Le pire a été évité de justesse à Bangkok, dans un pays qui a vécu un coup d'Etat et connu un défilé de trois Premiers ministres en l'espace d'une année et demie seulement. Le pire a été évité de justesse à Bangkok, dans un pays qui a vécu un coup d'Etat et connu un défilé de trois Premiers ministres en l'espace d'une année et demie seulement. Plusieurs leçons peuvent être tirées des événements dont la capitale Bangkok vient d'être le théâtre, et où des manifestants en chemise rouge, ont été délogés des positions qu'ils occupaient autour des bâtiments publics, dont le siège du premier ministre. Il ya d'abord cette fracture qui existe entre d'un côté, les classes moyennes urbaines, regroupées autour de l'actuel Premier ministre Abhisit Vejjajira, et les protestataires, d'origine rural, restés fidèles à l'ancien Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra. La couleur des chemises est devenu en Thaïlande un signe d'appartenance politique. Il ya quelques mois, des manifestants royalistes en chemises jaunes avaient investi l'aéroport de Bangkok, poussant à la démission le Premier ministre de l'époque de la mouvance politique de Thaksin, faisant fuir des milliers de touristes étrangers. Ce fossé entre les élites urbaines et les populations rurales a encore été illustré par le parti pris des habitants de Bangkok, qui ont aidé les forces de l'ordre et l'armée à chasser les chemises rouges de la capitale. Ensuite, on remarquera que cette confrontation entre les partisans respectifs des deux dirigeants Thaksin et Abhisit s'est déroulée en plusieurs temps. Au tout début, les chemises rouges ont gagné une manche en obligeant le gouvernement de leur pays à annuler sine die un sommet de l'Asean, qui devait se tenir Pattaya. Les dirigeants de dix pays asiatiques ont fui le lieu de la réunion à bord d'hélicoptères pour échapper à l'assaut des chemises rouges, armés de barres de fer et de cocktails Molotov. Le siège des bâtiments publics a duré des semaines. Ensuite, le Premier ministre a décrété l'état d'urgence et les forces de l'ordre se sont mises en devoir de déloger les protestataires lors d'une charge qui a fait deux morts et près de 112 blessés, après une journée d'échauffourées entre partisans de Thaksin d'un côté, les forces de l'ordre et des habitants de Bangkok, de l'autre, qui accusent les manifestants de détruire leur ville. Des cars ont été affrétés par la police pour faire évacuer les lieux. Sur ce, Thaksin et ses alliés ont été inculpés pour rassemblement illégal de plus de dix personnes, menace de violence et atteinte à la paix civile. A la suite de tous ces incidents qui ont émaillé la Thaïlande, des mandats d'arrêt ont été émis contre l'ex-Premier ministre et 12 de ses partisans. En outre, trois leaders des chemises rouges ont été interpelés par la police et accusés de désordre et d'atteinte à l'ordre public. Selon le responsable de la police à Bangkok, les chefs des manifestants seraient poursuivis par la justice pour avoir violé l'état d'urgence dans la capitale thaïlandaise. De ce fait, les manifestants anti-gouvernementaux ont décidé dans la matinée d'hier de mettre un terme à leur siège de trois semaines des locaux du gouvernement. Ainsi, quelque 2.500 protestataires on quitté le quartier de Government-House. Mais ils ne s'avouent pas vaincus : «Nous devons suspendre notre mouvement parce que nous devons protéger la vie de nos partisans», a expliqué un leader. Donc pour eux, ce n'est que partie remise. Pour l'heure, cette résolution du conflit pourrait constituer une victoire pour le Premier ministre Abhisit Vejjajira, qui pourrait sortir renforcé de cette épreuve de force en parvenant à rassurer les investisseurs sur sa capacité à gérer les situations de crise. Quant au tourisme, qui est l'activité principle en Thaïlande, il a beaucoup pâti des désordres générés par toutes ces crises politiques, en l'espace de un an et demi, le pays a subi un coup d'Etat et connu le défilé de trois Premiers ministres, signe que l'instabilité n'a pas épargné ce pays qui compte sur les investissements directs étrangers et sur le tourisme pour sortir son économie du marasme. Et ce d'autant plus que les changements politiques opérés, sur le fond comme sur la forme, n'ont pas permis d'atténuer l'extrême polarisation de la société, toujours divisée entre les « pro » et les « anti » Thaksin. Ces dernières années, les élites politiques et militaires ont eu tendance à confisquer le pouvoir, passant outre le verdict des urnes. « Aujourd'hui, il n'y a pas de justice et on ne pas vivre ensemble », constate ce journaliste sur place. Les militants habillés de rouge ont peut-être momentanément enlevé leurs chemises, mais ils n'ont pas encore retourné leurs vestes. Plusieurs leçons peuvent être tirées des événements dont la capitale Bangkok vient d'être le théâtre, et où des manifestants en chemise rouge, ont été délogés des positions qu'ils occupaient autour des bâtiments publics, dont le siège du premier ministre. Il ya d'abord cette fracture qui existe entre d'un côté, les classes moyennes urbaines, regroupées autour de l'actuel Premier ministre Abhisit Vejjajira, et les protestataires, d'origine rural, restés fidèles à l'ancien Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra. La couleur des chemises est devenu en Thaïlande un signe d'appartenance politique. Il ya quelques mois, des manifestants royalistes en chemises jaunes avaient investi l'aéroport de Bangkok, poussant à la démission le Premier ministre de l'époque de la mouvance politique de Thaksin, faisant fuir des milliers de touristes étrangers. Ce fossé entre les élites urbaines et les populations rurales a encore été illustré par le parti pris des habitants de Bangkok, qui ont aidé les forces de l'ordre et l'armée à chasser les chemises rouges de la capitale. Ensuite, on remarquera que cette confrontation entre les partisans respectifs des deux dirigeants Thaksin et Abhisit s'est déroulée en plusieurs temps. Au tout début, les chemises rouges ont gagné une manche en obligeant le gouvernement de leur pays à annuler sine die un sommet de l'Asean, qui devait se tenir Pattaya. Les dirigeants de dix pays asiatiques ont fui le lieu de la réunion à bord d'hélicoptères pour échapper à l'assaut des chemises rouges, armés de barres de fer et de cocktails Molotov. Le siège des bâtiments publics a duré des semaines. Ensuite, le Premier ministre a décrété l'état d'urgence et les forces de l'ordre se sont mises en devoir de déloger les protestataires lors d'une charge qui a fait deux morts et près de 112 blessés, après une journée d'échauffourées entre partisans de Thaksin d'un côté, les forces de l'ordre et des habitants de Bangkok, de l'autre, qui accusent les manifestants de détruire leur ville. Des cars ont été affrétés par la police pour faire évacuer les lieux. Sur ce, Thaksin et ses alliés ont été inculpés pour rassemblement illégal de plus de dix personnes, menace de violence et atteinte à la paix civile. A la suite de tous ces incidents qui ont émaillé la Thaïlande, des mandats d'arrêt ont été émis contre l'ex-Premier ministre et 12 de ses partisans. En outre, trois leaders des chemises rouges ont été interpelés par la police et accusés de désordre et d'atteinte à l'ordre public. Selon le responsable de la police à Bangkok, les chefs des manifestants seraient poursuivis par la justice pour avoir violé l'état d'urgence dans la capitale thaïlandaise. De ce fait, les manifestants anti-gouvernementaux ont décidé dans la matinée d'hier de mettre un terme à leur siège de trois semaines des locaux du gouvernement. Ainsi, quelque 2.500 protestataires on quitté le quartier de Government-House. Mais ils ne s'avouent pas vaincus : «Nous devons suspendre notre mouvement parce que nous devons protéger la vie de nos partisans», a expliqué un leader. Donc pour eux, ce n'est que partie remise. Pour l'heure, cette résolution du conflit pourrait constituer une victoire pour le Premier ministre Abhisit Vejjajira, qui pourrait sortir renforcé de cette épreuve de force en parvenant à rassurer les investisseurs sur sa capacité à gérer les situations de crise. Quant au tourisme, qui est l'activité principle en Thaïlande, il a beaucoup pâti des désordres générés par toutes ces crises politiques, en l'espace de un an et demi, le pays a subi un coup d'Etat et connu le défilé de trois Premiers ministres, signe que l'instabilité n'a pas épargné ce pays qui compte sur les investissements directs étrangers et sur le tourisme pour sortir son économie du marasme. Et ce d'autant plus que les changements politiques opérés, sur le fond comme sur la forme, n'ont pas permis d'atténuer l'extrême polarisation de la société, toujours divisée entre les « pro » et les « anti » Thaksin. Ces dernières années, les élites politiques et militaires ont eu tendance à confisquer le pouvoir, passant outre le verdict des urnes. « Aujourd'hui, il n'y a pas de justice et on ne pas vivre ensemble », constate ce journaliste sur place. Les militants habillés de rouge ont peut-être momentanément enlevé leurs chemises, mais ils n'ont pas encore retourné leurs vestes.