Nourrir la population et dégager un surplus à l'exportation pour sortir le pays de sa trop forte dépendance de l'importation des produits alimentaires et des exportations d'hydrocarbures - actuellement la seule source de revenus extérieurs -, c'est le défi posé à l'agriculture algérienne dans un contexte de turbulences qui affectent sérieusement l'économie mondiale avec ses retombées inattendues sur l'effort de développement de notre pays. Nourrir la population et dégager un surplus à l'exportation pour sortir le pays de sa trop forte dépendance de l'importation des produits alimentaires et des exportations d'hydrocarbures - actuellement la seule source de revenus extérieurs -, c'est le défi posé à l'agriculture algérienne dans un contexte de turbulences qui affectent sérieusement l'économie mondiale avec ses retombées inattendues sur l'effort de développement de notre pays. Par Fatah Lakhdari Dans ce sens, la loi sur l'orientation agricole a créé les conditions pour sécuriser les exploitants et libérer leurs initiatives. Elle a introduit la notion d'exploitant agricole qui est maintenant reconnu comme agent économique avec la possibilité d'accès aux crédits bancaires. La loi dit que les terres du domaine privé de l'Etat sont gérées sur le mode de la concession, sur la base d'un cahier des charges. La concession va conforter ceux qui travaillent déjà sur ces terres. En fait, le système de concession vise un double objectif: d'un côté, l'Etat garde la possibilité d'intervenir, si les dispositions du cahier des charges ne sont pas respectées, et de l'autre, l'exploitant agricole est conforté dans son activité. Dans le cadre de cette démarche, les pouvoirs publics ont lancé le crédit sans intérêts "RFIG" au bénéfice des agriculteurs, des éleveurs et des opérateurs des activités annexes. L'intensification de la mécanisation agricole est encouragée à travers le renforcement du crédit leasing. Pour les mêmes raisons, la mutualité rurale de proximité a tendance à être renforcée et les assurances agricoles adaptées sont modernisées et généralisées. Le Fonds de garantie contre les calamités agricoles (FGCA) est appelé à être dynamisé. En parallèle, un nouveau système de régulation des produits agricoles de large consommation, appelé SYRPALAC, a été mis en place. Ce système a été appliqué, dans un premier temps, on le sait, à la pomme de terre et il va être étendu progressivement aux autres produits agricoles de base. Il devrait booster l'extension et la modernisation de l'industrie de froid ainsi que les capacités de conditionnement des fruits et légumes. Pour les viandes, concernées par le SYRPALC, l'effet induit attendu est le développement de centres modernes d'abattage des animaux et de traitement des viandes. Le secteur de l'agriculture et du développement rural a initié, en même temps, les contrats de performance pour la période 2009-2013 avec chaque wilaya, prenant en compte les enseignements et les expériences du développement agricole ainsi que les spécificités et les potentialités de chacune d'elle. Ces contrats de performance concernent dix programmes nationaux d'intensification des productions agricoles et des programmes spécifiques: l'intensification des productions de céréales, de légumes secs, de lait, de pomme de terre, d'huile, de dattes, de semences et plants, d'élevage et d'aviculture. La production de céréales a fait l'objet d'une attention particulière. A terme, l'objectif est de produire 55 millions de quintaux dans le but de réduire la facture d'importations de céréales et de sécuriser l'approvisionnement du pays. Pour cela, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural agit sur plusieurs facteurs : la disponibilité de l'eau, les capacités techniques, les semences appropriées et l'effort de mécanisation. Des prix incitatifs sont appliqués pour soutenir le produit - blé dur (4.500 DA le quintal), blé tendre (3.500 DA le quintal) et orge (2.500 DA le quintal) - supérieurs aux prix du marché international et très rémunérateurs. Des facilitations sont accordées aux céréaliculteurs pour l'approvisionnement en intrants et l'accès aux équipements (moissonneuses batteuses et tracteurs). Le soutien de l'agriculture est classé parmi les priorités majeures du ministère des Ressources en eau. Une action particulière va être engagée pour développer une irrigation d'appoint aux cultures céréalières. Cinq grands barrages dédiés tout particulièrement à l'irrigation seront construits dans la région des Hauts-Plateaux. L'objectif est d'augmenter sensiblement les superficies irriguées qui sont passées de 350 000 hectares en 1999 à 875 000 en 2008. La tarification de l'eau destinée à l'agriculture, ne changera pas à court terme. Enfin, un grand programme est annoncé pour la réduction des surfaces mises en jachère, avec l'objectif de mettre en culture trois millions d'hectares. Par Fatah Lakhdari Dans ce sens, la loi sur l'orientation agricole a créé les conditions pour sécuriser les exploitants et libérer leurs initiatives. Elle a introduit la notion d'exploitant agricole qui est maintenant reconnu comme agent économique avec la possibilité d'accès aux crédits bancaires. La loi dit que les terres du domaine privé de l'Etat sont gérées sur le mode de la concession, sur la base d'un cahier des charges. La concession va conforter ceux qui travaillent déjà sur ces terres. En fait, le système de concession vise un double objectif: d'un côté, l'Etat garde la possibilité d'intervenir, si les dispositions du cahier des charges ne sont pas respectées, et de l'autre, l'exploitant agricole est conforté dans son activité. Dans le cadre de cette démarche, les pouvoirs publics ont lancé le crédit sans intérêts "RFIG" au bénéfice des agriculteurs, des éleveurs et des opérateurs des activités annexes. L'intensification de la mécanisation agricole est encouragée à travers le renforcement du crédit leasing. Pour les mêmes raisons, la mutualité rurale de proximité a tendance à être renforcée et les assurances agricoles adaptées sont modernisées et généralisées. Le Fonds de garantie contre les calamités agricoles (FGCA) est appelé à être dynamisé. En parallèle, un nouveau système de régulation des produits agricoles de large consommation, appelé SYRPALAC, a été mis en place. Ce système a été appliqué, dans un premier temps, on le sait, à la pomme de terre et il va être étendu progressivement aux autres produits agricoles de base. Il devrait booster l'extension et la modernisation de l'industrie de froid ainsi que les capacités de conditionnement des fruits et légumes. Pour les viandes, concernées par le SYRPALC, l'effet induit attendu est le développement de centres modernes d'abattage des animaux et de traitement des viandes. Le secteur de l'agriculture et du développement rural a initié, en même temps, les contrats de performance pour la période 2009-2013 avec chaque wilaya, prenant en compte les enseignements et les expériences du développement agricole ainsi que les spécificités et les potentialités de chacune d'elle. Ces contrats de performance concernent dix programmes nationaux d'intensification des productions agricoles et des programmes spécifiques: l'intensification des productions de céréales, de légumes secs, de lait, de pomme de terre, d'huile, de dattes, de semences et plants, d'élevage et d'aviculture. La production de céréales a fait l'objet d'une attention particulière. A terme, l'objectif est de produire 55 millions de quintaux dans le but de réduire la facture d'importations de céréales et de sécuriser l'approvisionnement du pays. Pour cela, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural agit sur plusieurs facteurs : la disponibilité de l'eau, les capacités techniques, les semences appropriées et l'effort de mécanisation. Des prix incitatifs sont appliqués pour soutenir le produit - blé dur (4.500 DA le quintal), blé tendre (3.500 DA le quintal) et orge (2.500 DA le quintal) - supérieurs aux prix du marché international et très rémunérateurs. Des facilitations sont accordées aux céréaliculteurs pour l'approvisionnement en intrants et l'accès aux équipements (moissonneuses batteuses et tracteurs). Le soutien de l'agriculture est classé parmi les priorités majeures du ministère des Ressources en eau. Une action particulière va être engagée pour développer une irrigation d'appoint aux cultures céréalières. Cinq grands barrages dédiés tout particulièrement à l'irrigation seront construits dans la région des Hauts-Plateaux. L'objectif est d'augmenter sensiblement les superficies irriguées qui sont passées de 350 000 hectares en 1999 à 875 000 en 2008. La tarification de l'eau destinée à l'agriculture, ne changera pas à court terme. Enfin, un grand programme est annoncé pour la réduction des surfaces mises en jachère, avec l'objectif de mettre en culture trois millions d'hectares.