Le commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances, nommé par Sarkozy, propose de mettre en place des statistiques ethniques, un outil de mesure et de lutte contre les discriminations dont sont victimes les Français d'origine étrangère. Le commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances, nommé par Sarkozy, propose de mettre en place des statistiques ethniques, un outil de mesure et de lutte contre les discriminations dont sont victimes les Français d'origine étrangère. Le rapport Yazid Sabeg sur la diversité suscite une grosse polémique actuellement en France. L'objet de la discorde ? Le commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances, nommé par Sarkozy en décembre 2008, propose de mettre en place des statistiques ethniques, un outil de mesure et de lutte contre les discriminations dont sont victimes les Français d'origine étrangère. A l'heure où l'on prône la mixité ethnique et culturelle, les statistiques ethniques qui se basent sur un concept de fichage selon l'origine contribuent à stigmatiser une catégorie d'immigrés par rapport au reste de la société. Ce qui est considéré dès lors comme un principe anti-intégration par ses détracteurs. D'emblée, l'annonce du projet Sabeg visant à généraliser le fichage ethnique a provoqué un tollé. D'origine algérienne, Fadéla Amara, ministre chargée de la Politique de la ville, est montée au créneau et dénonce : « La proposition de Sabeg favorise la séparation des Français en catégories ethno-raciales. Ce fichage implique une lecture raciale de la société. Les statistiques ethniques sont une caricature et la République ne doit pas devenir une mosaïque de communautés, personne ne doit plus jamais porter l'étoile jaune », a martelé la figure de proue de l'immigration en France. De son côté, l'ex-président de SOS Racisme, Malek Boutih, désormais secrétaire national du Parti socialiste (PS) souligne que cette idée est une "remise en cause profonde" de la République. "Obligatoirement, ça aura des répercussions. On créera des quotas sur base ethnique, des politiques sur éléments ethniques ». Lui emboîtant le pas, Najat Belkacem, membre du même parti, indique : « Mettre le débat autour des statistiques ethniques, faut-il ou ne faut-il pas les appliquer est une aberration. En réalité, cette proposition est un écran de fumée pour cacher l'inaction du gouvernement face au problème d'intégration. Fadéla Amara a été nommée au gouvernement pour s'occuper de ce problème, mais on lui met les bâtons dans les roues. Au lieu de s'occuper des vrais problèmes, on invente un concept creux qui ne résout rien si ce n'est qu'il aggrave la fracture. Même aux Etats-Unis, les statistiques ethniques n'ont pas réussi à diminuer les discriminations », soutient-elle. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Yazid Sabeg se retrouve confronté ainsi à une levée de boucliers tous azimuts. Un sondage CSA-SOS Racisme fait état de 55% de Français qui estiment « peu efficace » la proposition de Yazid Sabeg visant à mettre en place le fichage ethnique pour lutter contre les discriminations. Ainsi, les réactions hostiles à cette idée permettront de faire capoter le projet de Yazid Sabeg. Le patron d'origine algérienne devait remettre son rapport à Sarkozy à la veille de la Journée internationale contre la discrimination. Sabeg n'a pas été reçu par le Président Sarkozy officiellement pour « des raisons d'agenda ». Il semblerait que Sarkozy ait fait marche arrière, lui qui a pourtant partagé la même position que Sabeg sur le concept du fichage ethnique. En décembre 2008, Sarkozy crée un poste sur mesure pour Yazid Sabeg en vue de mettre en pratique l'idée des statistiques ethniques. Mais, déjà vilipendé sur le front social, Sarkozy préfère laisser passer la polémique. Le rapport Yazid Sabeg sur la diversité suscite une grosse polémique actuellement en France. L'objet de la discorde ? Le commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances, nommé par Sarkozy en décembre 2008, propose de mettre en place des statistiques ethniques, un outil de mesure et de lutte contre les discriminations dont sont victimes les Français d'origine étrangère. A l'heure où l'on prône la mixité ethnique et culturelle, les statistiques ethniques qui se basent sur un concept de fichage selon l'origine contribuent à stigmatiser une catégorie d'immigrés par rapport au reste de la société. Ce qui est considéré dès lors comme un principe anti-intégration par ses détracteurs. D'emblée, l'annonce du projet Sabeg visant à généraliser le fichage ethnique a provoqué un tollé. D'origine algérienne, Fadéla Amara, ministre chargée de la Politique de la ville, est montée au créneau et dénonce : « La proposition de Sabeg favorise la séparation des Français en catégories ethno-raciales. Ce fichage implique une lecture raciale de la société. Les statistiques ethniques sont une caricature et la République ne doit pas devenir une mosaïque de communautés, personne ne doit plus jamais porter l'étoile jaune », a martelé la figure de proue de l'immigration en France. De son côté, l'ex-président de SOS Racisme, Malek Boutih, désormais secrétaire national du Parti socialiste (PS) souligne que cette idée est une "remise en cause profonde" de la République. "Obligatoirement, ça aura des répercussions. On créera des quotas sur base ethnique, des politiques sur éléments ethniques ». Lui emboîtant le pas, Najat Belkacem, membre du même parti, indique : « Mettre le débat autour des statistiques ethniques, faut-il ou ne faut-il pas les appliquer est une aberration. En réalité, cette proposition est un écran de fumée pour cacher l'inaction du gouvernement face au problème d'intégration. Fadéla Amara a été nommée au gouvernement pour s'occuper de ce problème, mais on lui met les bâtons dans les roues. Au lieu de s'occuper des vrais problèmes, on invente un concept creux qui ne résout rien si ce n'est qu'il aggrave la fracture. Même aux Etats-Unis, les statistiques ethniques n'ont pas réussi à diminuer les discriminations », soutient-elle. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Yazid Sabeg se retrouve confronté ainsi à une levée de boucliers tous azimuts. Un sondage CSA-SOS Racisme fait état de 55% de Français qui estiment « peu efficace » la proposition de Yazid Sabeg visant à mettre en place le fichage ethnique pour lutter contre les discriminations. Ainsi, les réactions hostiles à cette idée permettront de faire capoter le projet de Yazid Sabeg. Le patron d'origine algérienne devait remettre son rapport à Sarkozy à la veille de la Journée internationale contre la discrimination. Sabeg n'a pas été reçu par le Président Sarkozy officiellement pour « des raisons d'agenda ». Il semblerait que Sarkozy ait fait marche arrière, lui qui a pourtant partagé la même position que Sabeg sur le concept du fichage ethnique. En décembre 2008, Sarkozy crée un poste sur mesure pour Yazid Sabeg en vue de mettre en pratique l'idée des statistiques ethniques. Mais, déjà vilipendé sur le front social, Sarkozy préfère laisser passer la polémique.