Les forums, les rencontres et toutes sortes de débats et de manifestations se succèdent un peu partout dans le monde avant le rendez-vous de Copenhague (7-18 décembre) sur le changement climatique, où des experts de tous les continents négocieront laborieusement des moyens en vue de juguler cette menace majeure. L'optimisme, même prudent, semble céder la place au scepticisme. Intervenant lundi au forum des économies majeures sur l'énergie et le climat (MEF) qui se tient à Londres, le Premier ministre britannique exhorte les 17 pays les plus pollueurs au monde d'agir maintenant pour circonscrire la catastrophe climatique inéluctable. "Si nous agissons maintenant , a-t-il plaidé, si nous agissons ensemble, si nous agissons à bon escient et résolument, un succès à Copenhague est encore possible. Mais si nous échouons, la tenue elle-même sera en danger". Pour sa part, l'émissaire spécial américain sur le climat, critiquant la position des pays émergeants comme la Chine, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud, a estimé qu'il est très possible qu'il n'y ait pas d'accord à Copenhague. "C'est une négociation difficile". Les progrès certes lents et besogneux enregistrés par les multiples rencontres et rounds, ne seraient-il donc pas en mesure de "sauver" Copenhague? Tout le monde s'y attelle, chacun à sa façon… L'Afrique, tout d'abord, continent le plus vulnérable, responsable de seulement 4% des émissions mondiales des gaz à effet de serre, ses habitants souffrent des conséquences du changement climatique de manière très disproportionnée, note les experts du programme des Nations unies pour le développement (PNUD). La corne de l'Afrique et les régions subsahariennes sont les plus fragilisées. Les bouleversements climatiques dus à une hausse de 2°C de la température, pourraient saper sérieusement la stabilité de ces pays et la survie des populations (famine, maladies, insécurité, migration) à court terme… Dans le Delta du Niger, la pollution engendrée par l'exploitation pétrolière a fait des ravages. Amnesty international estime que les compagnies occidentales exploitant depuis 50 ans les hydrocarbures dans cette zone "doivent rendre des comptes en termes de dégradation de l'environnement et de non-respect des droits humains". Témoignant sur ces préjudices, qui ont souillé les terres vivrières et l'eau, un habitat du Delta révèle que "les compagnies étrangères ne nous ont apporté que destructions et malheurs (faim, pauvreté et maladies étranges). Nous voulons qu'elles quittent nos terres, mais auparavant, il faut qu'elles réparent les dégats". Aux Etats-Unis, Exxon-Mobil a été contrainte, sur plainte de la ville de New York de payer une amende de 105 millions de dollars pour avoir pollué l'eau potable. L'Afrique a décidé à Ouagadougou de parler d'une seule voix à Copenhague pour exiger aide et dédommagement et un meilleur accès aux opportunités d'un développement propre. Justement et durant deux jours, les Européens vont tenter de s'entendre sur une aide de plusieurs milliards d'euros aux pays pauvres pour lutter contre le réchauffement climatique. L'UE est également sceptique quant aux chances d'un accord ambitieux en décembre. Un sommet de dirigeants européens est prévue fin octobre au Luxembourg après des réunions de leurs ministres des Finances et de l'Environnement. L'Europe qui s'est flouée par des engagements contraignants en matière de réduction de leur émission de gaz à effet de serre, comparativement à d'autres gros pollueurs comme les USA, responsables de 25% des émissions, mais qui veut différer à 2030 le début de leur réduction. Les Européens doivent s'entendre sur le montant du soutien financier aux pays les plus pauvres, estimé à quelque 100 milliards d'euros par an jusqu'en 2020. Comment sera répartie la juste part, évaluée entre 2 et 15 milliards d'euros? Deux critères sont retenus : les richesses des pays et leur pollution Un sondage réalisé cette semaine en Europe révèle qu'en dépit de la récession économique, 90%, des Européens sont favorables à une aide pour le développement afin d'enrayer la pauvreté et lutter contre le réchauffement climatique. L'opinion publique particulièrement des pays développés est acquise à cette cause et se mobilise pour presser les décideurs d'agir. Du toit de Westminster, siège du parlement britannique où se sont juchés des militants de Grenpeace, à la réunion sous l'eau du gouvernement des îles Maldives (océan Indien…), les actions quelquefois spectaculaires de sensibilisation se poursuivent en faveur d'un compromis mondial sur cet enjeu majeur. Les forums, les rencontres et toutes sortes de débats et de manifestations se succèdent un peu partout dans le monde avant le rendez-vous de Copenhague (7-18 décembre) sur le changement climatique, où des experts de tous les continents négocieront laborieusement des moyens en vue de juguler cette menace majeure. L'optimisme, même prudent, semble céder la place au scepticisme. Intervenant lundi au forum des économies majeures sur l'énergie et le climat (MEF) qui se tient à Londres, le Premier ministre britannique exhorte les 17 pays les plus pollueurs au monde d'agir maintenant pour circonscrire la catastrophe climatique inéluctable. "Si nous agissons maintenant , a-t-il plaidé, si nous agissons ensemble, si nous agissons à bon escient et résolument, un succès à Copenhague est encore possible. Mais si nous échouons, la tenue elle-même sera en danger". Pour sa part, l'émissaire spécial américain sur le climat, critiquant la position des pays émergeants comme la Chine, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud, a estimé qu'il est très possible qu'il n'y ait pas d'accord à Copenhague. "C'est une négociation difficile". Les progrès certes lents et besogneux enregistrés par les multiples rencontres et rounds, ne seraient-il donc pas en mesure de "sauver" Copenhague? Tout le monde s'y attelle, chacun à sa façon… L'Afrique, tout d'abord, continent le plus vulnérable, responsable de seulement 4% des émissions mondiales des gaz à effet de serre, ses habitants souffrent des conséquences du changement climatique de manière très disproportionnée, note les experts du programme des Nations unies pour le développement (PNUD). La corne de l'Afrique et les régions subsahariennes sont les plus fragilisées. Les bouleversements climatiques dus à une hausse de 2°C de la température, pourraient saper sérieusement la stabilité de ces pays et la survie des populations (famine, maladies, insécurité, migration) à court terme… Dans le Delta du Niger, la pollution engendrée par l'exploitation pétrolière a fait des ravages. Amnesty international estime que les compagnies occidentales exploitant depuis 50 ans les hydrocarbures dans cette zone "doivent rendre des comptes en termes de dégradation de l'environnement et de non-respect des droits humains". Témoignant sur ces préjudices, qui ont souillé les terres vivrières et l'eau, un habitat du Delta révèle que "les compagnies étrangères ne nous ont apporté que destructions et malheurs (faim, pauvreté et maladies étranges). Nous voulons qu'elles quittent nos terres, mais auparavant, il faut qu'elles réparent les dégats". Aux Etats-Unis, Exxon-Mobil a été contrainte, sur plainte de la ville de New York de payer une amende de 105 millions de dollars pour avoir pollué l'eau potable. L'Afrique a décidé à Ouagadougou de parler d'une seule voix à Copenhague pour exiger aide et dédommagement et un meilleur accès aux opportunités d'un développement propre. Justement et durant deux jours, les Européens vont tenter de s'entendre sur une aide de plusieurs milliards d'euros aux pays pauvres pour lutter contre le réchauffement climatique. L'UE est également sceptique quant aux chances d'un accord ambitieux en décembre. Un sommet de dirigeants européens est prévue fin octobre au Luxembourg après des réunions de leurs ministres des Finances et de l'Environnement. L'Europe qui s'est flouée par des engagements contraignants en matière de réduction de leur émission de gaz à effet de serre, comparativement à d'autres gros pollueurs comme les USA, responsables de 25% des émissions, mais qui veut différer à 2030 le début de leur réduction. Les Européens doivent s'entendre sur le montant du soutien financier aux pays les plus pauvres, estimé à quelque 100 milliards d'euros par an jusqu'en 2020. Comment sera répartie la juste part, évaluée entre 2 et 15 milliards d'euros? Deux critères sont retenus : les richesses des pays et leur pollution Un sondage réalisé cette semaine en Europe révèle qu'en dépit de la récession économique, 90%, des Européens sont favorables à une aide pour le développement afin d'enrayer la pauvreté et lutter contre le réchauffement climatique. L'opinion publique particulièrement des pays développés est acquise à cette cause et se mobilise pour presser les décideurs d'agir. Du toit de Westminster, siège du parlement britannique où se sont juchés des militants de Grenpeace, à la réunion sous l'eau du gouvernement des îles Maldives (océan Indien…), les actions quelquefois spectaculaires de sensibilisation se poursuivent en faveur d'un compromis mondial sur cet enjeu majeur.