Le conférencier a stigmatisé les importations sauvages en exigeant des certificats d'origine et de qualité des produits en disant que «l'Algérie n'est pas un dépotoir». Le conférencier a stigmatisé les importations sauvages en exigeant des certificats d'origine et de qualité des produits en disant que «l'Algérie n'est pas un dépotoir». «Il faut insuffler une culture pour former les futurs chefs d'entreprise et faire de la PME un véritable projet de société. Il s'agit de développer les petites et moyennes entreprises créatrices de richesses et d'emplois et ne pas stagner au nombre de 300 000 PME édifiées jusqu'à présent en Algérie. La PME doit avoir une place privilégiée et devenir le fer de lance de notre économie», a notamment déclaré le président du Conseil national consultatif de la petite et moyenne entreprise (CNCPME) Zaïm Bensaci, lors d'une conférence organisée hier au traditionnel forum d'El Moudjahid s'intitulant «Place du secteur privé dans la réalisation des programmes nationaux de développement économique». Le conférencier a stigmatisé les importations sauvages en exigeant des certificats d'origine et de qualité des produits en disant que «l'Algérie n'est pas un dépotoir. Des entreprises d'Amérique latine et d'Europe viennent en Algérie pour vendre seulement, c'est anormal et inacceptable. Nous sommes contre, et par conséquent, nous espérons des investissements et un vrai partenariat». Le problème des entreprises touchées par la perte de change est pris en charge par le CNCPME en émettant son avis et son appréciation au ministère de tutelle pour un traitement équitable et objectif. A propos de la réalisation des grands projets d'infrastructures, tels que l'autoroute Est-Ouest et le port de Djendjen, Bensaci dira que «plusieurs entreprises étrangères ont bénéficié de leur part de marché au détriment des entreprises algériennes, sachant que celles-ci ne possèdent pas les capacités nécessaires pour participer à la sous-traitance». «Il faut développer le tissu de la sous-traitance national et réduire les dépenses en matière d'importation de pièces de rechange dans le secteur des hydrocarbures s'élevant à 4 milliards de dollars et dont nous avons préparé un dossier à ce secteur d'activité» a-t-il affirmé. Les banques étrangères n'ont pas apporté un plus Relatant les problèmes réels de la PME, il souligne que les banques nationales commerciales n'accordent pas de lignes de crédit en vertu de la loi sur la monnaie et le crédit limitant les investissements. S'agissant des banques étrangères, Zaïm précisera qu'elles n'ont pas apporté un plus dans le domaine des investissements privés. «Les banques étrangères gagnent beaucoup d'argent, mais hésitent à investir. L'Algérie n'est pas exclue de la crise économique et financière internationale, il devient impérieux que le marché national revienne aux Algériens et cesser le phénomène d'importation des kiwis et des fruits exotiques» a-t-il dit. Concernant l'accès de l'Algérie aux zones de libre-échange, il préconise la mise en place de normes pour que les marchandises originaires de pays européens et arabes répondent aux conditionnalités de la convention douanière de Bruxelles. Malek Serraï, expert et directeur du bureau ‘'Algeria Consult International'', montre que le secteur privé algérien a dépassé le secteur public de 35 % en 1979, de 55 % en 2000, alors qu'en 1993 il y a eu la levée de tous les obstacles en consacrant la libéralisation du secteur privé. «En l'espace de deux années (1993-1995), le secteur privé s'est imposé dans l'économie nationale en tant que partenaire, sachant qu'il a investi dans les PME et le commerce plus de 50 milliards de dollars entre 1994 et 1995. Il y a donc plus d'engagement et moins de peur que par le passé enregistrant une croissance de 5 à 6 %, mais pouvant atteindre 10 % annuellement n'était l'ouverture du marché de bazar» a-t-il dit. Il ajoute que le secteur privé est envahi par les grosses cylindrées européennes. Les potentialités nationales sont importantes dans la mesure où l'industrie pharmaceutique et le tourisme peuvent se développer et s'implanter partout tandis que le secteur de la santé peut récupérer ses médecins et ses personnels médicaux privés à travers le territoire national. Concernant le week-end universel, le secteur privé a réfléchi à ce problème sachant que le pays perd beaucoup d'argent dans les échanges commerciaux et les transports aériens et maritimes, soit une somme oscillant entre 1,5 et 2 milliards de dollars par an. «Les jeunes universitaires compétents font le bonheur des sociétés étrangères alors que de nombreux harragas sont victimes en mer. Il faut que le secteur public s'intéresse à la vie culturelle en Algérie. Le point noir du secteur privé réside dans la chute du dinar et la perte de change qui ont tué certaines entreprises privées. Des milliers d'emplois sont perdus suite à la dévaluation de la monnaie nationale» a-t-il fait remarquer. Selon Serraï, l'industrie agroalimentaire est en banqueroute estimant que «le lobby du commerce extérieur a abouti à la fermeture de nombreuses usines, telles que les unités de transformation de la tomate industrielle où pas moins de 12 fabriques ont baissé rideau». «Nous devons trouver des solutions à ces ouvriers agricoles et aux transporteurs et mettre un terme à la concurrence déloyale et aux importations superflues en sélectionnant les importations», a-t-il observé. Le «gaspillage» est estimé à 5 milliards de dollars concernant les importations massives des produits alimentaires étrangers. Serrai attend impatiemment les élections présidentielles pour bien ausculter et diagnostiquer les opportunités de relance économique et appréhender les programmes nationaux de développement. Il table sur la réélection de Bouteflika pour la continuité dans la stratégie de développement économique national. Défendre les PME/PMI et les agriculteurs Il poursuit : «Il existe des méthodes de négociation pour défendre les PME/PMI et les agriculteurs par rapport à l'union européenne et aux zones de libre-échange». Il a, par ailleurs, déploré le manque d'harmonie dans l'application de la politique fiscale. Quant à Mustapha Mékidèche, éminent économiste et vice-président du CNES, il reconnaît que les progrès du secteur privé dans certaines branches sont en hausse, mais restent insuffisants, par rapport aux potentialités, notamment dans le secteur du BTPH. «Nous n'avons pas d'outils nationaux importants dans cette branche tels que les opérateurs égyptiens d'Arab Contractors. La sous-traitance industrielle est insuffisante surtout dans le domaine des hydrocarbures. Le secteur privé n'a pas pu percer sauf dans les activités à faible valeur ajoutée comme le gardiennage. Il a besoin de pièces de rechange et de services plus sophistiqués» a-t-il observé. Beaucoup reste donc à faire alors que dans la politique de mise en œuvre des réformes, il y a des contraintes récurrentes, telles que les sempiternelles questions du crédit bancaire et du foncier industriel, selon lui. En 2009, a-t-il souligné, la balance commerciale pourrait être déficitaire dans la mesure où les importations seront plus grandes et plus importantes que les recettes des hydrocarbures. Pour le directeur de la Baraka Bank d'Algérie, le financement bancaire du secteur public est passé de 57,3 % à 44, 8 % entre 2003 et 2007, ce qui dénote une croissance provenant du secteur privé, lequel a progressé de 43,7 % à 55,2 %. A. A. «Il faut insuffler une culture pour former les futurs chefs d'entreprise et faire de la PME un véritable projet de société. Il s'agit de développer les petites et moyennes entreprises créatrices de richesses et d'emplois et ne pas stagner au nombre de 300 000 PME édifiées jusqu'à présent en Algérie. La PME doit avoir une place privilégiée et devenir le fer de lance de notre économie», a notamment déclaré le président du Conseil national consultatif de la petite et moyenne entreprise (CNCPME) Zaïm Bensaci, lors d'une conférence organisée hier au traditionnel forum d'El Moudjahid s'intitulant «Place du secteur privé dans la réalisation des programmes nationaux de développement économique». Le conférencier a stigmatisé les importations sauvages en exigeant des certificats d'origine et de qualité des produits en disant que «l'Algérie n'est pas un dépotoir. Des entreprises d'Amérique latine et d'Europe viennent en Algérie pour vendre seulement, c'est anormal et inacceptable. Nous sommes contre, et par conséquent, nous espérons des investissements et un vrai partenariat». Le problème des entreprises touchées par la perte de change est pris en charge par le CNCPME en émettant son avis et son appréciation au ministère de tutelle pour un traitement équitable et objectif. A propos de la réalisation des grands projets d'infrastructures, tels que l'autoroute Est-Ouest et le port de Djendjen, Bensaci dira que «plusieurs entreprises étrangères ont bénéficié de leur part de marché au détriment des entreprises algériennes, sachant que celles-ci ne possèdent pas les capacités nécessaires pour participer à la sous-traitance». «Il faut développer le tissu de la sous-traitance national et réduire les dépenses en matière d'importation de pièces de rechange dans le secteur des hydrocarbures s'élevant à 4 milliards de dollars et dont nous avons préparé un dossier à ce secteur d'activité» a-t-il affirmé. Les banques étrangères n'ont pas apporté un plus Relatant les problèmes réels de la PME, il souligne que les banques nationales commerciales n'accordent pas de lignes de crédit en vertu de la loi sur la monnaie et le crédit limitant les investissements. S'agissant des banques étrangères, Zaïm précisera qu'elles n'ont pas apporté un plus dans le domaine des investissements privés. «Les banques étrangères gagnent beaucoup d'argent, mais hésitent à investir. L'Algérie n'est pas exclue de la crise économique et financière internationale, il devient impérieux que le marché national revienne aux Algériens et cesser le phénomène d'importation des kiwis et des fruits exotiques» a-t-il dit. Concernant l'accès de l'Algérie aux zones de libre-échange, il préconise la mise en place de normes pour que les marchandises originaires de pays européens et arabes répondent aux conditionnalités de la convention douanière de Bruxelles. Malek Serraï, expert et directeur du bureau ‘'Algeria Consult International'', montre que le secteur privé algérien a dépassé le secteur public de 35 % en 1979, de 55 % en 2000, alors qu'en 1993 il y a eu la levée de tous les obstacles en consacrant la libéralisation du secteur privé. «En l'espace de deux années (1993-1995), le secteur privé s'est imposé dans l'économie nationale en tant que partenaire, sachant qu'il a investi dans les PME et le commerce plus de 50 milliards de dollars entre 1994 et 1995. Il y a donc plus d'engagement et moins de peur que par le passé enregistrant une croissance de 5 à 6 %, mais pouvant atteindre 10 % annuellement n'était l'ouverture du marché de bazar» a-t-il dit. Il ajoute que le secteur privé est envahi par les grosses cylindrées européennes. Les potentialités nationales sont importantes dans la mesure où l'industrie pharmaceutique et le tourisme peuvent se développer et s'implanter partout tandis que le secteur de la santé peut récupérer ses médecins et ses personnels médicaux privés à travers le territoire national. Concernant le week-end universel, le secteur privé a réfléchi à ce problème sachant que le pays perd beaucoup d'argent dans les échanges commerciaux et les transports aériens et maritimes, soit une somme oscillant entre 1,5 et 2 milliards de dollars par an. «Les jeunes universitaires compétents font le bonheur des sociétés étrangères alors que de nombreux harragas sont victimes en mer. Il faut que le secteur public s'intéresse à la vie culturelle en Algérie. Le point noir du secteur privé réside dans la chute du dinar et la perte de change qui ont tué certaines entreprises privées. Des milliers d'emplois sont perdus suite à la dévaluation de la monnaie nationale» a-t-il fait remarquer. Selon Serraï, l'industrie agroalimentaire est en banqueroute estimant que «le lobby du commerce extérieur a abouti à la fermeture de nombreuses usines, telles que les unités de transformation de la tomate industrielle où pas moins de 12 fabriques ont baissé rideau». «Nous devons trouver des solutions à ces ouvriers agricoles et aux transporteurs et mettre un terme à la concurrence déloyale et aux importations superflues en sélectionnant les importations», a-t-il observé. Le «gaspillage» est estimé à 5 milliards de dollars concernant les importations massives des produits alimentaires étrangers. Serrai attend impatiemment les élections présidentielles pour bien ausculter et diagnostiquer les opportunités de relance économique et appréhender les programmes nationaux de développement. Il table sur la réélection de Bouteflika pour la continuité dans la stratégie de développement économique national. Défendre les PME/PMI et les agriculteurs Il poursuit : «Il existe des méthodes de négociation pour défendre les PME/PMI et les agriculteurs par rapport à l'union européenne et aux zones de libre-échange». Il a, par ailleurs, déploré le manque d'harmonie dans l'application de la politique fiscale. Quant à Mustapha Mékidèche, éminent économiste et vice-président du CNES, il reconnaît que les progrès du secteur privé dans certaines branches sont en hausse, mais restent insuffisants, par rapport aux potentialités, notamment dans le secteur du BTPH. «Nous n'avons pas d'outils nationaux importants dans cette branche tels que les opérateurs égyptiens d'Arab Contractors. La sous-traitance industrielle est insuffisante surtout dans le domaine des hydrocarbures. Le secteur privé n'a pas pu percer sauf dans les activités à faible valeur ajoutée comme le gardiennage. Il a besoin de pièces de rechange et de services plus sophistiqués» a-t-il observé. Beaucoup reste donc à faire alors que dans la politique de mise en œuvre des réformes, il y a des contraintes récurrentes, telles que les sempiternelles questions du crédit bancaire et du foncier industriel, selon lui. En 2009, a-t-il souligné, la balance commerciale pourrait être déficitaire dans la mesure où les importations seront plus grandes et plus importantes que les recettes des hydrocarbures. Pour le directeur de la Baraka Bank d'Algérie, le financement bancaire du secteur public est passé de 57,3 % à 44, 8 % entre 2003 et 2007, ce qui dénote une croissance provenant du secteur privé, lequel a progressé de 43,7 % à 55,2 %. A. A.