Désormais, le FMI prévoit pour 2010 un taux de croissance situé entre 4% et 5%, alors qu'il était établi à 3,7% dans le rapport sur les perspectives économiques mondiales et qu'une précédente prévision du Fonds faite en tout début d'année 2009 tablait sur un taux de 3,9%. Désormais, le FMI prévoit pour 2010 un taux de croissance situé entre 4% et 5%, alors qu'il était établi à 3,7% dans le rapport sur les perspectives économiques mondiales et qu'une précédente prévision du Fonds faite en tout début d'année 2009 tablait sur un taux de 3,9%. Les évaluations du fonds monétaire international (FMI) sur la situation de la situation économique en Algérie se suivent, mais elles ne se ressemblent pas. A peine quelques semaines après la publication du rapport sur les perspectives économiques mondiales qui faisait état d‘un ralentissement de la croissance économique en Algérie, une délégation de la même institution conduite par Joël Toujas-Bernaté, chef de division Moyen Orient et Asie centrale est venue contredire les éléments apportés dans le précédent document. La contradiction est particulièrement perceptible s‘agissant de l‘évolution du taux de croissance, notamment hors hydrocarbures. Dans le rapport sur les perspectives économiques mondiales, le FMI avait parlé d‘une croissance hors hydrocarbures de 5,7% en 2009 et de 5,1 % en 2010. La prévision faite à Alger par M. Toujas-Bernaté va, quant à elle, bien au-delà, de ce chiffre, tablant sur le taux exceptionnel de 9%. Selon le représentant du Fonds, cette performance serait enregistrée «grâce à des récoltes céréalières exceptionnelles et une bonne performance des secteurs tirés par le programme d‘investissements publics (PIP)». La récolte des céréales, rappelle-t-on, a atteint un niveau record cette année à 61,2 millions de quintaux, soit plus du triple de celle de l‘année 2008. Par ailleurs, l‘Algérie a lancé en 2005 un programme quinquennal d‘investissement public de 150 milliards de dollars qui devrait clôturer l‘année 2008 au-delà des 200 milliards de dollars, ce qui constitue un effort considérable, mais dont les résultats ne sont apparemment pas à la hauteur, puisque selon certains économistes «des pays en développement arrivent à enregistrer des taux de croissance plus importants avec seulement un tiers des dépenses algériennes». Le représentant du FMI n‘a pas expliqué les raisons pour lesquelles l‘institution a révisé ses prévisions sur le chapitre de la croissance non seulement hors hydrocarbures, mais également globale. Toujas-Bernaté a en effet indiqué que pour 2009 «la réduction sensible de la production d‘hydrocarbures devrait réduire le taux de croissance globale à environ 2%». Selon lui, «le secteur des hydrocarbures a enregistré en 2009 une croissance négative de 6% à 7% en raison de la baisse de la demande mondiale et de problèmes techniques survenus sur le gazoduc algéro-italien endommagé en début d‘année». Des estimations optimistes Dans le rapport sur les perspectives économiques mondiales, le FMI avait établi une prévision de croissance globale pour 2009 quasiment identique à celle communiquée par Toujas-Bernaté, à 2,1%. Mais c‘est plutôt les perspectives de 2010 qui laissent apparaître des prévisions contradictoires. Visiblement, selon M. Toujas-Bernaté, la reprise économique en Algérie sera plus rapide que prévue grâce au rebond du secteur des hydrocarbures. Il a d‘ailleurs déclaré que «le secteur des hydrocarbures devrait connaître une amélioration de son activité en 2010 grâce à la reprise de la croissance mondiale et pourrait contribuer positivement à la croissance globale pour la première fois depuis plusieurs années». Désormais, selon M. Toujas-Bernaté, «l‘Algérie qui a traversé la crise économique mondiale sans encombres, devrait enregistrer une croissance globale de 4 à 5% en 2010», alors que le taux était établi à 3,7%, selon le rapport sur les perspectives économique mondiales et qu‘une précédente prévision du Fonds faite au tout début d‘année 2009, tablait sur un taux de 3,9%. Les nouveaux chiffres de M. Toujas-Bernaté se fondent sur des perspectives plus favorables envisagées pour le secteur des hydrocarbures qui devrait connaître une croissance de 2,5% avec une croissance hors hydrocarbures de l‘ordre de 5 % à 6%. Concernant la question de l‘inflation également, les chiffres diffèrent entre ceux contenues dans le rapport publié en octobre et ceux communiqués par M. Toujas-Bernaté. Ce dernier a indiqué qu‘elle est en hausse à 5,8% en 2009 en raison d‘une forte augmentation des prix des aliments frais. Il a néanmoins observé que l‘inflation hors aliments frais demeure faible à 1,4% «grâce à une politique monétaire prudente, un soutien aux prix de certains produits alimentaires de base». Il faut rappeler que dans son rapport, le FMI parlait pour 2009 d‘une inflation de 4,6% qui serait ramenée à 3,9% en 2010. Constats de la mission du FMI Des satisfactions et des lacunes Le constat fait par la mission du FMI a été dans l'ensemble assez équilibré avec des points positifs mais également quelques faiblesses relevées dans la conduite de la politique économique du pays. Dans ce cadre, M. Toujas-Bernaté a relevé que «la position financière extérieure reste confortable avec des réserves internationales atteignant environ 146 milliards de dollars à fin septembre 2009». «Des politiques financières prudentes» menées par l'Algérie, «des réserves extérieures et une épargne budgétaire confortable ont été constituées et l'endettement extérieur a été maintenu à un niveau très faible», a-t-il relevé. Le représentant du FMI a aussi indiqué que «les perspectives à moyen terme de l'Algérie restent favorables même si l'activité hors hydrocarbures pourrait se ralentir quelque peu». Sur le chapitre des lacunes, le FMI a estimé par la voix de son représentant que «le secteur privé qui ne semble pas encore être entièrement en mesure de prendre le relais comme moteur de croissance», «le solde courant a fortement baissé en raison de la baisse des prix des hydrocarbures et d'importations élevées» et «la position budgétaire a été fortement affectée par la chute des recettes des hydrocarbures tandis que le niveau des dépenses demeure élevé». Le chef de la mission du FMI a réitéré le fait que «l'Algérie n'a pas été directement affectée par la crise financière, mais elle a été touchée par la chute des prix des hydrocarbures». D'ailleurs, elle enregistrera en 2009 «son premier déficit budgétaire de la décennie qui pourrait atteindre 8,4% du PIB contre un surplus de 8,1% du PIB en 2008». M. Toujas-Bernaté a insisté sur «l'impératif de la diversification de l'économie, y compris la réduction de la dépendance budgétaire vis-à-vis des ressources hydrocarbures». Il a également estimé que dans le souci de viabiliser à long terme les finances publiques, il serait «indiqué d'affiner les règles régissant le financement des dépenses budgétaires par les ressources provenant des hydrocarbures et de rationaliser davantage les dépenses publiques et poursuivre la mobilisation des recettes hors hydrocarbures». Les évaluations du fonds monétaire international (FMI) sur la situation de la situation économique en Algérie se suivent, mais elles ne se ressemblent pas. A peine quelques semaines après la publication du rapport sur les perspectives économiques mondiales qui faisait état d‘un ralentissement de la croissance économique en Algérie, une délégation de la même institution conduite par Joël Toujas-Bernaté, chef de division Moyen Orient et Asie centrale est venue contredire les éléments apportés dans le précédent document. La contradiction est particulièrement perceptible s‘agissant de l‘évolution du taux de croissance, notamment hors hydrocarbures. Dans le rapport sur les perspectives économiques mondiales, le FMI avait parlé d‘une croissance hors hydrocarbures de 5,7% en 2009 et de 5,1 % en 2010. La prévision faite à Alger par M. Toujas-Bernaté va, quant à elle, bien au-delà, de ce chiffre, tablant sur le taux exceptionnel de 9%. Selon le représentant du Fonds, cette performance serait enregistrée «grâce à des récoltes céréalières exceptionnelles et une bonne performance des secteurs tirés par le programme d‘investissements publics (PIP)». La récolte des céréales, rappelle-t-on, a atteint un niveau record cette année à 61,2 millions de quintaux, soit plus du triple de celle de l‘année 2008. Par ailleurs, l‘Algérie a lancé en 2005 un programme quinquennal d‘investissement public de 150 milliards de dollars qui devrait clôturer l‘année 2008 au-delà des 200 milliards de dollars, ce qui constitue un effort considérable, mais dont les résultats ne sont apparemment pas à la hauteur, puisque selon certains économistes «des pays en développement arrivent à enregistrer des taux de croissance plus importants avec seulement un tiers des dépenses algériennes». Le représentant du FMI n‘a pas expliqué les raisons pour lesquelles l‘institution a révisé ses prévisions sur le chapitre de la croissance non seulement hors hydrocarbures, mais également globale. Toujas-Bernaté a en effet indiqué que pour 2009 «la réduction sensible de la production d‘hydrocarbures devrait réduire le taux de croissance globale à environ 2%». Selon lui, «le secteur des hydrocarbures a enregistré en 2009 une croissance négative de 6% à 7% en raison de la baisse de la demande mondiale et de problèmes techniques survenus sur le gazoduc algéro-italien endommagé en début d‘année». Des estimations optimistes Dans le rapport sur les perspectives économiques mondiales, le FMI avait établi une prévision de croissance globale pour 2009 quasiment identique à celle communiquée par Toujas-Bernaté, à 2,1%. Mais c‘est plutôt les perspectives de 2010 qui laissent apparaître des prévisions contradictoires. Visiblement, selon M. Toujas-Bernaté, la reprise économique en Algérie sera plus rapide que prévue grâce au rebond du secteur des hydrocarbures. Il a d‘ailleurs déclaré que «le secteur des hydrocarbures devrait connaître une amélioration de son activité en 2010 grâce à la reprise de la croissance mondiale et pourrait contribuer positivement à la croissance globale pour la première fois depuis plusieurs années». Désormais, selon M. Toujas-Bernaté, «l‘Algérie qui a traversé la crise économique mondiale sans encombres, devrait enregistrer une croissance globale de 4 à 5% en 2010», alors que le taux était établi à 3,7%, selon le rapport sur les perspectives économique mondiales et qu‘une précédente prévision du Fonds faite au tout début d‘année 2009, tablait sur un taux de 3,9%. Les nouveaux chiffres de M. Toujas-Bernaté se fondent sur des perspectives plus favorables envisagées pour le secteur des hydrocarbures qui devrait connaître une croissance de 2,5% avec une croissance hors hydrocarbures de l‘ordre de 5 % à 6%. Concernant la question de l‘inflation également, les chiffres diffèrent entre ceux contenues dans le rapport publié en octobre et ceux communiqués par M. Toujas-Bernaté. Ce dernier a indiqué qu‘elle est en hausse à 5,8% en 2009 en raison d‘une forte augmentation des prix des aliments frais. Il a néanmoins observé que l‘inflation hors aliments frais demeure faible à 1,4% «grâce à une politique monétaire prudente, un soutien aux prix de certains produits alimentaires de base». Il faut rappeler que dans son rapport, le FMI parlait pour 2009 d‘une inflation de 4,6% qui serait ramenée à 3,9% en 2010. Constats de la mission du FMI Des satisfactions et des lacunes Le constat fait par la mission du FMI a été dans l'ensemble assez équilibré avec des points positifs mais également quelques faiblesses relevées dans la conduite de la politique économique du pays. Dans ce cadre, M. Toujas-Bernaté a relevé que «la position financière extérieure reste confortable avec des réserves internationales atteignant environ 146 milliards de dollars à fin septembre 2009». «Des politiques financières prudentes» menées par l'Algérie, «des réserves extérieures et une épargne budgétaire confortable ont été constituées et l'endettement extérieur a été maintenu à un niveau très faible», a-t-il relevé. Le représentant du FMI a aussi indiqué que «les perspectives à moyen terme de l'Algérie restent favorables même si l'activité hors hydrocarbures pourrait se ralentir quelque peu». Sur le chapitre des lacunes, le FMI a estimé par la voix de son représentant que «le secteur privé qui ne semble pas encore être entièrement en mesure de prendre le relais comme moteur de croissance», «le solde courant a fortement baissé en raison de la baisse des prix des hydrocarbures et d'importations élevées» et «la position budgétaire a été fortement affectée par la chute des recettes des hydrocarbures tandis que le niveau des dépenses demeure élevé». Le chef de la mission du FMI a réitéré le fait que «l'Algérie n'a pas été directement affectée par la crise financière, mais elle a été touchée par la chute des prix des hydrocarbures». D'ailleurs, elle enregistrera en 2009 «son premier déficit budgétaire de la décennie qui pourrait atteindre 8,4% du PIB contre un surplus de 8,1% du PIB en 2008». M. Toujas-Bernaté a insisté sur «l'impératif de la diversification de l'économie, y compris la réduction de la dépendance budgétaire vis-à-vis des ressources hydrocarbures». Il a également estimé que dans le souci de viabiliser à long terme les finances publiques, il serait «indiqué d'affiner les règles régissant le financement des dépenses budgétaires par les ressources provenant des hydrocarbures et de rationaliser davantage les dépenses publiques et poursuivre la mobilisation des recettes hors hydrocarbures».