Intervenant lors d'une réunion avec les P-DG des banques nationales et étrangères en activité en Algérie, consacrée aux tendances monétaires et financières au second semestre 2009, M. Laksaci a précisé que la composition des réserves de change par devises d'origine, exprimée en équivalent dollars, est constituée à hauteur de 46% en dollars et à 42 % en euros, le reste étant constitué d'autres monnaies étrangères. Les crédits bancaires destinés au financement de l'économie (hors rachat de créances non performantes) ont poursuivi leur hausse en 2009 en enregistrant une croissance de 18,51%, confirmant le caractère soutenu de la reprise du financement de l'économie, a indiqué le gouverneur de la Banque d'Algérie. En outre, sous l'effet de la forte croissance des crédits à moyen et long terme dans les secteurs notamment de l'eau et de l'énergie, la part de cette catégorie de crédits est montée à 56,58% à fin 2009, contre 52,62% a en 2008, a-t-il ajouté. Ainsi, l'encours des crédits à moyen et à long terme est passé de 1426,1 milliards de DA en 2008 à 1764,09 milliards de DA en 2009. Quant aux crédits à court terme, leur croissance a été de 12,30% en 2009 contre 15,91% en 2008, hors rachat de créances non performantes. Il a constaté, cependant, qu'en dépit de l'importance de la part des crédits distribués au secteur privé qui s'est situé entre 51 et 52% en 2008-2009, le développement des crédits aux PME reste en deçà de l'objectif recherché par les différentes mesures prises par les pouvoirs publics pour faciliter les crédits aux PME (création des organismes de garanties aux fonds propres conséquentes, bonification des taux d'intérêt). Dans ce contexte, le premier banquier du pays a souligné que «le niveau élevé des risques de crédit sur des groupes privés de fait et les créances non performantes corrélatives contribuent dans une certaine mesure à l'aversion des banques en la matière pendant que leur faiblesse sur le plan de la gestion des risques persistent, a expliqué le gouverneur. Il a, par ailleurs, relevé que les performances macroéconomiques sont restées robustes en 2009 malgré l'évolution défavorable des prix des hydrocarbures. Dans ce contexte, il a indiqué que la balance des payements courants du pays a préservé sa viabilité en enregistrant un surplus de 0,52 milliard de dollars en 2009 contre un excédent record de 34,45 milliards de dollars en 2008, malgré l'ampleur du choc externe inhérent à la grave crise économique. Pour l'année 2009, les exportations d'hydrocarbures totalisent 44,36 milliards de dollars contre 77,19 MDS de dollars en 2008 (-42,53%), selon les chiffres fournis par le gouverneur. L'année 2009 a été marquée par ailleurs par une relative stabilisation des importations des biens et services, a t-il fait observer, en indiquant que les importations de biens a connu en 2009 une légère diminution après une tendance haussière de 2001 à 2008, s'établissant à 37,73 MDS de dollars contre 37,99 MDS de dollars en 2008. Les transferts courants, principalement les transferts des retraites, ont atteint 2,92 MDS de dollars en 2009 contre 2,78 MDS de dollars en 2008, représentant un excédent record en la matière pour les dix dernières années. Le compte capital a enregistré une performance meilleure de 3,12 milliards de dollars essentiellement par les entrées de capitaux liées à l'augmentation des fonds propres des banques et établissements financiers étrangers opérant en Algérie. Concernant le taux de change effectif réel du dinar à fin 2009, il est resté proche de l'équilibre, avec une dépréciation moyenne d'environ 2% contre une appréciation de 1,6% en moyenne en 2008, sachant que l'année 2009 a été marquée par l'élargissement du différentiel d'inflation à hauteur de 5,3%.