Le président du Comité national des boulangers, M.Maâmar Hentour, a confirmé, hier, lors d'une conférence de presse, que l'importation de l'Algérie en matière de blé est de 300 tonnes annuellement, dont le total est utilisé pour la production de pain blanc. Pour répondre à la consommation excessive de pain, l'Algérie dispose de 13.000 boulangers et 300 meuniers sont recensés à travers le territoire national. Pour illustrer la crise qui frappe de plein fouet les boulangers face à la prolifération de concurrents ne jouissant d'aucune base légale et échappant à tout contrôle de la part des structures de l'Etat, M. Hantour a fait part d'emblée de la fermeture de quelque 5.000 boulangeries en cinq ans, de 2003 à 2008, soit une moyenne de 1.000 boulangeries annuellement. M. Hantour se dit, par ailleurs, être le représentant de la catégorie la plus lésée des commerçants, malgré la subvention de l'Etat en matière de blé. «C'est en 1996 que, par le biais d'un décret officiel, l'Etat à eu à fixer le prix du pain à 7,50 DA pour le pain ordinaire et à 8,50 DA pour ce qui est du pain amélioré. Depuis cette date, force est de constater que tous les éléments intervenant dans la production du pain ont connu une augmentation des prix, y compris les impôts et les matières premières», a-t-il poursuivi. Ainsi, de l'avis du président de la commission des boulangers, la solution est de réviser le code de commercialisation du pain. Selon lui, le travail d'un boulanger dépasse les 18 h par jour, ce qui nécessite l'obligation de garantir au moins une marge de bénéfice respectable à son égard avec une subvention d'Etat. Toutefois, M. Hantour a adressé un appel de sensibilisation appelant la population à une consommation massive du pain traditionnel. Cette initiative invite, ni plus ni moins, à réduire l'achat de la baguette française. Pour la fabrication du pain blanc, une farine très raffinée est nécessaire. Cela veut dire que toute l'enveloppe de la graine est rejetée et que 40 à 45 % des éléments nécessaires à une bonne qualité de pain sur le plan nutritionnel sont rejetés ce qui peut engendrer des problèmes de santé et que bon nombre de maladies gastriques sont favorisées par une consommation quasi exclusive de ce type de pain. « Les données scientifiques indiquent que la partie du grain de blé la plus riche en sels minéraux, vitamines et fibres se trouve justement dans l'enveloppe externe du grain», précise M. Hentour. Selon ce dernier, la consommation de pain traditionnel est devenue non seulement une nécessité diététique et nutritionnelle, mais elle contribue aussi à une réduction de 30% de la facture de l'importation du blé. Il convient de rappeler que l'équipe algérienne des boulangers a été sélectionnée pour le 2e mondial du pain qui aura lieu au SIRHA à Lyon (France) les 24 et 25 janvier 2009. Y. B. Le président du Comité national des boulangers, M.Maâmar Hentour, a confirmé, hier, lors d'une conférence de presse, que l'importation de l'Algérie en matière de blé est de 300 tonnes annuellement, dont le total est utilisé pour la production de pain blanc. Pour répondre à la consommation excessive de pain, l'Algérie dispose de 13.000 boulangers et 300 meuniers sont recensés à travers le territoire national. Pour illustrer la crise qui frappe de plein fouet les boulangers face à la prolifération de concurrents ne jouissant d'aucune base légale et échappant à tout contrôle de la part des structures de l'Etat, M. Hantour a fait part d'emblée de la fermeture de quelque 5.000 boulangeries en cinq ans, de 2003 à 2008, soit une moyenne de 1.000 boulangeries annuellement. M. Hantour se dit, par ailleurs, être le représentant de la catégorie la plus lésée des commerçants, malgré la subvention de l'Etat en matière de blé. «C'est en 1996 que, par le biais d'un décret officiel, l'Etat à eu à fixer le prix du pain à 7,50 DA pour le pain ordinaire et à 8,50 DA pour ce qui est du pain amélioré. Depuis cette date, force est de constater que tous les éléments intervenant dans la production du pain ont connu une augmentation des prix, y compris les impôts et les matières premières», a-t-il poursuivi. Ainsi, de l'avis du président de la commission des boulangers, la solution est de réviser le code de commercialisation du pain. Selon lui, le travail d'un boulanger dépasse les 18 h par jour, ce qui nécessite l'obligation de garantir au moins une marge de bénéfice respectable à son égard avec une subvention d'Etat. Toutefois, M. Hantour a adressé un appel de sensibilisation appelant la population à une consommation massive du pain traditionnel. Cette initiative invite, ni plus ni moins, à réduire l'achat de la baguette française. Pour la fabrication du pain blanc, une farine très raffinée est nécessaire. Cela veut dire que toute l'enveloppe de la graine est rejetée et que 40 à 45 % des éléments nécessaires à une bonne qualité de pain sur le plan nutritionnel sont rejetés ce qui peut engendrer des problèmes de santé et que bon nombre de maladies gastriques sont favorisées par une consommation quasi exclusive de ce type de pain. « Les données scientifiques indiquent que la partie du grain de blé la plus riche en sels minéraux, vitamines et fibres se trouve justement dans l'enveloppe externe du grain», précise M. Hentour. Selon ce dernier, la consommation de pain traditionnel est devenue non seulement une nécessité diététique et nutritionnelle, mais elle contribue aussi à une réduction de 30% de la facture de l'importation du blé. Il convient de rappeler que l'équipe algérienne des boulangers a été sélectionnée pour le 2e mondial du pain qui aura lieu au SIRHA à Lyon (France) les 24 et 25 janvier 2009. Y. B.