Avec l'avis d'appel d'offres national, lancé récemment par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques pour la réalisation de trois fermes pilotes d'élevage de poisson d'eau douce à Tlemcen, Djelfa et Tébessa, l'Etat veut accélérer la stratégie de production de poissons d'eau douce et permettre ainsi aux Algériens de manger et se rassasier de poisson et de crustacés. Avec l'avis d'appel d'offres national, lancé récemment par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques pour la réalisation de trois fermes pilotes d'élevage de poisson d'eau douce à Tlemcen, Djelfa et Tébessa, l'Etat veut accélérer la stratégie de production de poissons d'eau douce et permettre ainsi aux Algériens de manger et se rassasier de poisson et de crustacés. Les pouvoirs publics ont entamé une politique ambitieuse pour la réalisation de fermes d'élevage de poissons d'eau douce à travers le pays, notamment dans le Sud et dans des régions des Hauts-Plateaux où des infrastructures d'aquaculture sont en construction ou en voie de réalisation. C'est ainsi qu'avec l'avis d'appel d'offres national, lancé récemment par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques pour la réalisation de trois fermes pilotes d'élevage de poisson d'eau douce à Tlemcen, Djelfa et Tébessa, l'Etat veut accélérer la stratégie de production de poissons d'eau douce et permettre ainsi aux Algériens de manger et se rassasier de poisson et de crustacés. Une forte production face à une demande inférieure mènera à une tendance à la baisse des prix. Cependant, il faut reconnaître que les aquaculteurs algériens sollicitent la technologie et le savoir-faire de sociétés étrangères pour développer l'aquaculture. C'est la raison pour laquelle des entreprises nationales, notamment privées, sont actuellement en coopération étroite avec des sociétés hongroises spécialisées dans l'aquaculture et l'élevage de poissons d'eau douce. Des sociétés situées à Sétif et Aïn Defla sont à présent en contact avec des firmes magyares pour le transfert de technologie et de "know how". Rappelons que l'Etat est déterminé à œuvrer pour dynamiser ce secteur afin de contribuer à assurer la sécurité alimentaire sachant que l'Algérien ne consomme pas plus de 5 kg de poissons par an. Les trois futures fermes d'Aricha (Tlemcen), de Benhar (Djelfa) et de Negrine (Tébessa), auront chacune une capacité productive de cinq tonnes, des quantités suffisantes pour satisfaire les besoins locaux. Mais, les responsables locaux en matière de la pêche, notamment au niveau des régions non côtières, réclament la mise en place de fermes pilotes aquacoles pour le développement local, car, ils estiment qu'elles contribuent efficacement au développement rural et surtout, à créer des emplois et la création de richesses. Le projet d'aquaculture de la localité d'Aricha, distante de 80 km de Tlemcen nécessite un investissement, évalué à plus de 50 millions DA, et pourrait générer plus de 100 postes de travail. Rappelons que la région de Tlemcen envisage de développer plusieurs projets durant les quinze années à venir. Par ailleurs, le ministère de tutelle projette de multiplier les réalisations de fermes pilotes, sachant que pas moins de 20 fermes pilotes destinées au développement de l'aquaculture sont déjà opérationnelles et productives. En ce sens que le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a récemment affirmé que «la sécurité alimentaire du pays passe inéluctablement par la politique d'élevage massif de poisson d'eau douce, meilleure manière d'augmenter les stocks des sources marines estimées à 220.000 tonnes annuellement." Mustapha Oussaïd, sous-directeur de l'aquaculture au ministère de la Pêche à Midi Libre «L'Algérie ne sera plus tributaire des importations» Midi Libre : Quel est l'état des lieux de l'aquaculture en Algérie et ses perspectives de développement ? Mustapha Oussaïd : Concernant le programme des Hauts-Plateaux et du Sud, nous avons retenus une trentaine de projets d'aquaculture dont quatre centres de pêche et 26 fermes aquacoles. Parmi ces 26 fermes aquacoles, il y a 16 fermes de 100 tonnes, telles celles de Béchar et Tlemcen. Il y a également deux fermes de 50 tonnes à Tébessa et Sétif et 8 fermes de 5 tonnes à Djelfa et Saïda. Pour le moment, nous avons lancé ce programme en deux phases en faisant quatre études d'exécution à Béchar, Tlemcen, Djelfa et Tébessa. Donc, les études et les discussions ont été menées par des bureaux d'études, le Centre national de développement et de recherche de la pêche et de l'aquaculture au niveau de Bou Ismail ; Une fois que les études d'exécution ont été finalisées, nous avons élaboré des cahiers de charges où nous avons eu l'approbation de la commission ministérielle des marchés suite à l'annonce d'appels d'offres. Ces appels d'offres concernent, en ce moment, les quatre fermes de Béchar de 100 tonnes au niveau de Boukais, une ferme au niveau d'Aricha (Tlemcen), une autre au niveau de Negrine (Tébessa), et une autre à Djelfa sur le site de Benhar, une ferme rurale de 5 tonnes. Le dépôt d'appel d'offres pour Béchar est fixé pour le 4 juillet, et à propos de Tébessa, Djelfa et Tlemcen, le dépôt des offres est prévu pour le 18 juillet. Concernant la coopération internationale, les Hongrois sont-ils mieux placés pour collaborer avec des entreprises algériennes, notamment celles de Sétif et de Aïn Defla, pour le transfert de technologies et de savoir-faire ? Effectivement, concernant l'aquaculture d'eau douce, les Hongrois détiennent une technologie de pointe pour tout ce qui concerne l'aquaculture continentale. A ce titre, donc, le ministère de la Pêche et de l'aquaculture a élaboré un programme de coopération. En 1985, 1986 et 1991, et de 2001 à 2006, l'Algérie a entrepris des opérations d'importations d'alevins de Hongrie qui ont l'objet d'ensemencement au niveau des plans d'eau. Donc, jusqu'à présent, nous avons fait un cumul d'environ 40 millions d'alevins et de carpes chinoises qui ont fait été ensemencés à travers 70 barrages. Ces ensemencements ont enregistré de bons résultats du point de vue croissance et à cet effet, l'Algérie ne sera plus tributaire des opérations d'importation. Donc, nous avons lancé deux projets de réalisation d'écloserie mobile au niveau de Sétif et de Sidi Bel-Abbès. Ces écloseries ont une capacité de 40 millions de larves, soit 15 à 20 millions d'alevins qui vont entrer en production en juillet 2009. Cette stratégie de développement intensif de l'aquaculture vise-t-elle la sécurité alimentaire du pays ? La création du ministère de la Pêche à partir de 1999 a été suivie de l'élaboration d'un plan national de développement de la pêche et de l'aquaculture de 2003 à 2007 ponctué par un schéma directeur de développement de cette activité à l'horizon 2025 et adopté au conseil du gouvernement le 16 octobre 2007. Ce schéma directeur vise, en fait, une production de 53.000 tonnes qui viendra suppléer la production maritime, étant donné que la pêche maritime est en déclin. Il est donc impératif de combler ce déficit par les activités de l'aquaculture. A ce titre, ce schéma directeur a identifié 450 projets propices au niveau du territoire national. L'aquaculture va donc contribuer à la sécurité alimentaire étant donné que le ratio de consommation passera de 5 à 6,5 kilogrammes par habitant et par an sachant que le seuil minimum recommandé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) est de 6,2 kg. Les pouvoirs publics ont entamé une politique ambitieuse pour la réalisation de fermes d'élevage de poissons d'eau douce à travers le pays, notamment dans le Sud et dans des régions des Hauts-Plateaux où des infrastructures d'aquaculture sont en construction ou en voie de réalisation. C'est ainsi qu'avec l'avis d'appel d'offres national, lancé récemment par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques pour la réalisation de trois fermes pilotes d'élevage de poisson d'eau douce à Tlemcen, Djelfa et Tébessa, l'Etat veut accélérer la stratégie de production de poissons d'eau douce et permettre ainsi aux Algériens de manger et se rassasier de poisson et de crustacés. Une forte production face à une demande inférieure mènera à une tendance à la baisse des prix. Cependant, il faut reconnaître que les aquaculteurs algériens sollicitent la technologie et le savoir-faire de sociétés étrangères pour développer l'aquaculture. C'est la raison pour laquelle des entreprises nationales, notamment privées, sont actuellement en coopération étroite avec des sociétés hongroises spécialisées dans l'aquaculture et l'élevage de poissons d'eau douce. Des sociétés situées à Sétif et Aïn Defla sont à présent en contact avec des firmes magyares pour le transfert de technologie et de "know how". Rappelons que l'Etat est déterminé à œuvrer pour dynamiser ce secteur afin de contribuer à assurer la sécurité alimentaire sachant que l'Algérien ne consomme pas plus de 5 kg de poissons par an. Les trois futures fermes d'Aricha (Tlemcen), de Benhar (Djelfa) et de Negrine (Tébessa), auront chacune une capacité productive de cinq tonnes, des quantités suffisantes pour satisfaire les besoins locaux. Mais, les responsables locaux en matière de la pêche, notamment au niveau des régions non côtières, réclament la mise en place de fermes pilotes aquacoles pour le développement local, car, ils estiment qu'elles contribuent efficacement au développement rural et surtout, à créer des emplois et la création de richesses. Le projet d'aquaculture de la localité d'Aricha, distante de 80 km de Tlemcen nécessite un investissement, évalué à plus de 50 millions DA, et pourrait générer plus de 100 postes de travail. Rappelons que la région de Tlemcen envisage de développer plusieurs projets durant les quinze années à venir. Par ailleurs, le ministère de tutelle projette de multiplier les réalisations de fermes pilotes, sachant que pas moins de 20 fermes pilotes destinées au développement de l'aquaculture sont déjà opérationnelles et productives. En ce sens que le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a récemment affirmé que «la sécurité alimentaire du pays passe inéluctablement par la politique d'élevage massif de poisson d'eau douce, meilleure manière d'augmenter les stocks des sources marines estimées à 220.000 tonnes annuellement." Mustapha Oussaïd, sous-directeur de l'aquaculture au ministère de la Pêche à Midi Libre «L'Algérie ne sera plus tributaire des importations» Midi Libre : Quel est l'état des lieux de l'aquaculture en Algérie et ses perspectives de développement ? Mustapha Oussaïd : Concernant le programme des Hauts-Plateaux et du Sud, nous avons retenus une trentaine de projets d'aquaculture dont quatre centres de pêche et 26 fermes aquacoles. Parmi ces 26 fermes aquacoles, il y a 16 fermes de 100 tonnes, telles celles de Béchar et Tlemcen. Il y a également deux fermes de 50 tonnes à Tébessa et Sétif et 8 fermes de 5 tonnes à Djelfa et Saïda. Pour le moment, nous avons lancé ce programme en deux phases en faisant quatre études d'exécution à Béchar, Tlemcen, Djelfa et Tébessa. Donc, les études et les discussions ont été menées par des bureaux d'études, le Centre national de développement et de recherche de la pêche et de l'aquaculture au niveau de Bou Ismail ; Une fois que les études d'exécution ont été finalisées, nous avons élaboré des cahiers de charges où nous avons eu l'approbation de la commission ministérielle des marchés suite à l'annonce d'appels d'offres. Ces appels d'offres concernent, en ce moment, les quatre fermes de Béchar de 100 tonnes au niveau de Boukais, une ferme au niveau d'Aricha (Tlemcen), une autre au niveau de Negrine (Tébessa), et une autre à Djelfa sur le site de Benhar, une ferme rurale de 5 tonnes. Le dépôt d'appel d'offres pour Béchar est fixé pour le 4 juillet, et à propos de Tébessa, Djelfa et Tlemcen, le dépôt des offres est prévu pour le 18 juillet. Concernant la coopération internationale, les Hongrois sont-ils mieux placés pour collaborer avec des entreprises algériennes, notamment celles de Sétif et de Aïn Defla, pour le transfert de technologies et de savoir-faire ? Effectivement, concernant l'aquaculture d'eau douce, les Hongrois détiennent une technologie de pointe pour tout ce qui concerne l'aquaculture continentale. A ce titre, donc, le ministère de la Pêche et de l'aquaculture a élaboré un programme de coopération. En 1985, 1986 et 1991, et de 2001 à 2006, l'Algérie a entrepris des opérations d'importations d'alevins de Hongrie qui ont l'objet d'ensemencement au niveau des plans d'eau. Donc, jusqu'à présent, nous avons fait un cumul d'environ 40 millions d'alevins et de carpes chinoises qui ont fait été ensemencés à travers 70 barrages. Ces ensemencements ont enregistré de bons résultats du point de vue croissance et à cet effet, l'Algérie ne sera plus tributaire des opérations d'importation. Donc, nous avons lancé deux projets de réalisation d'écloserie mobile au niveau de Sétif et de Sidi Bel-Abbès. Ces écloseries ont une capacité de 40 millions de larves, soit 15 à 20 millions d'alevins qui vont entrer en production en juillet 2009. Cette stratégie de développement intensif de l'aquaculture vise-t-elle la sécurité alimentaire du pays ? La création du ministère de la Pêche à partir de 1999 a été suivie de l'élaboration d'un plan national de développement de la pêche et de l'aquaculture de 2003 à 2007 ponctué par un schéma directeur de développement de cette activité à l'horizon 2025 et adopté au conseil du gouvernement le 16 octobre 2007. Ce schéma directeur vise, en fait, une production de 53.000 tonnes qui viendra suppléer la production maritime, étant donné que la pêche maritime est en déclin. Il est donc impératif de combler ce déficit par les activités de l'aquaculture. A ce titre, ce schéma directeur a identifié 450 projets propices au niveau du territoire national. L'aquaculture va donc contribuer à la sécurité alimentaire étant donné que le ratio de consommation passera de 5 à 6,5 kilogrammes par habitant et par an sachant que le seuil minimum recommandé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) est de 6,2 kg.