Assalam, et ‘aid moubarek à toutes et à tous; Je lis avec consternation l'article (nos ancêtres les gaulois) concernant un sujet qui fut tabou pour les gens de ma génération Lorsque la France coloniale, avait tenté de nous franciser, la résistance fut unanime, et au bout d'une décennie, seule quelques centaines d'Algériens avaient osé troquer leur Algérianité contre cet habit de « paperasse » qu'il continue pourtant d'être, puisqu'aujourd'hui les Français d'origine maghrébine continuent d'être logés à la même enseigne que leurs coreligionnaires, simples émigrés, et les statistiques du chômage qui les touche en priorité, en sont la plus parfaite illustration. Que des escrocs utilisent cette énième ficelle pour s'enrichir sur le dos de ceux qui ne savent pas… et qui n'ont, d'autres alternative à leur misère culturelle et sociale ou économique, d'autre alternative que de rêver d'Eldorado, ne doit guère constituer un nouveau phénomène social; la ruée vers l'or, du Far West, le fut également, et elle s'inscrit dans la nature humaine en mal perpétuel de changement, pour le changement, et c'est heureux, car c'est ainsi que l'homme a prospecté la terre, et que les prophètes ont émigré vers d'autres cieux plus cléments. La patrie de quelqu'un est le lieu où il se sent libre et attaché à la terre, aux mœurs, et cela ne doit pas susciter de polémique, outre mesure. Mais ce qui me révolte, est cette façon si peu analytique, qui nous fait nous adonner à des jugements de valeur, sur des jeunes poussés à bout, et qui tentent désespérément de s'attacher à quelque illusions pour se sortir de leurs horizons bouchés, par l'incurie administrative de notre pays, par l'inadaptation de nos infrastructures et de nos ressources matérielles productives à l'exploitation des ressources humaines disponibles, mais malheureusement laissées à l'abandon et à la jachère… Nul doute, que les Algériens continueront de quitter le pays, quelque soit notre développement, mais ils partiront en moins grand nombre, le jour où, nos banques accorderont en priorité leurs crédits aux financement d'activités artisanales, aux petits métiers, le jour où les nababs du système n'auront plus la haute main sur les allocations de crédits aux seuls financements d'importations par les détenteurs de monopoles octroyés de fait, au gré des mille et une règlementations sur le commerce extérieur, dans le seul but de protéger et pérenniser la main-mise sur l'import-import, au profit des nantis, pour le compte de qui travaillent et le système rentier et le système cafardeux né le 11 janvier 1992… venu entériner « l'ouverture Chadli », à ceux qui « investissaient à l'étranger » et qu'il avait appelés à venir « purifier leurs détournements de fonds » sans avoir à en justifier l'origine, en les mettant au service de « l'économie » parasite « algérienne »…! Message reçu 5/5, en témoignent les fortunes qui s'étalent devant nos yeux, avec un nabab qui a osé dire au Canada, devant des auditeurs éberlués, qu'il n'avait « pas besoin de financements bancaires, pour ses projets, dont 200 sont dans les tiroirs, et n'attendent que des assiettes foncières pour être mis en œuvre ! »… Eh oui, ces projets au lieu d'être ceux des Algériens, sont ceux d'un magnat qui « gère et investit pour compte »… des décideurs et protecteurs de cette maffia qui a mis l'Algérie en coupe réglée, après avoir mis en faillite les sociétés nationales, qui étaient pourtant de bonnes vaches laitières, pour les veaux devenus taureaux aujourd'hui. Devant cet état de fait, pourquoi se plaindre que des jeunes pour qui les diplômes acquis ne sont bons qu'à être rangés dans une bonne armoire, se prennent à vouloir eux aussi tenter l'aventure et aller chercher fortune aux pays des feuilletons télévisés, et pourquoi y rencontrer l'âme sœur, qui permettrait de régler les procédures de séjour et pourquoi pas de naturalisation, si nécessaire ? La question de naturalisation qui signifiait pour les gens de ma génération, l'appellation péjorative d' « elmetrouzi », induisant d'être un renégat, voire un apostat, ne signifie plus aujourd'hui que l'adhésion à une nationalité autre que celle d'Algérie, d'autant plus que ce fut le même Chadli, qui a autorisé et institué cette reconnaissance de la double nationalité, à croire que l'ex ministre de l'intérieur François Mitterrand, devenu Président de la RF, qui en avait fait son « ami », avait su, Attali et Belkheir, faisant les tuteurs, persuader son invité, après avoir échoué son pari de Novembre 1954, que la « France est ici en Algérie, chez elle », et donc, que les Algériens sont français, à charge pour eux d'en exprimer le vœux comme le recommandait la Commission sur la nationalité mise en place par son successeur Chirac, qui avait planché sur le sujet… Alors, pourquoi pleurer sur des réalités qui ne sont après tout que la conséquence des politiques menées depuis 1962, et qui ont confié le ministère de la Culture à des homes plus serviles que cultivés, d'une part, et ceux de la planification à des nains intellectuels, quand ceux de l'Industrie ou de l'économie n'ont eu pour titulaires que des capitaines néophytes doublés d'un égo qui les rendait sourds et autistes. C'est bien cela notre drame, nous qui n'avons semé sans avoir sérieusement labouré, au préalable. Pourquoi donc, une branche de l'armée, dont la seule raison d'être est de protéger l'Algérie, des influences néfastes extérieures, pour en informer les instances idoines de l'Etat, s'est-elle substituée aux institutions spécialisées et aux centre du pouvoir, pour cumuler sa mission de protection et d'information, avec celle de décider pour le peuple Algérien de ce qui est « bon pour lui » ??? La distinction des pouvoirs, qui vaut pour les trois pouvoirs, devrait s'appliquer aussi à cette institution si nécessaire, mais pourtant si sensible et si perverse, malheureusement, car seuls les faits comptent, et si le Pouvoir est si fort, alors que le peuple sombre dans l'oisiveté et la pauvreté dans un pays si riche, c'est que cette institution a failli dans son mandat, si tant est qu'elle en ait jamais eu, et qu'elle ne l'ait pas simplement saisi de force et d'une façon tout à fait scélérate, à l'ombre du premier Putsh de Juillet 1962….