Les Etats-Unis sont de plus en plus convaincus que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, est un obstacle à la paix au Proche-Orient. Les Etats-Unis sont de plus en plus convaincus que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, est un obstacle à la paix au Proche-Orient. Le nouveau Premier ministre israélien est opposé à la solution de deux Etats, car il ne veut négocier avec les Palestiniens que d'un projet de souveraineté très limitée, peut-on lire dans un article du courrier international. En effet, Benyamin Nétanyahu, persiste dans son refus d'une solution au conflit israélo-palestinien, fondée sur deux Etats. Pour la présidente du parti Kadima, centre-droit, Tzipi Livni, il semble que ce soit là une raison suffisante pour aller dans l'opposition ou pour tenter d'imposer à Nétanyahu un accord de rotacja ("rotation", alternance aux postes de Premier ministre et des Affaires étrangères). Or, pas plus tard qu'à la fin de février, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a réitéré l'engagement de Washington en faveur d'une solution fondée sur deux Etats, contribuant ainsi aux efforts de la ministre des Affaires étrangères israélienne sortante pour présenter Nétanyahu comme un obstacle à un règlement négocié. C'est pour des motifs politiques évidents que Nétanyahu se refuse à adopter une attitude plus modérée, laquelle lui coûterait à coup sûr sa coalition avec les partis ultranationalistes Ihoud Leoumi, et HaBayit HaYehudi et le contraindrait effectivement à conclure avec Livni un accord de majorité fondé sur le principe honni de la "rotation". Mais l'opposition de Nétanyahu à un Etat palestinien est également une question de principe, une position qu'il défend âprement depuis de nombreuses années. Nétanyahu affirme publiquement qu'il ne veut pas gouverner les Palestiniens et qu'il ne voit pas l'intérêt pour Israël de rester à Naplouse, Tulkarem ou Jénine, en Cisjordanie. "Ils doivent gérer leur propre vie, tant qu'ils ne menacent pas la sécurité d'Israël", dit-il. Ce faisant, Nétanyahu cherche à priver les Palestiniens de quatre droits appartenant en propre à tout Etat souverain : le contrôle de l'espace aérien, le contrôle de son espace électromagnétique, le droit de disposer d'une armée et de signer des alliances militaires, et, plus important, la maîtrise des frontières, à travers lesquelles des armes et des terroristes pourraient passer. Le Premier ministre désigné estime qu'Israël doit conserver l'exercice de l'ensemble de ces compétences. Le modèle prôné par Nétanyahu, écrit le courrier international, s'inspire en fait largement des travaux de Stephen Krasner, professeur de sciences politiques à l'université Stanford et ancien coordinateur politique au département d'Etat américain sous Condoleezza Rice. Krasner a ainsi développé le modèle de "souveraineté limitée", censé garantir contre certains Etats problématiques. Si Nétanyahu s'oppose à l'idée d'un Etat palestinien, c'est aussi pour des raisons tactiques. Il estime que cela ne peut venir que par le biais de négociations, et non par une acceptation préalable israélienne d'une telle issue. Il estime que le processus d'Annapolis [2007] mené par le Premier ministre sortant, Ehoud Olmert, et sa ministre des Affaires étrangères, Livni, avec les responsables de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et Ahmed Qoreï, est pure plaisanterie. A son avis, Israël ne doit pas offrir préalablement un retrait quasi total de la Cisjordanie, une telle chose ne pouvant déboucher sur rien d'autre qu'un encouragement pour les Palestiniens à demander plus. Nétanyahu estime qu'Israël doit exiger de conserver 50 % de la Cisjordanie (les espaces ouverts de la vallée du Jourdain et le désert de Judée), des territoires essentiels en tant que zone de sécurité. Au vu des engagements pris par le gouvernement sortant envers les Palestiniens, la position de Nétanyahu n'est qu'une farce destinée à tuer dans l'œuf les négociations avant même qu'elles ne commencent. Dans un entretien accordé à Lally–Weymouth, le 28 février dans The Washington Post, Nétanyahu a éludé la question des deux Etats. Plutôt que de simplement dire non, il a répondu par une formule vague : "Les Palestiniens doivent pouvoir gérer leur vie, mais pas menacer la nôtre." Si cette réponse ne disqualifie pas explicitement la création d'un Etat palestinien indépendant, elle lui permet cependant d'éluder la question délicate des contrôles frontaliers et de la souveraineté. En résumé, Netanyahu est un obstacle à la paix. Le nouveau Premier ministre israélien est opposé à la solution de deux Etats, car il ne veut négocier avec les Palestiniens que d'un projet de souveraineté très limitée, peut-on lire dans un article du courrier international. En effet, Benyamin Nétanyahu, persiste dans son refus d'une solution au conflit israélo-palestinien, fondée sur deux Etats. Pour la présidente du parti Kadima, centre-droit, Tzipi Livni, il semble que ce soit là une raison suffisante pour aller dans l'opposition ou pour tenter d'imposer à Nétanyahu un accord de rotacja ("rotation", alternance aux postes de Premier ministre et des Affaires étrangères). Or, pas plus tard qu'à la fin de février, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a réitéré l'engagement de Washington en faveur d'une solution fondée sur deux Etats, contribuant ainsi aux efforts de la ministre des Affaires étrangères israélienne sortante pour présenter Nétanyahu comme un obstacle à un règlement négocié. C'est pour des motifs politiques évidents que Nétanyahu se refuse à adopter une attitude plus modérée, laquelle lui coûterait à coup sûr sa coalition avec les partis ultranationalistes Ihoud Leoumi, et HaBayit HaYehudi et le contraindrait effectivement à conclure avec Livni un accord de majorité fondé sur le principe honni de la "rotation". Mais l'opposition de Nétanyahu à un Etat palestinien est également une question de principe, une position qu'il défend âprement depuis de nombreuses années. Nétanyahu affirme publiquement qu'il ne veut pas gouverner les Palestiniens et qu'il ne voit pas l'intérêt pour Israël de rester à Naplouse, Tulkarem ou Jénine, en Cisjordanie. "Ils doivent gérer leur propre vie, tant qu'ils ne menacent pas la sécurité d'Israël", dit-il. Ce faisant, Nétanyahu cherche à priver les Palestiniens de quatre droits appartenant en propre à tout Etat souverain : le contrôle de l'espace aérien, le contrôle de son espace électromagnétique, le droit de disposer d'une armée et de signer des alliances militaires, et, plus important, la maîtrise des frontières, à travers lesquelles des armes et des terroristes pourraient passer. Le Premier ministre désigné estime qu'Israël doit conserver l'exercice de l'ensemble de ces compétences. Le modèle prôné par Nétanyahu, écrit le courrier international, s'inspire en fait largement des travaux de Stephen Krasner, professeur de sciences politiques à l'université Stanford et ancien coordinateur politique au département d'Etat américain sous Condoleezza Rice. Krasner a ainsi développé le modèle de "souveraineté limitée", censé garantir contre certains Etats problématiques. Si Nétanyahu s'oppose à l'idée d'un Etat palestinien, c'est aussi pour des raisons tactiques. Il estime que cela ne peut venir que par le biais de négociations, et non par une acceptation préalable israélienne d'une telle issue. Il estime que le processus d'Annapolis [2007] mené par le Premier ministre sortant, Ehoud Olmert, et sa ministre des Affaires étrangères, Livni, avec les responsables de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et Ahmed Qoreï, est pure plaisanterie. A son avis, Israël ne doit pas offrir préalablement un retrait quasi total de la Cisjordanie, une telle chose ne pouvant déboucher sur rien d'autre qu'un encouragement pour les Palestiniens à demander plus. Nétanyahu estime qu'Israël doit exiger de conserver 50 % de la Cisjordanie (les espaces ouverts de la vallée du Jourdain et le désert de Judée), des territoires essentiels en tant que zone de sécurité. Au vu des engagements pris par le gouvernement sortant envers les Palestiniens, la position de Nétanyahu n'est qu'une farce destinée à tuer dans l'œuf les négociations avant même qu'elles ne commencent. Dans un entretien accordé à Lally–Weymouth, le 28 février dans The Washington Post, Nétanyahu a éludé la question des deux Etats. Plutôt que de simplement dire non, il a répondu par une formule vague : "Les Palestiniens doivent pouvoir gérer leur vie, mais pas menacer la nôtre." Si cette réponse ne disqualifie pas explicitement la création d'un Etat palestinien indépendant, elle lui permet cependant d'éluder la question délicate des contrôles frontaliers et de la souveraineté. En résumé, Netanyahu est un obstacle à la paix.