islamophobie en Europe s'accentuent et tendent à élargir le fossé entre les musulmans et les autres religions. La haine et l'islamophobie en Europe s'accentuent et tendent à élargir le fossé entre les musulmans et les autres religions. Des islamologues s'accordent à dire que le phénomène de l'islamophobie prend des expansions alarmantes en Europe. Ainsi, des islamophobes s'en sont pris, encore une fois, à une mosquée de Saint-Priest, dans la banlieue de Lyon (centre-est de la France), samedi dernier. « L'acte, qui a provoqué l'incendie de la mosquée de Saint-Priest, dans la banlieue de Lyon, est criminel», soulignera la ministere française de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, qualifiant, à l'occasion, cet acte de « lâche et intolérable ». La ministre notera, également, dans son message au Professeur Mohamed Moussaoui, Président du Conseil Français du culte musulman, que l'Etat français mettre tous les moyens nécessaires, notamment de police technique et scientifique, pour retrouver au plus vite les auteurs de cet acte lâche et intolérable et contrer, aussi, à l'avenir de tels actes, touchant à des symboles religieux. S'agissant des circonstances de l'incendie, un communiqué du ministère de français l'Intérieur souligne que le feu s'est déclaré sur la porte d'entrée de la mosquée, mais il ne s'est pas propagé. Quant aux dégâts, la même source précise que les seuls incidents, enregistrés à l'intérieur de la mosquée, ont été «causés par les fumées». Outre cet incident visant un symbole musulman en France, il est à signaler que d'autres ont été enregistrés en Europe. Ainsi, des affrontements violents entre jeunes et policiers se sont produits, durant les dernières 48 heures à Rosengaard, quartier peuplé majoritairement d'immigrés dans la banlieue de Malmö (sud de la Suède), précisera une source policière, citée par des agences de presse. « Cinq personnes ont été également arrêtées, cinq voitures ont été brûlées dans les environs ainsi que quelques conteneurs de poubelles », ajoutera la même source, en poursuivant qu'une bombe incendiaire a été jetée sur une vitre d'une école de Rosengaard, provoquant un début d'incendie rapidement circonscrit par les policiers. L'Europe piégée par sa xénophobie Dans le même registre, la même source indiquera que des centaines de jeunes s'étaient rassemblés depuis le début de la soirée dans la rue à Ramelsvag, sous la surveillance de policiers. Suite à ces affrontements, le propriétaire des lieux a, signalons-le, procédé à la résiliation du bail de la mosquée, qui était à l'origine des affrontements entre jeunes manifestants et forces de police. Par crainte de voir de nouveaux incidents resurgir, les forces de l'ordre de la région de Scanie, indiquera la même source, ont fait, appel à des renforts de Stockholm et de Göteborg afin de parer à tout débordement. En outre, il est à noter que la haine et l'islamophobie en Europe s'accentuent et tendent à élargir le fossé entre les musulmans et les autres religions. A ce sujet, il est à rappeler que les profanations des cimetières musulmans deviennent un fait récurrent. Par ailleurs, plusieurs tombes juives du cimetière militaire Notre-Dame-de-Lorette, dans le nord de la France, ont également été profanées, ainsi que quelque 500 stèles musulmanes souillées dans la nuit du dimanche 7 à lundi 8 décembre, a précisé un communiqué de la gendarmerie française. «Sur 576 tombes, 500 d'entre elles du carré musulman de ce cimetière militaire, situé près d'Arras, ont été profanées par des tags à caractère raciste et des croix gammées, tandis qu'entre une dizaine et une vingtaine de tombes israélites, situées dans le prolongement de celles du carré musulman ont subi des dégradations du même type, mais sans qu'il y ait d'inscriptions antisémites sur les tombes israélites, qui sont au nombre d'une soixantaine au total », relèvera encore la même source. Pour rappel, cet acte constitue le troisième acte de profanation perpétré dans ce même cimetière, après ceux du 6 avril 2007 et du 18 avril dernier. Par ailleurs, il est à souligner que ces actes, affectant la sensibilité des musulmans, n'ont pas été sans effets sur le monde musulman. Cette tendance s'explique, notamment, par la réaction du ministre algérien, chargé de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Djamel Ould Abbès, lors du recueillement, la semaine dernière, devant les tombes profanées du carré musulman du cimetière militaire de Notre-Dame-de-Florette, près d'Arras, dans le département du Pas-de-Calais (nord de la France). La France officielle indignée Accompagné du recteur de la Grande Mosquée de Paris, le Dr. Dalil Boubekeur et du consul général d'Algérie à Lille, le ministre dira que ces actes barbares et odieux, qui ont visé toute la communauté musulmane en France, suscitent un grand intérêt pour l'Etat algérien, qui tient à les dénoncer haut et fort et à demander à ce que les auteurs soient punis par la justice. A l'occasion, le ministre algérien a, également, salué la position du Président français, Nicolas Sarkozy, qui a condamné fermement ces actes odieux et donné des instructions pour que leurs auteurs soient punis avec sévérité. Ces actes ont, indique-t-on, aussi suscité une vague de consternation et de condamnation unanime, non seulement de la part de la Communauté musulmane de France mais également de la classe politique française. Ainsi, le président de la communauté juive de Lens (nord), Alain Tajchner, a déclaré que «si on ne montre pas notre cohésion entre différentes religions, ça se renouvellera encore». De son côté, Monseigneur Jean-Paul Jaeger, évêque d'Arras, a souhaité «partager la souffrance et l'indignation des membres des communautés musulmane et juive». Pour le recteur de la Mosquée de Paris, le Dr Boubakeur, la profanation des tombes du carré musulman du cimetière militaire, dit-il, ne laisse aucun doute quant à la volonté des auteurs de troubler par leurs actes abjects, scandaleux et profondément choquants la sérénité des musulmans de France, en soutenant que toutes les mosquées ont prôné les valeurs de solidarité, de tolérance, de partage et du vivre ensemble. K. L. C. Des islamologues s'accordent à dire que le phénomène de l'islamophobie prend des expansions alarmantes en Europe. Ainsi, des islamophobes s'en sont pris, encore une fois, à une mosquée de Saint-Priest, dans la banlieue de Lyon (centre-est de la France), samedi dernier. « L'acte, qui a provoqué l'incendie de la mosquée de Saint-Priest, dans la banlieue de Lyon, est criminel», soulignera la ministere française de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, qualifiant, à l'occasion, cet acte de « lâche et intolérable ». La ministre notera, également, dans son message au Professeur Mohamed Moussaoui, Président du Conseil Français du culte musulman, que l'Etat français mettre tous les moyens nécessaires, notamment de police technique et scientifique, pour retrouver au plus vite les auteurs de cet acte lâche et intolérable et contrer, aussi, à l'avenir de tels actes, touchant à des symboles religieux. S'agissant des circonstances de l'incendie, un communiqué du ministère de français l'Intérieur souligne que le feu s'est déclaré sur la porte d'entrée de la mosquée, mais il ne s'est pas propagé. Quant aux dégâts, la même source précise que les seuls incidents, enregistrés à l'intérieur de la mosquée, ont été «causés par les fumées». Outre cet incident visant un symbole musulman en France, il est à signaler que d'autres ont été enregistrés en Europe. Ainsi, des affrontements violents entre jeunes et policiers se sont produits, durant les dernières 48 heures à Rosengaard, quartier peuplé majoritairement d'immigrés dans la banlieue de Malmö (sud de la Suède), précisera une source policière, citée par des agences de presse. « Cinq personnes ont été également arrêtées, cinq voitures ont été brûlées dans les environs ainsi que quelques conteneurs de poubelles », ajoutera la même source, en poursuivant qu'une bombe incendiaire a été jetée sur une vitre d'une école de Rosengaard, provoquant un début d'incendie rapidement circonscrit par les policiers. L'Europe piégée par sa xénophobie Dans le même registre, la même source indiquera que des centaines de jeunes s'étaient rassemblés depuis le début de la soirée dans la rue à Ramelsvag, sous la surveillance de policiers. Suite à ces affrontements, le propriétaire des lieux a, signalons-le, procédé à la résiliation du bail de la mosquée, qui était à l'origine des affrontements entre jeunes manifestants et forces de police. Par crainte de voir de nouveaux incidents resurgir, les forces de l'ordre de la région de Scanie, indiquera la même source, ont fait, appel à des renforts de Stockholm et de Göteborg afin de parer à tout débordement. En outre, il est à noter que la haine et l'islamophobie en Europe s'accentuent et tendent à élargir le fossé entre les musulmans et les autres religions. A ce sujet, il est à rappeler que les profanations des cimetières musulmans deviennent un fait récurrent. Par ailleurs, plusieurs tombes juives du cimetière militaire Notre-Dame-de-Lorette, dans le nord de la France, ont également été profanées, ainsi que quelque 500 stèles musulmanes souillées dans la nuit du dimanche 7 à lundi 8 décembre, a précisé un communiqué de la gendarmerie française. «Sur 576 tombes, 500 d'entre elles du carré musulman de ce cimetière militaire, situé près d'Arras, ont été profanées par des tags à caractère raciste et des croix gammées, tandis qu'entre une dizaine et une vingtaine de tombes israélites, situées dans le prolongement de celles du carré musulman ont subi des dégradations du même type, mais sans qu'il y ait d'inscriptions antisémites sur les tombes israélites, qui sont au nombre d'une soixantaine au total », relèvera encore la même source. Pour rappel, cet acte constitue le troisième acte de profanation perpétré dans ce même cimetière, après ceux du 6 avril 2007 et du 18 avril dernier. Par ailleurs, il est à souligner que ces actes, affectant la sensibilité des musulmans, n'ont pas été sans effets sur le monde musulman. Cette tendance s'explique, notamment, par la réaction du ministre algérien, chargé de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Djamel Ould Abbès, lors du recueillement, la semaine dernière, devant les tombes profanées du carré musulman du cimetière militaire de Notre-Dame-de-Florette, près d'Arras, dans le département du Pas-de-Calais (nord de la France). La France officielle indignée Accompagné du recteur de la Grande Mosquée de Paris, le Dr. Dalil Boubekeur et du consul général d'Algérie à Lille, le ministre dira que ces actes barbares et odieux, qui ont visé toute la communauté musulmane en France, suscitent un grand intérêt pour l'Etat algérien, qui tient à les dénoncer haut et fort et à demander à ce que les auteurs soient punis par la justice. A l'occasion, le ministre algérien a, également, salué la position du Président français, Nicolas Sarkozy, qui a condamné fermement ces actes odieux et donné des instructions pour que leurs auteurs soient punis avec sévérité. Ces actes ont, indique-t-on, aussi suscité une vague de consternation et de condamnation unanime, non seulement de la part de la Communauté musulmane de France mais également de la classe politique française. Ainsi, le président de la communauté juive de Lens (nord), Alain Tajchner, a déclaré que «si on ne montre pas notre cohésion entre différentes religions, ça se renouvellera encore». De son côté, Monseigneur Jean-Paul Jaeger, évêque d'Arras, a souhaité «partager la souffrance et l'indignation des membres des communautés musulmane et juive». Pour le recteur de la Mosquée de Paris, le Dr Boubakeur, la profanation des tombes du carré musulman du cimetière militaire, dit-il, ne laisse aucun doute quant à la volonté des auteurs de troubler par leurs actes abjects, scandaleux et profondément choquants la sérénité des musulmans de France, en soutenant que toutes les mosquées ont prôné les valeurs de solidarité, de tolérance, de partage et du vivre ensemble. K. L. C.