Une nouvelle critique contre le débat sur l'identité nationale, qui, cette fois, vient d'un proche du gouvernement, le commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances, et risque de marquer profondément. «Ce débat échappe à tout contrôle, peut aggraver les fractures et donne à beaucoup de Français, les Français de confession musulmane, le sentiment d'être une fois de plus marginalisés», dénonce Yazid Sabeg dans un entretien publié dans le Journal du Dimanche. «C'est devenu un déversoir et un défouloir», souligne-t-il, s'avouant mal à l'aise avec ce débat. «Quand on organise un débat public, il faut s'en donner les moyens», ajoute-il, consulter les intellectuels, les universitaires, mettre des textes fondamentaux à la disposition des gens. On doit surtout politiquement dire ce qu'on cherche et où on veut aller. Si on avait dit que ce débat devait nourrir l'égalité réelle, les choses auraient été différentes. Mais là, le débat est présenté comme ayant une vertu propre.» Il ne souhaite pas pour autant stopper le débat, mais que l'on «rompe avec la médiocrité». Et de saluer l'initiative du Président, qui a, selon lui, «commencé un heureux recentrage dans sa tribune dans Le Monde».