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Paris demande la levée du secret défense
Affaire des moines de Tibhirrine
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 08 - 2009

Vraisemblablement, cette décision vise à remettre sur le tapis la thèse du général Buchawalter et permettre au juge d'instruction d'accéder à son témoignage.
Vraisemblablement, cette décision vise à remettre sur le tapis la thèse du général Buchawalter et permettre au juge d'instruction d'accéder à son témoignage.
L'affaire des moines de Tibhirrine fait encore parler d'elle. Du reste en France une instruction visant trois ministères a été ordonnée en vue de lever le secret défense sur cette affaire. En effet, les ministères français de la Défense, des Affaires étrangères et de l'Intérieur ont été saisis, il y a quelques jours par le juge d'instruction Marc Trévidic, en charge de l'affaire, pour qu'ils remettent à la justice les documents secrets qu'ils auraient en leur possession sur ce dossier. Vraisemblablement, cette décision vise à remettre sur le tapis la thèse du général Buchawalter et permettre au juge d'instruction d'accéder à son témoignage. Cet ex-attaché à la défense à l'ambassade de France en Algérie au moment de l'assassinat des moines en 1996, dit avoir transmis des notes et rapports au gouvernement au moment des faits. Seulement voilà, ce dernier a été désavoué par le ministre actuel de la Défense, Hervé Morin. Le renvoyant face à ses affabulations, Morin a indiqué qu'aucune note du général Buchwalter faisant état de l'assassinat des moines par l'armée algérienne, comme il le prétend, ne se trouvait ni au niveau du ministère de la Défense ni au Quai d'Orsay». Dans le même sillage, d'autres membres du gouvernement français de l'époque sont sortis de leur réserve pour apporter un démenti catégorique au général Buchwalter, à l'instar de De Charrette, ex-ministre des AE et Juppé, ex-Premier ministre. Pour ces responsables, le doute n'est pas permis quant aux auteurs de l'assassinat des moines, c'est bien le GIA. Ils s'interrogent, par ailleurs, pourquoi cette affaire refait surface aujourd'hui, 13 ans après les faits.
Lever le secret défense ? Qu'à cela ne tienne ! Dans cette optique, il serait loisible que le juge instruisant cette affaire tienne compte d'un témoignage clé dans cette affaire. Celui de l'ex-patron de la DST (contre espionnage français), Yves Bonnet réfutant tout de go l'implication de l'armée algérienne dans la mort des moines. Pis, il accuse Paris d'avoir les mains tâchées de sang dans l'assassinat des moines tant la collaboration avec le GIA dans cette affaire reste un fait avéré pour M. Bonnet. «Nous avons la certitude que les choses se sont passées telles qu'on les a décrites au moment de la tragédie», a-t-il dit dans un entretien télévisé en juillet dernier, affirmant que les «Algériens avaient fait tout ce qu'ils pouvaient pour libérer les moines». En réponse à une question sur les circonstances de la mort de ces moines, il a mis en exergue «l'impossibilité de tirer depuis un hélicoptère sans toucher les crânes». «Vous n'avez aucune précision de tir en hélicoptère, que ce soit en coup par coup ou en rafale», a-t-il dit, indiquant qu'il n'avait jamais entendu dire que l'armée algérienne, qui est sur ce plan «performante », ait réalisé une opération à partir d'hélicoptère, et en plus dans un djebel touffu sans une véritable visibilité».
M. Bonnet s'est, par ailleurs, interrogé sur l'absence de l'enregistrement de l'entretien au siège de l'ambassade avec l'émissaire de Zitouni, et le fait qu'il soit sorti de l'ambassade, dissimulé dans un véhicule diplomatique afin d'échapper à une probable filature des services de sécurité algériens». «Ils ont fait en sorte qu'il ne puisse pas y avoir de filature pour que l'émissaire reparte dans le maquis sans avoir aux trousses la DRS algérienne», a-t-il dit, qualifiant cette manière de procéder de «crime».
Ainsi, envers et contre tous les témoignages des acteurs de cette affaire coté français, à l'instar de Juppé, De Charrette et Bonnet, Paris persiste à n'entendre que certaines voix sorties tout droit d'un scénario ficelé par le clan du "Qui tu Qui ?" Une manière de se dédouaner d'avoir pactisé avec le diable qu'était le GIA et endosser avec lui la mort des sept moines de Tibhirrine ? En matière de travestissement de l'Histoire, la France, là encore, fait valoir sa spécificité.
L'affaire des moines de Tibhirrine fait encore parler d'elle. Du reste en France une instruction visant trois ministères a été ordonnée en vue de lever le secret défense sur cette affaire. En effet, les ministères français de la Défense, des Affaires étrangères et de l'Intérieur ont été saisis, il y a quelques jours par le juge d'instruction Marc Trévidic, en charge de l'affaire, pour qu'ils remettent à la justice les documents secrets qu'ils auraient en leur possession sur ce dossier. Vraisemblablement, cette décision vise à remettre sur le tapis la thèse du général Buchawalter et permettre au juge d'instruction d'accéder à son témoignage. Cet ex-attaché à la défense à l'ambassade de France en Algérie au moment de l'assassinat des moines en 1996, dit avoir transmis des notes et rapports au gouvernement au moment des faits. Seulement voilà, ce dernier a été désavoué par le ministre actuel de la Défense, Hervé Morin. Le renvoyant face à ses affabulations, Morin a indiqué qu'aucune note du général Buchwalter faisant état de l'assassinat des moines par l'armée algérienne, comme il le prétend, ne se trouvait ni au niveau du ministère de la Défense ni au Quai d'Orsay». Dans le même sillage, d'autres membres du gouvernement français de l'époque sont sortis de leur réserve pour apporter un démenti catégorique au général Buchwalter, à l'instar de De Charrette, ex-ministre des AE et Juppé, ex-Premier ministre. Pour ces responsables, le doute n'est pas permis quant aux auteurs de l'assassinat des moines, c'est bien le GIA. Ils s'interrogent, par ailleurs, pourquoi cette affaire refait surface aujourd'hui, 13 ans après les faits.
Lever le secret défense ? Qu'à cela ne tienne ! Dans cette optique, il serait loisible que le juge instruisant cette affaire tienne compte d'un témoignage clé dans cette affaire. Celui de l'ex-patron de la DST (contre espionnage français), Yves Bonnet réfutant tout de go l'implication de l'armée algérienne dans la mort des moines. Pis, il accuse Paris d'avoir les mains tâchées de sang dans l'assassinat des moines tant la collaboration avec le GIA dans cette affaire reste un fait avéré pour M. Bonnet. «Nous avons la certitude que les choses se sont passées telles qu'on les a décrites au moment de la tragédie», a-t-il dit dans un entretien télévisé en juillet dernier, affirmant que les «Algériens avaient fait tout ce qu'ils pouvaient pour libérer les moines». En réponse à une question sur les circonstances de la mort de ces moines, il a mis en exergue «l'impossibilité de tirer depuis un hélicoptère sans toucher les crânes». «Vous n'avez aucune précision de tir en hélicoptère, que ce soit en coup par coup ou en rafale», a-t-il dit, indiquant qu'il n'avait jamais entendu dire que l'armée algérienne, qui est sur ce plan «performante », ait réalisé une opération à partir d'hélicoptère, et en plus dans un djebel touffu sans une véritable visibilité».
M. Bonnet s'est, par ailleurs, interrogé sur l'absence de l'enregistrement de l'entretien au siège de l'ambassade avec l'émissaire de Zitouni, et le fait qu'il soit sorti de l'ambassade, dissimulé dans un véhicule diplomatique afin d'échapper à une probable filature des services de sécurité algériens». «Ils ont fait en sorte qu'il ne puisse pas y avoir de filature pour que l'émissaire reparte dans le maquis sans avoir aux trousses la DRS algérienne», a-t-il dit, qualifiant cette manière de procéder de «crime».
Ainsi, envers et contre tous les témoignages des acteurs de cette affaire coté français, à l'instar de Juppé, De Charrette et Bonnet, Paris persiste à n'entendre que certaines voix sorties tout droit d'un scénario ficelé par le clan du "Qui tu Qui ?" Une manière de se dédouaner d'avoir pactisé avec le diable qu'était le GIA et endosser avec lui la mort des sept moines de Tibhirrine ? En matière de travestissement de l'Histoire, la France, là encore, fait valoir sa spécificité.


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