L'Algérie va connaitre un fort tassement des excédents records du Compte courant ces dernières années. Après avoir enregistré un record de 34 millions de dollars en 2008, le surplus devrait être d'environ 7 millions de dollars en 2009, soit une chute impressionnante de près de 80%. L'Algérie va connaitre un fort tassement des excédents records du Compte courant ces dernières années. Après avoir enregistré un record de 34 millions de dollars en 2008, le surplus devrait être d'environ 7 millions de dollars en 2009, soit une chute impressionnante de près de 80%. L'Algérie a intérêt à «suivre le mouvement d'autres pays en développement qui avancent sur l'échelle d'avantages comparatifs vers des biens intensifs en capital humain et en nouvelles technologies, en s'éloignant du modèle de spécialisation dans les exportations d'énergie et de produits issus d'un travail peu qualifié». C'est là l'une des recommandations contenue dans le rapport du Femise sur "Les pays partenaires méditerranéens (PM) face à la crise» publié récemment. Ce dernier indique que «le développement des exportations algériennes s'améliorera également si les biens produits sont transportés à destination de façon efficace à partir du site de production ce qui implique la présence de services-facteurs efficients". Selon les auteurs de ce rapport, actuellement, les gains commerciaux sont réduits «en raison de problèmes de réglementation et de structure du marché, mais tendent à se développer plus rapidement que lors de la décennie précédente». La preuve : «Le taux moyen annuel de croissance des exportations de services commerciaux 2000-2007 est trois fois supérieur à celui qui prévalait au cours de la période 1990-1999, soit 18% contre 6%». Concernant le tourisme dont les revenus sont minimes, une série d'accords ont été récemment signés entre le ministère du Tourisme et des investisseurs locaux. Ces accords, d'un total de 20 millions d'euros, portent sur 80 projets touristiques qui devraient se matérialiser courant 2009, comprenant la construction d'hôtels ainsi que d'une marina dans la région de Tipaza. Le gouvernement a annoncé dans les mois à venir la signature d'autres accords avec des investisseurs étrangers, ce qui devrait permettre au moins en partie de renforcer la résilience du secteur au choc économique. Le rapport souligne par ailleurs, s'agissant des transferts des travailleurs vivant à l'étranger, qu'ils représentent «une faible part du PIB par rapport aux autres économies méditerranéennes. En 2007, ils représentaient 2,2% du PIB. De fait, l'économie du pays est l'une des moins vulnérables concernant ce canal de transmission. Néanmoins, le chômage en Europe augmente constamment et les envois de fonds des migrants algériens seront affectés : les premières estimations envisagent une baisse de 17% des transferts courants (qui comprennent les envois de fonds)». L'ensemble de ces baisses va, selon le Femise, «naturellement conduire à un fort tassement des excédents records du compte courant des dernières années». De ce fait, après avoir enregistré un record de 34 millions de dollars en 2008, le surplus devrait être d'environ 7 millions de dollars en 2009, soit une chute impressionnante de près de 80%. Tirer profit des accords commerciaux A partir ce constat, les auteurs du rapport estiment que «le niveau d'exposition de l'Algérie aux chocs extérieurs est trop élevé de par une stratégie actuellement axée sur une ressource unique : les hydrocarbures». Ainsi, l'incertitude quant à l'avenir du prix du pétrole est pour l'instant «la principale préoccupation du pays». Les revenus des exportations liées au pétrole « auraient tout intérêt à être considérés comme source de financement pour diversifier la production et à s'ouvrir à de nouveaux marchés externes de biens non pétroliers et pour améliorer les conditions sociales de bases», recommande le rapport. Il ajoute, en outre que l'accord d'association avec l'UE, la conclusion d'accords commerciaux bilatéraux, l'adhésion à la Zone arabe de libre-échange (Zale) et le démantèlement des derniers tarifs douaniers sont «des étapes importantes et doivent permettre de réduire les fragilités internes de l'économie». Il s'agit, dit-on, avant tout que ce mouvement de «libéralisation permette la transformation de la structure économique et des conditions de vie». Une importance particulière doit être apportée «aux questions logistiques», indique-t-on. En effet, les capacités logistiques semblent être «un réel frein au développement». D'ailleurs, l'indicateur de performance logistique (LPI) de l'Algérie place le pays en 140e place sur 150 pays, pointant notamment une déficience en matière de réduction de coûts et de barrières administratives et une mauvaise qualité fonctionnelle. L'Algérie a intérêt à «suivre le mouvement d'autres pays en développement qui avancent sur l'échelle d'avantages comparatifs vers des biens intensifs en capital humain et en nouvelles technologies, en s'éloignant du modèle de spécialisation dans les exportations d'énergie et de produits issus d'un travail peu qualifié». C'est là l'une des recommandations contenue dans le rapport du Femise sur "Les pays partenaires méditerranéens (PM) face à la crise» publié récemment. Ce dernier indique que «le développement des exportations algériennes s'améliorera également si les biens produits sont transportés à destination de façon efficace à partir du site de production ce qui implique la présence de services-facteurs efficients". Selon les auteurs de ce rapport, actuellement, les gains commerciaux sont réduits «en raison de problèmes de réglementation et de structure du marché, mais tendent à se développer plus rapidement que lors de la décennie précédente». La preuve : «Le taux moyen annuel de croissance des exportations de services commerciaux 2000-2007 est trois fois supérieur à celui qui prévalait au cours de la période 1990-1999, soit 18% contre 6%». Concernant le tourisme dont les revenus sont minimes, une série d'accords ont été récemment signés entre le ministère du Tourisme et des investisseurs locaux. Ces accords, d'un total de 20 millions d'euros, portent sur 80 projets touristiques qui devraient se matérialiser courant 2009, comprenant la construction d'hôtels ainsi que d'une marina dans la région de Tipaza. Le gouvernement a annoncé dans les mois à venir la signature d'autres accords avec des investisseurs étrangers, ce qui devrait permettre au moins en partie de renforcer la résilience du secteur au choc économique. Le rapport souligne par ailleurs, s'agissant des transferts des travailleurs vivant à l'étranger, qu'ils représentent «une faible part du PIB par rapport aux autres économies méditerranéennes. En 2007, ils représentaient 2,2% du PIB. De fait, l'économie du pays est l'une des moins vulnérables concernant ce canal de transmission. Néanmoins, le chômage en Europe augmente constamment et les envois de fonds des migrants algériens seront affectés : les premières estimations envisagent une baisse de 17% des transferts courants (qui comprennent les envois de fonds)». L'ensemble de ces baisses va, selon le Femise, «naturellement conduire à un fort tassement des excédents records du compte courant des dernières années». De ce fait, après avoir enregistré un record de 34 millions de dollars en 2008, le surplus devrait être d'environ 7 millions de dollars en 2009, soit une chute impressionnante de près de 80%. Tirer profit des accords commerciaux A partir ce constat, les auteurs du rapport estiment que «le niveau d'exposition de l'Algérie aux chocs extérieurs est trop élevé de par une stratégie actuellement axée sur une ressource unique : les hydrocarbures». Ainsi, l'incertitude quant à l'avenir du prix du pétrole est pour l'instant «la principale préoccupation du pays». Les revenus des exportations liées au pétrole « auraient tout intérêt à être considérés comme source de financement pour diversifier la production et à s'ouvrir à de nouveaux marchés externes de biens non pétroliers et pour améliorer les conditions sociales de bases», recommande le rapport. Il ajoute, en outre que l'accord d'association avec l'UE, la conclusion d'accords commerciaux bilatéraux, l'adhésion à la Zone arabe de libre-échange (Zale) et le démantèlement des derniers tarifs douaniers sont «des étapes importantes et doivent permettre de réduire les fragilités internes de l'économie». Il s'agit, dit-on, avant tout que ce mouvement de «libéralisation permette la transformation de la structure économique et des conditions de vie». Une importance particulière doit être apportée «aux questions logistiques», indique-t-on. En effet, les capacités logistiques semblent être «un réel frein au développement». D'ailleurs, l'indicateur de performance logistique (LPI) de l'Algérie place le pays en 140e place sur 150 pays, pointant notamment une déficience en matière de réduction de coûts et de barrières administratives et une mauvaise qualité fonctionnelle.