Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a reconnu que la question de la sécurité alimentaire se pose avec acuité. Rachid Benaïssa, qui s'exprimait lors d'une conférence organisée au siège du FLN dans la soirée d'avant-hier, lundi, et qui avait pour intitulé «La problématique de l'agriculture en Algérie» a, en effet, indiqué qu'«il nous faut un sursaut collectif et objectif sur la problématique de la sécurité alimentaire». Le premier responsable du secteur agricole a considéré que ce débat autour de cette sensible question a été ouvert dans les années 2000 partout dans le monde et qu'il est de plus en plus question d'initier de nouvelles approches. Le ministre s'est toutefois montré fort optimiste en considérant que la conclusion avec les wilayas de contrats de performance ne manquera pas de «booster» la production agricole. A ce titre, le ministre table, dans les années à venir, sur un taux de croissance de 8,3%. Il dira que ce dernier est dans une courbe ascendante puisqu' il n'a cessé de progresser et c'est ainsi qu'il est passé de 1% dans les années 70 à 2 % dans les années 80, puis à 4% dans les années 90 pour atteindre enfin les 6% lors de la présente décade. Rachid Benaïssa a aussi indiqué que l'Algérie dispose d'une «cartographie précise», contrairement à ce que pensent certains enseignants chercheurs dont Ali Khelfi qui avait brossé un tableau sombre sur la situation de l'agriculture dans le pays. Dans sa communication, cet enseignant à l'Institut des sciences économiques de l'université d'Alger a ouvertement déclaré que «les politiques initiées jusque-là n'ont pas atteint leurs objectifs et donc la sécurité alimentaire du pays». Il dira en outre que ce dont dispose l'Algérie comme moyens peut aisément subvenir aux besoins alimentaires de 100 millions de personnes en indiquant que le problème ne réside nullement dans la croissance démographique, mais plutôt dans les politiques mises en vigueur par les pouvoirs publics et ce, depuis l'Indépendance. Ce chercheur a critiqué la loi 87-19 qui a permis la création des EAC (Exploitations agricoles collectives et EAI (Exploitations agricoles individuelles). Cette loi initiée en 1987 n'a pas permis l'augmentation de la production et par conséquent l'autosuffisance alimentaire du pays. «Pour preuve de cet échec, l'Algérie importe du blé même de Syrie, un petit pays et ce, au moment même où l'Arabie saoudite a réalisé l'autosuffisance en matière de production de blé. Ce dernier est utilisé comme une arme par certains pays» a souligné Ali Khelfi. Déplorant le fait que les données disponibles soient rares, l'intervenant a soutenu que le problème central de l'agriculture en Algérie réside bel et bien dans les politiques initiées. Il a révélé que la capitale perd chaque année 200 hectares de terres fertiles à cause de l'avancée du béton. Il en a appelé à l'intervention du président de la République, «seule autorité capable d'arrêter ce fléau». Le secrétaire général du FLN lui aussi a reconnu, certes à demi mot, que les politiques appliquées n'ont pas donné de fruits. Abdelaziz Belkhadem a plaidé pour la nécessité de faire une évaluation objective pour rectifier les erreurs passées et les insuffisances. Il dira avoir remarqué un gaspillage de l'eau qui est une ressource limitée, ainsi que quelques exploitations qui ne produisent rien alors qu'elles ont bénéficié de colossaux investissements. Pour Belkhadem, «il nous faut être courageux dans la proposition de solutions» Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a reconnu que la question de la sécurité alimentaire se pose avec acuité. Rachid Benaïssa, qui s'exprimait lors d'une conférence organisée au siège du FLN dans la soirée d'avant-hier, lundi, et qui avait pour intitulé «La problématique de l'agriculture en Algérie» a, en effet, indiqué qu'«il nous faut un sursaut collectif et objectif sur la problématique de la sécurité alimentaire». Le premier responsable du secteur agricole a considéré que ce débat autour de cette sensible question a été ouvert dans les années 2000 partout dans le monde et qu'il est de plus en plus question d'initier de nouvelles approches. Le ministre s'est toutefois montré fort optimiste en considérant que la conclusion avec les wilayas de contrats de performance ne manquera pas de «booster» la production agricole. A ce titre, le ministre table, dans les années à venir, sur un taux de croissance de 8,3%. Il dira que ce dernier est dans une courbe ascendante puisqu' il n'a cessé de progresser et c'est ainsi qu'il est passé de 1% dans les années 70 à 2 % dans les années 80, puis à 4% dans les années 90 pour atteindre enfin les 6% lors de la présente décade. Rachid Benaïssa a aussi indiqué que l'Algérie dispose d'une «cartographie précise», contrairement à ce que pensent certains enseignants chercheurs dont Ali Khelfi qui avait brossé un tableau sombre sur la situation de l'agriculture dans le pays. Dans sa communication, cet enseignant à l'Institut des sciences économiques de l'université d'Alger a ouvertement déclaré que «les politiques initiées jusque-là n'ont pas atteint leurs objectifs et donc la sécurité alimentaire du pays». Il dira en outre que ce dont dispose l'Algérie comme moyens peut aisément subvenir aux besoins alimentaires de 100 millions de personnes en indiquant que le problème ne réside nullement dans la croissance démographique, mais plutôt dans les politiques mises en vigueur par les pouvoirs publics et ce, depuis l'Indépendance. Ce chercheur a critiqué la loi 87-19 qui a permis la création des EAC (Exploitations agricoles collectives et EAI (Exploitations agricoles individuelles). Cette loi initiée en 1987 n'a pas permis l'augmentation de la production et par conséquent l'autosuffisance alimentaire du pays. «Pour preuve de cet échec, l'Algérie importe du blé même de Syrie, un petit pays et ce, au moment même où l'Arabie saoudite a réalisé l'autosuffisance en matière de production de blé. Ce dernier est utilisé comme une arme par certains pays» a souligné Ali Khelfi. Déplorant le fait que les données disponibles soient rares, l'intervenant a soutenu que le problème central de l'agriculture en Algérie réside bel et bien dans les politiques initiées. Il a révélé que la capitale perd chaque année 200 hectares de terres fertiles à cause de l'avancée du béton. Il en a appelé à l'intervention du président de la République, «seule autorité capable d'arrêter ce fléau». Le secrétaire général du FLN lui aussi a reconnu, certes à demi mot, que les politiques appliquées n'ont pas donné de fruits. Abdelaziz Belkhadem a plaidé pour la nécessité de faire une évaluation objective pour rectifier les erreurs passées et les insuffisances. Il dira avoir remarqué un gaspillage de l'eau qui est une ressource limitée, ainsi que quelques exploitations qui ne produisent rien alors qu'elles ont bénéficié de colossaux investissements. Pour Belkhadem, «il nous faut être courageux dans la proposition de solutions»