A combien va s‘élever, en 2009, la facture d‘importations de produits alimentaires et quel effet aura-t-elle sur la balance des paiements de l‘Algérie ? La question mérite d‘être posée quand on connaît l‘état de dépendance alimentaire dans lequel se trouve le pays et quand on sait aussi que de sérieuses inquiétudes pèsent sur les recettes extérieures sérieusement rognées par les retombées de la crise financière internationale. Les yeux sont rivés sur le cours du baril de pétrole qui pratique son jeu favori, le yo yo, avec, cette année, une tendance à tourner autour des 50 dollars. Et au bout, cette interrogation : quel sera le prix moyen du brut algérien, en 2009 ? Le regard est également tourné vers les surfaces agricoles : en sortira-t-il de quoi nourrir la population et dans quelle proportion, y aura-t-il un surplus pour l‘exportation ? A combien va s‘élever, en 2009, la facture d‘importations de produits alimentaires et quel effet aura-t-elle sur la balance des paiements de l‘Algérie ? La question mérite d‘être posée quand on connaît l‘état de dépendance alimentaire dans lequel se trouve le pays et quand on sait aussi que de sérieuses inquiétudes pèsent sur les recettes extérieures sérieusement rognées par les retombées de la crise financière internationale. Les yeux sont rivés sur le cours du baril de pétrole qui pratique son jeu favori, le yo yo, avec, cette année, une tendance à tourner autour des 50 dollars. Et au bout, cette interrogation : quel sera le prix moyen du brut algérien, en 2009 ? Le regard est également tourné vers les surfaces agricoles : en sortira-t-il de quoi nourrir la population et dans quelle proportion, y aura-t-il un surplus pour l‘exportation ? Le risque de défection du côté du pétrole a fait surgir les idées et la volonté de les mettre en œuvre pour réduire les dépenses consacrées à l‘importation de produits alimentaires. En 2008, celles-ci ont grimpé jusqu‘à 8 milliards de dollars alors que les exportations dans la même branche de produits atteignaient difficilement les 100 millions de dollars. Même le produit phare, les dattes, n‘arrivent pas à décoller des 20 millions de dollars. Pourra-t-on réduire la facture d‘importation des produits alimentaires pas seulement en espérant une baisse de leurs prix sur le marché international mais aussi et surtout en agissant sur les quantités importées à travers une meilleure maîtrise de la demande intérieure et un accroissement de la production nationale. Les premiers espoirs viennent de la poudre de lait. La trop forte dépendance du pays concernant l‘importation de poudre de lait a été mise encore plus en évidence par la flambée du prix de cette matière sur les marchés internationaux en 2008. La filière lait a pour caractéristique d‘être à la fois importante par le volume des importations, complexe du fait de la chaîne qui la compose et sensible puisqu‘elle concerne une denrée stratégique de première nécessité destinée à l‘ensemble de la population. Il est utile de rappeler que l‘Institut national de la recherche agronomique (INRA) a engagé une étude visant à créer les conditions du développement de l‘élevage laitier, c‘est-à-dire la production de lait cru et sa collecte. Cette étude porte sur l‘état des lieux, le développement de l‘alimentation fourragère, les conditions sanitaires d‘élevage et la traçabilité des animaux. Au plan opérationnel, un dispositif d‘accompagnement à l‘intensification et au développement de la production laitière nationale a été mis en place au début de cette année. L‘ONIL (Office national interprofessionnel du lait) table, pour 2009, sur un montant de 350 millions de dollars contre 750 milliards de dollars consacrés en 2008 à l‘achat de la poudre de lait, soit une baisse de la facture des importations de près de 400 millions de dollars. En parallèle, en 2009 toujours, 16 milliards de DA seront consacrés par les pouvoirs publics au développement de la filière lait, dont 8 milliards orientés vers les actions de développement de la production nationale en substitution de la poudre importée. Le MADR espère qu‘à l‘horizon 2014, la production de lait atteindra 3,2 milliards de litres, c‘est-à-dire une augmentation de 1,3 milliard de litres en cinq ans. Cet objectif est attendu de la mise en œuvre des programmes d‘intensification des productions agricoles qui s‘étalent sur la période 2009-2014. Ces programmes d‘intensification de la production prévoient un accroissement du nombre des vaches laitières de 296 000 têtes, dont 123 000 BLM (bovins laitiers modernes), qui viendront s‘ajouter aux 900 000 vaches laitières, dont 230 000 BLM. L‘aide aux éleveurs s‘exprime à travers, par exemple, la contribution de l‘Etat à hauteur de 25% du prix d‘achat d‘une génisse. Des primes directes ont été octroyées dans le cadre du soutien décidé par l‘Etat : 12 DA/litre pour l‘éleveur pour la production, 5 DA/litre pour le collecteur, une prime d‘intégration de 2 à 4 DA/litre de lait de consommation produit par les laiteries quel que soit le mode de présentation, à savoir en lait pasteurisé, en sachet ou en UHT, en hausse par rapport à ce qui se faisait en 2008. Quant aux aides indirectes, elles sont accordées par les fonds (FNDA et FNRPA) et le crédit RFIG. Les superficies réservées au fourrages seront portées de 450.000 ha à plus de 900.000 ha, dont 180.000 en irrigué. La modernisation de ce secteur se traduit par la mise en place d‘un fichier national des éleveurs et des collecteurs. Il permettra d‘établir la traçabilité de la production et de juger de sa qualité. Un Comité national interprofessionnel du lait (CNIL) a été mis en place, en février 2009, pour contribuer à mettre en synergie l‘ensemble des acteurs intervenant dans la filière lait : éleveurs, collecteurs, producteurs et transformateurs. Il doit appuyer l‘ONIL - qui n‘est opérationnel que depuis juillet 2007 - dans sa mission de régulation du marché et de développement de la production locale de lait et même, pourquoi pas, l‘exportation (séchage de la poudre de lait). Le risque de défection du côté du pétrole a fait surgir les idées et la volonté de les mettre en œuvre pour réduire les dépenses consacrées à l‘importation de produits alimentaires. En 2008, celles-ci ont grimpé jusqu‘à 8 milliards de dollars alors que les exportations dans la même branche de produits atteignaient difficilement les 100 millions de dollars. Même le produit phare, les dattes, n‘arrivent pas à décoller des 20 millions de dollars. Pourra-t-on réduire la facture d‘importation des produits alimentaires pas seulement en espérant une baisse de leurs prix sur le marché international mais aussi et surtout en agissant sur les quantités importées à travers une meilleure maîtrise de la demande intérieure et un accroissement de la production nationale. Les premiers espoirs viennent de la poudre de lait. La trop forte dépendance du pays concernant l‘importation de poudre de lait a été mise encore plus en évidence par la flambée du prix de cette matière sur les marchés internationaux en 2008. La filière lait a pour caractéristique d‘être à la fois importante par le volume des importations, complexe du fait de la chaîne qui la compose et sensible puisqu‘elle concerne une denrée stratégique de première nécessité destinée à l‘ensemble de la population. Il est utile de rappeler que l‘Institut national de la recherche agronomique (INRA) a engagé une étude visant à créer les conditions du développement de l‘élevage laitier, c‘est-à-dire la production de lait cru et sa collecte. Cette étude porte sur l‘état des lieux, le développement de l‘alimentation fourragère, les conditions sanitaires d‘élevage et la traçabilité des animaux. Au plan opérationnel, un dispositif d‘accompagnement à l‘intensification et au développement de la production laitière nationale a été mis en place au début de cette année. L‘ONIL (Office national interprofessionnel du lait) table, pour 2009, sur un montant de 350 millions de dollars contre 750 milliards de dollars consacrés en 2008 à l‘achat de la poudre de lait, soit une baisse de la facture des importations de près de 400 millions de dollars. En parallèle, en 2009 toujours, 16 milliards de DA seront consacrés par les pouvoirs publics au développement de la filière lait, dont 8 milliards orientés vers les actions de développement de la production nationale en substitution de la poudre importée. Le MADR espère qu‘à l‘horizon 2014, la production de lait atteindra 3,2 milliards de litres, c‘est-à-dire une augmentation de 1,3 milliard de litres en cinq ans. Cet objectif est attendu de la mise en œuvre des programmes d‘intensification des productions agricoles qui s‘étalent sur la période 2009-2014. Ces programmes d‘intensification de la production prévoient un accroissement du nombre des vaches laitières de 296 000 têtes, dont 123 000 BLM (bovins laitiers modernes), qui viendront s‘ajouter aux 900 000 vaches laitières, dont 230 000 BLM. L‘aide aux éleveurs s‘exprime à travers, par exemple, la contribution de l‘Etat à hauteur de 25% du prix d‘achat d‘une génisse. Des primes directes ont été octroyées dans le cadre du soutien décidé par l‘Etat : 12 DA/litre pour l‘éleveur pour la production, 5 DA/litre pour le collecteur, une prime d‘intégration de 2 à 4 DA/litre de lait de consommation produit par les laiteries quel que soit le mode de présentation, à savoir en lait pasteurisé, en sachet ou en UHT, en hausse par rapport à ce qui se faisait en 2008. Quant aux aides indirectes, elles sont accordées par les fonds (FNDA et FNRPA) et le crédit RFIG. Les superficies réservées au fourrages seront portées de 450.000 ha à plus de 900.000 ha, dont 180.000 en irrigué. La modernisation de ce secteur se traduit par la mise en place d‘un fichier national des éleveurs et des collecteurs. Il permettra d‘établir la traçabilité de la production et de juger de sa qualité. Un Comité national interprofessionnel du lait (CNIL) a été mis en place, en février 2009, pour contribuer à mettre en synergie l‘ensemble des acteurs intervenant dans la filière lait : éleveurs, collecteurs, producteurs et transformateurs. Il doit appuyer l‘ONIL - qui n‘est opérationnel que depuis juillet 2007 - dans sa mission de régulation du marché et de développement de la production locale de lait et même, pourquoi pas, l‘exportation (séchage de la poudre de lait).