Avec l'entrée en lice du secrétaire général du mouvement El Islah, qui a annoncé officiellement ce jeudi sa candidature à l'élection présidentielle du 9 avril prochain, l'on peut dire que le courant islamiste sera bel et bien présent à ce rendez-vous électoral. Avec l'entrée en lice du secrétaire général du mouvement El Islah, qui a annoncé officiellement ce jeudi sa candidature à l'élection présidentielle du 9 avril prochain, l'on peut dire que le courant islamiste sera bel et bien présent à ce rendez-vous électoral. Djamel Benabdassalam, membre du bureau national du mouvement, qui a présenté le candidat avant de lui céder la parole, a d'ailleurs particulièrement mis en exergue cet aspect. Après avoir annoncé que le mouvement a pu collecter plus de 600 signatures d'élus exigées par la loi électorale pour tout prétendant à la candidature, l'intervenant a indiqué que « les élections présidentielles n'ont aucune saveur ni aucune couleur en l'absence du courant islamiste. Djahid Younsi est alors non seulement le chevalier du mouvement El Islah mais aussi celui du courant islamiste ». Dans sa déclaration de candidature, Mohamed Djahid Younsi ne l'a pas fait à demi mot lorsque, d'emblée , il a fustigé le pouvoir. « Les institutions du pays sont l'œuvre des différents gouvernements qui se sont succédé et qui ont consacré l'échec, car ils n'ont ni projet ni programme clair » a-t-il déclaré devant un parterre de cadres et de militants du mouvement rassemblés au CIP (Centre international de presse). Poursuivant ce qui semble être un véritable réquisitoire, Younsi dira que « le pouvoir a failli dans sa mission de bâtir un Etat fort. Ces gouvernements n'ont concrétisé que très peu de promesses depuis l'Indépendance. Par cette faillite, le Pouvoir a échoué aussi à construire une identité nationale ce qui a eu pour conséquence la déstabilisation du pays ». Il a énuméré d'autres conséquences négatives, à l'exemple du népotisme et de la corruption avant de revenir à la charge et de mettre en relief le verrouillage de la scène politique, médiatique et syndicale et de fustiger le « monopole » qu'exerce le pouvoir sur l'ensemble de la vie nationale . La classe politique au pilori Le candidat d'El Islah n'a pas ménagé non plus la classe politique, toutes tendances confondues, qui, d'après lui, a un rôle insignifiant. « Il est du devoir de la classe politique non seulement de critiquer les politiques du gouvernement mais aussi de faire des propositions et de présenter des modèles pour permettre l'alternance au pouvoir. «Pour lui, cela devrait être le cas quelles que soient « les méthodes restrictives et contraignantes du Pouvoir ». Affirmant que son mouvement n'abandonnera jamais le terrain des luttes, il dira : « Nous ne sommes pas des aventuriers et nous ne voulons pas faire des révolutions avec les enfants du peuple». Il a, comme attendu, épingle Abdallah Djaballah « qui a été évincé malgré lui » de la direction d'El Islah. Il s'en est également pris aux partisans de la chaise vide –allusion à ceux qui ne vont pas prendre part au scrutin —et ceux qui appellent à « l'intervention étrangère ». Là aussi l'allusion au RCD, parti qui a demandé la présence des observateurs étrangers, est on ne peut plus claire. Gardant l'espoir, il dira que « cette situation peut changer car ce n'est pas une fatalité ». Younsi, qui s'est engagé entre autres à consolider l'Etat de droit, le pouvoir législatif et de réserver une place importante à l'Islam et qui a plaidé pour la nécessité de demander à la France de présenter ses excuses pour les crimes commis en Algérie, présentera probablement demain son dossier de candidature devant le Conseil constitutionnel. A.S. Djamel Benabdassalam, membre du bureau national du mouvement, qui a présenté le candidat avant de lui céder la parole, a d'ailleurs particulièrement mis en exergue cet aspect. Après avoir annoncé que le mouvement a pu collecter plus de 600 signatures d'élus exigées par la loi électorale pour tout prétendant à la candidature, l'intervenant a indiqué que « les élections présidentielles n'ont aucune saveur ni aucune couleur en l'absence du courant islamiste. Djahid Younsi est alors non seulement le chevalier du mouvement El Islah mais aussi celui du courant islamiste ». Dans sa déclaration de candidature, Mohamed Djahid Younsi ne l'a pas fait à demi mot lorsque, d'emblée , il a fustigé le pouvoir. « Les institutions du pays sont l'œuvre des différents gouvernements qui se sont succédé et qui ont consacré l'échec, car ils n'ont ni projet ni programme clair » a-t-il déclaré devant un parterre de cadres et de militants du mouvement rassemblés au CIP (Centre international de presse). Poursuivant ce qui semble être un véritable réquisitoire, Younsi dira que « le pouvoir a failli dans sa mission de bâtir un Etat fort. Ces gouvernements n'ont concrétisé que très peu de promesses depuis l'Indépendance. Par cette faillite, le Pouvoir a échoué aussi à construire une identité nationale ce qui a eu pour conséquence la déstabilisation du pays ». Il a énuméré d'autres conséquences négatives, à l'exemple du népotisme et de la corruption avant de revenir à la charge et de mettre en relief le verrouillage de la scène politique, médiatique et syndicale et de fustiger le « monopole » qu'exerce le pouvoir sur l'ensemble de la vie nationale . La classe politique au pilori Le candidat d'El Islah n'a pas ménagé non plus la classe politique, toutes tendances confondues, qui, d'après lui, a un rôle insignifiant. « Il est du devoir de la classe politique non seulement de critiquer les politiques du gouvernement mais aussi de faire des propositions et de présenter des modèles pour permettre l'alternance au pouvoir. «Pour lui, cela devrait être le cas quelles que soient « les méthodes restrictives et contraignantes du Pouvoir ». Affirmant que son mouvement n'abandonnera jamais le terrain des luttes, il dira : « Nous ne sommes pas des aventuriers et nous ne voulons pas faire des révolutions avec les enfants du peuple». Il a, comme attendu, épingle Abdallah Djaballah « qui a été évincé malgré lui » de la direction d'El Islah. Il s'en est également pris aux partisans de la chaise vide –allusion à ceux qui ne vont pas prendre part au scrutin —et ceux qui appellent à « l'intervention étrangère ». Là aussi l'allusion au RCD, parti qui a demandé la présence des observateurs étrangers, est on ne peut plus claire. Gardant l'espoir, il dira que « cette situation peut changer car ce n'est pas une fatalité ». Younsi, qui s'est engagé entre autres à consolider l'Etat de droit, le pouvoir législatif et de réserver une place importante à l'Islam et qui a plaidé pour la nécessité de demander à la France de présenter ses excuses pour les crimes commis en Algérie, présentera probablement demain son dossier de candidature devant le Conseil constitutionnel. A.S.