Le festival du film amazigh est entré dans sa deuxième journée de travaux, avec d'un côté l'arrivée de toutes les délégations étrangères, notamment iranienne, marocaine et française, et de l'autre, la projection de films. Par ailleurs, les débats sont animés dans les tables rondes, autour de l'adaptation à l'écran, et en présence d'invités de marque, comme Aziz Begag. On est amené par la force des choses à constater, assez souvent, la réalisation d'un film n'est pas une mince affaire : du scénario, jusqu'au metteur en scène, en passant par les comédiens, les techniciens. Elle met en œuvre de nombreuses compétences. Si un scénario est faible, si les cadrages sont mal faits, si la direction des acteurs n'est pas assurée convenablement, cela se ressent et on aboutit à un bide. A un navet pour parler cinéma. La deuxième journée du festival a été marquée par des projections au cours du matin et de l'après-midi. C'est ainsi que nous avons pu assister à la projection d'un documentaire ‘'Différents mais unis'' de Slimane Belharat. Enseignant de profession, le réalisateur a abordé le sujet ; celui du conflit de génération, à sa manière, avec très peu de moins. Le souci didactique n'est pas absent, d'autant que le réalisateur n'a pas disposé de beaucoup de moyens pour faire ce travail. Ce que l'on p eut dire justement du conflit de génération, c'est qu'un problème qui a existé de tous les temps. Les gens qui ont vécu au cours des années 70, avec leurs cheveux longs et leurs pattes d'éléphant, ne comprennent les jeunes de maintenant, qui arborent un crâne rasé ou bien exagèrent avec le gel. Donc, ne serait-ce qu'au niveau vestimentaire, il y a beaucoup de choses à dire. Nos aînés portent un regard sur les choses de la vie, qui est forcément différent du nôtre, et nos enfants veulent adopter un mode de vie que nous ne comprenons pas toujours, d'autant que les jeunes de maintenant ont à leur portée la télévision par satellite, ou Internet. Ils ont donc la possibilité de voir comment vivent les jeunes des autres pays, surtout ceux de l'Occident. Et quand les trois regards se croisent, le choc est là. Le proverbe : «Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait» peut illustrer le propos. Bien entendu, sans vouloir défoncer des portes ouvertes, le réalisateur, qui est lui-même enseignant, et côtoie les jeunes tous les jours, est certainement bien placé pour traiter ce sujet. On sait très bien que la jeunesse est dans le cœur, et non pas dans l'extrait de naissance. On peut être âgé et être jeune dans sa tête. Ensuite, nous avons été conviés à visionner un film moyen métrage intitulé «La malédiction», réalisé Said Bellil. Le film met en scène une histoire d'amour entre Idir et Faroudja. Le père de Idir décide de le marier à Dahbia, une rivale de Faroudja. Par quel bout faut-il prendre ce film ? D'où vient la malédiction ? Est-ce le fait d'avoir trahi l'amour de Faroudja, ou celui d'avoir fait transgression à l'interdiction de son père de partir pour la France. Il y a beaucoup d'anachronisme dans ce film. A la fin de la projection, l'une des actrices principales a avoué sa déception. «Je ne savais pas que le film serait projeté, nous dit-elle. Je suis vraiment désolée. C'est la première fois que j'ai cette impression». En résumé, « La Malédiction » est est un mélodrame, qui aurait bien donné en feuilleton. Très larmoyant, le film n'arrive pas à tenir la route. La structure dramatique et la construction des personnages a connu des chutes de tension. La soirée de lundi sera marquée par la projection d'un court métrage. Il s'agit de Da Mokrane de Rezki Mehenni, qui a été réalisé vers la fin des années 70, et qui n'a, semble-t-il, pas été projeté jusqu'à ce jour. Il qui aborde la problématique de l'émigration algérienne à Paris dans le contexte des années 70. Ensuite, nous aurons l'occasion de voir un court métrage marocain, ‘'Izorane'' de Alaloui Amhrazi. C'est pratiquement un film muet, tout en symboles, dans lequel les non-dits et les ellipses le disputent à l'onirisme. Et puis, on aura aussi droit à un film marocain long métrage, à caractère historique, puisqu'il s'agit de la vie de Tarik Ibn Zyad. ‘'Khoya Tarek'' est le titre du film et il est réalisé par Abdellah Labdaoui. Blessé au cours d'une bataille, Badr revit les moments forts partagés avec Tarik Ibn Zyad, son frère. Un récit riche en émotions et retraçant l'enfance et la jeunesse du héros qui va conquérir l'Andalousie. Invités d'honneur du festival, les Iraniens ont envoyé une délégation d'un haut niveau. Quant aux participants, ils sont impatients de voir deux films très importants. Il s'agit de ‘'Mascarades'' de Lyès Salem et de ‘'Ben Boulaid'' de Ahmed Rachedi, deux productions qui sont précédés de leur réputation. R. M. Le festival du film amazigh est entré dans sa deuxième journée de travaux, avec d'un côté l'arrivée de toutes les délégations étrangères, notamment iranienne, marocaine et française, et de l'autre, la projection de films. Par ailleurs, les débats sont animés dans les tables rondes, autour de l'adaptation à l'écran, et en présence d'invités de marque, comme Aziz Begag. On est amené par la force des choses à constater, assez souvent, la réalisation d'un film n'est pas une mince affaire : du scénario, jusqu'au metteur en scène, en passant par les comédiens, les techniciens. Elle met en œuvre de nombreuses compétences. Si un scénario est faible, si les cadrages sont mal faits, si la direction des acteurs n'est pas assurée convenablement, cela se ressent et on aboutit à un bide. A un navet pour parler cinéma. La deuxième journée du festival a été marquée par des projections au cours du matin et de l'après-midi. C'est ainsi que nous avons pu assister à la projection d'un documentaire ‘'Différents mais unis'' de Slimane Belharat. Enseignant de profession, le réalisateur a abordé le sujet ; celui du conflit de génération, à sa manière, avec très peu de moins. Le souci didactique n'est pas absent, d'autant que le réalisateur n'a pas disposé de beaucoup de moyens pour faire ce travail. Ce que l'on p eut dire justement du conflit de génération, c'est qu'un problème qui a existé de tous les temps. Les gens qui ont vécu au cours des années 70, avec leurs cheveux longs et leurs pattes d'éléphant, ne comprennent les jeunes de maintenant, qui arborent un crâne rasé ou bien exagèrent avec le gel. Donc, ne serait-ce qu'au niveau vestimentaire, il y a beaucoup de choses à dire. Nos aînés portent un regard sur les choses de la vie, qui est forcément différent du nôtre, et nos enfants veulent adopter un mode de vie que nous ne comprenons pas toujours, d'autant que les jeunes de maintenant ont à leur portée la télévision par satellite, ou Internet. Ils ont donc la possibilité de voir comment vivent les jeunes des autres pays, surtout ceux de l'Occident. Et quand les trois regards se croisent, le choc est là. Le proverbe : «Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait» peut illustrer le propos. Bien entendu, sans vouloir défoncer des portes ouvertes, le réalisateur, qui est lui-même enseignant, et côtoie les jeunes tous les jours, est certainement bien placé pour traiter ce sujet. On sait très bien que la jeunesse est dans le cœur, et non pas dans l'extrait de naissance. On peut être âgé et être jeune dans sa tête. Ensuite, nous avons été conviés à visionner un film moyen métrage intitulé «La malédiction», réalisé Said Bellil. Le film met en scène une histoire d'amour entre Idir et Faroudja. Le père de Idir décide de le marier à Dahbia, une rivale de Faroudja. Par quel bout faut-il prendre ce film ? D'où vient la malédiction ? Est-ce le fait d'avoir trahi l'amour de Faroudja, ou celui d'avoir fait transgression à l'interdiction de son père de partir pour la France. Il y a beaucoup d'anachronisme dans ce film. A la fin de la projection, l'une des actrices principales a avoué sa déception. «Je ne savais pas que le film serait projeté, nous dit-elle. Je suis vraiment désolée. C'est la première fois que j'ai cette impression». En résumé, « La Malédiction » est est un mélodrame, qui aurait bien donné en feuilleton. Très larmoyant, le film n'arrive pas à tenir la route. La structure dramatique et la construction des personnages a connu des chutes de tension. La soirée de lundi sera marquée par la projection d'un court métrage. Il s'agit de Da Mokrane de Rezki Mehenni, qui a été réalisé vers la fin des années 70, et qui n'a, semble-t-il, pas été projeté jusqu'à ce jour. Il qui aborde la problématique de l'émigration algérienne à Paris dans le contexte des années 70. Ensuite, nous aurons l'occasion de voir un court métrage marocain, ‘'Izorane'' de Alaloui Amhrazi. C'est pratiquement un film muet, tout en symboles, dans lequel les non-dits et les ellipses le disputent à l'onirisme. Et puis, on aura aussi droit à un film marocain long métrage, à caractère historique, puisqu'il s'agit de la vie de Tarik Ibn Zyad. ‘'Khoya Tarek'' est le titre du film et il est réalisé par Abdellah Labdaoui. Blessé au cours d'une bataille, Badr revit les moments forts partagés avec Tarik Ibn Zyad, son frère. Un récit riche en émotions et retraçant l'enfance et la jeunesse du héros qui va conquérir l'Andalousie. Invités d'honneur du festival, les Iraniens ont envoyé une délégation d'un haut niveau. Quant aux participants, ils sont impatients de voir deux films très importants. Il s'agit de ‘'Mascarades'' de Lyès Salem et de ‘'Ben Boulaid'' de Ahmed Rachedi, deux productions qui sont précédés de leur réputation. R. M.