«Aucun sens», «tapage», «non-événement», etc., les syndicats autonomes de l'éducation n'ont pas lésiné sur les qualificatifs pour dire tout leur rejet des résolutions ayant sanctionné la réunion tripartite (gouverernement-UGTA-patronat), qui s'est tenue à Alger la fin de la semaine écoulée. Sujet-phare à l'ordre du jour de cette tripartite, le Salaire minimum national garanti (SNMG), a connu une majoration de l'ordre de 25% passant de 12.000 à 15.000DA. Les syndicats ne se font pas d'illusions quant à ces décisions qu'ils avaient même prévues. «On s'y attendait», a été la phrase qui revenait sur les lèvres des représentants des syndicats contactés. «Les résolutions de cette tripartite ont été prises alors que l'article 87-bis est toujours en vigueur», affirme Meziane Meriane, secrétaire national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), contacté hier, ce qui signifie, selon lui, que cette augmentation de 3.000DA n'aura aucun effet sur les travailleurs. M. Meriane a néanmoins accueilli avec la plus grande réserve l'annonce faite, au lendemain de la tripartite, par le ministre du travail Tayeb Louh et relative au prochain amendement du très controversé article 87-bis. Pour lui, il faudra attendre la prochaine tripartite pour mieux considérer cette annonce qui, au demeurant, reste à concrétiser. «Ce n'est qu'à la prochaine tripartite que nous allons voir si cet engagement sera respecté ou pas. En attendant, je maintiens ce que j'ai toujours soutenu à savoir qu'aucun dinar ne rentrera dans les poches des travailleurs», souligne notre interlocuteur. De son côté, Messaoud Boudiba, porte-parole du Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), est, lui, davantage pragmatique concernant l'article 87-bis en soutenant que «le fait d'en avoir parlé est en soi une victoire» en considérant «qu'il n'y a pas si longtemps, l'évoquer était assimilé à un sacrilège». «Cette annonce (de Tayeb Louh, Ndlr), a au moins le mérite d'avoir démontré que l'on a reconnu que les travailleurs ont été privés d'un droit dont ils ont été longtemps spoliés», soutient le représentant du Cnapest. Il a encore souligné que l'article en question «aurait dû être inscrit à l'ordre du jour de cette réunion tripartite pour que les travailleurs puissent bénéficier de cette augmentation». Toutefois, l'annulation de l'article 87-bis demeurera «le cheval de bataille» des syndicats autonomes «déterminés» à tenir la dragée haute au gouvernement en vue de l'amener à supprimer purement et simplement cet article controversé, assure Messaoud Boudiba, qui a qualifié la déclaration de M. Louh de «pas claire». Tout en saluant une «décision courageuse» du gouvernement quant à l'amendement de l'article 87-bis, le porte-parole de l'Union nationale des professeurs de l'enseignement et de la formation(Unpef), Sadek Dziri, ne cache toutefois pas ses «craintes» s'agissant de la nature de cet amendement. «Nous appelons le gouvernement à faire preuve d'autant de courage, mais cette fois-ci, pour son abrogation», a-t-il affirmé. S'agissant de la tripartite, à proprement parler, Messaoud Boudiba a indiqué : «Les augmentations décidées en termes de SNMG profitent uniquement aux cadres supérieurs de l'Etat dont les salaires sont indexés sur le SNMG», a argué Boudiba qui fait part du «manque de confiance» des syndicats vis-à-vis de cette réunion. A propos de l'autre résolution entérinée par la tripartite, à savoir l'annulation de la retraite sans limitation d'âge, M. Boudiba a indiqué que cette décision pénalise les travailleurs de l'éducation lesquels de part «la spécificité» de leur métier ne leur permet pas d'aller jusqu'au bout des 60 ans exigés par la loi. «Nous restons attachés à nos 32 ans de service pour les travailleurs de l'éducation, une revendication sur laquelle nous ne céderons jamais», a déclaré Sadek Dziri. Idir Achour, porte-parole du Conseil des lycées d'Algérie (Cla) s'est fait plus menaçant en soulignant que «si avant le 2e semestre de l'année prochaine, nos revendications ne sont pas satisfaites nous reprendrons le chemin de la contestation». d'ailleurs pour lui «la tripartite n'a jamais été là pour défendre les droits des travailleurs». «Aucun sens», «tapage», «non-événement», etc., les syndicats autonomes de l'éducation n'ont pas lésiné sur les qualificatifs pour dire tout leur rejet des résolutions ayant sanctionné la réunion tripartite (gouverernement-UGTA-patronat), qui s'est tenue à Alger la fin de la semaine écoulée. Sujet-phare à l'ordre du jour de cette tripartite, le Salaire minimum national garanti (SNMG), a connu une majoration de l'ordre de 25% passant de 12.000 à 15.000DA. Les syndicats ne se font pas d'illusions quant à ces décisions qu'ils avaient même prévues. «On s'y attendait», a été la phrase qui revenait sur les lèvres des représentants des syndicats contactés. «Les résolutions de cette tripartite ont été prises alors que l'article 87-bis est toujours en vigueur», affirme Meziane Meriane, secrétaire national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), contacté hier, ce qui signifie, selon lui, que cette augmentation de 3.000DA n'aura aucun effet sur les travailleurs. M. Meriane a néanmoins accueilli avec la plus grande réserve l'annonce faite, au lendemain de la tripartite, par le ministre du travail Tayeb Louh et relative au prochain amendement du très controversé article 87-bis. Pour lui, il faudra attendre la prochaine tripartite pour mieux considérer cette annonce qui, au demeurant, reste à concrétiser. «Ce n'est qu'à la prochaine tripartite que nous allons voir si cet engagement sera respecté ou pas. En attendant, je maintiens ce que j'ai toujours soutenu à savoir qu'aucun dinar ne rentrera dans les poches des travailleurs», souligne notre interlocuteur. De son côté, Messaoud Boudiba, porte-parole du Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), est, lui, davantage pragmatique concernant l'article 87-bis en soutenant que «le fait d'en avoir parlé est en soi une victoire» en considérant «qu'il n'y a pas si longtemps, l'évoquer était assimilé à un sacrilège». «Cette annonce (de Tayeb Louh, Ndlr), a au moins le mérite d'avoir démontré que l'on a reconnu que les travailleurs ont été privés d'un droit dont ils ont été longtemps spoliés», soutient le représentant du Cnapest. Il a encore souligné que l'article en question «aurait dû être inscrit à l'ordre du jour de cette réunion tripartite pour que les travailleurs puissent bénéficier de cette augmentation». Toutefois, l'annulation de l'article 87-bis demeurera «le cheval de bataille» des syndicats autonomes «déterminés» à tenir la dragée haute au gouvernement en vue de l'amener à supprimer purement et simplement cet article controversé, assure Messaoud Boudiba, qui a qualifié la déclaration de M. Louh de «pas claire». Tout en saluant une «décision courageuse» du gouvernement quant à l'amendement de l'article 87-bis, le porte-parole de l'Union nationale des professeurs de l'enseignement et de la formation(Unpef), Sadek Dziri, ne cache toutefois pas ses «craintes» s'agissant de la nature de cet amendement. «Nous appelons le gouvernement à faire preuve d'autant de courage, mais cette fois-ci, pour son abrogation», a-t-il affirmé. S'agissant de la tripartite, à proprement parler, Messaoud Boudiba a indiqué : «Les augmentations décidées en termes de SNMG profitent uniquement aux cadres supérieurs de l'Etat dont les salaires sont indexés sur le SNMG», a argué Boudiba qui fait part du «manque de confiance» des syndicats vis-à-vis de cette réunion. A propos de l'autre résolution entérinée par la tripartite, à savoir l'annulation de la retraite sans limitation d'âge, M. Boudiba a indiqué que cette décision pénalise les travailleurs de l'éducation lesquels de part «la spécificité» de leur métier ne leur permet pas d'aller jusqu'au bout des 60 ans exigés par la loi. «Nous restons attachés à nos 32 ans de service pour les travailleurs de l'éducation, une revendication sur laquelle nous ne céderons jamais», a déclaré Sadek Dziri. Idir Achour, porte-parole du Conseil des lycées d'Algérie (Cla) s'est fait plus menaçant en soulignant que «si avant le 2e semestre de l'année prochaine, nos revendications ne sont pas satisfaites nous reprendrons le chemin de la contestation». d'ailleurs pour lui «la tripartite n'a jamais été là pour défendre les droits des travailleurs».