03 avril 2011 Les journalistes adhérents à «l'initiative pour la dignité de la presse» se sont entendus, hier, sur la création d'une cellule qui aura la charge de recenser, dénoncer et organiser des actions de soutien aux confrères faisant l'objet de pressions et d'intimidations de la part de leurs employeurs. Mehdi Mehenni – Alger (Le Soir) -Plusieurs cas d'intimidations de journalistes par leurs employeurs ont été soulevés, hier, à la maison de la presse Tahar-Djaout, à l'issue de la troisième réunion qui a regroupé les adhérents à «l'Initiative nationale pour la dignité de la presse». Différents intervenants ont, ainsi, dénoncé la pression exercée actuellement par certains patrons de presse qui sont allés jusqu'à menacer leurs journalistes de licenciement. Pour faire face à ce genre d'agissements d'un autre âge, les journalistes présents lors de cette rencontre se sont mis d'accord pour la création d'une cellule qui aura la charge de suivre de près de telles situations. A l'avenir, la corporation devra ainsi se mobiliser et organiser des actions de soutien pour chaque journaliste faisant l'objet de pressions ou d'intimidations. Par ailleurs et comme prévu, des délégués ont été désignés à l'issue de cette réunion, pour transmettre à partir d'aujourd'hui, la plateforme de revendications socioprofessionnelles de la corporation, à la présidence de la République, à la chefferie du gouvernement et au ministère de la Communication. Toutefois, il est à signaler que certains journalistes ont proposé l'interpellation des partis politiques et de l'APN, chose qui a reçu un niet catégorique de la part de la majorité. «Des groupes parlementaires ont demandé la dissolution de l'APN pour sa non-représentativité, alors que pour les partis politiques, c'est encore pire. Ils n'inspirent plus confiance à personne. Ce n'est donc, pas nous, journalistes, qui sommes censés être avisés, qui vont demander appui auprès de ces derniers», diront la plupart des journalistes. Concernant le contenu de la plateforme de revendications, il s'agit de «la promulgation d'un statut particulier du journaliste, étant donné que le décret exécutif n°140-08 du 8 mai 2008, déterminant les relations de travail des journalistes ne répond plus aux aspirations de la corporation, la réactivation et la réhabilitation du Conseil national supérieur de l'information, garantissant une représentation équitable des journalistes, l'élaboration d'une carte de presse nationale unifiée, la réactivation du Conseil national d'éthique et de déontologie, la dépénalisation du délit de presse, la révision du code de l'information de 1990, l'élaboration de conventions de branches spécifiques aux journalistes avec obligation de leur mise en vigueur, la facilitation de l'accès à l'information, une grille de salaire nationale digne de la profession, ainsi que la création d'un fonds des œuvres sociales avec la mise en place de son cadre juridique ». Enfin, la date du 12 avril a été retenue par la majorité pour l'organisation d'un quatrième rassemblement. Un élargissement de la contestation, ainsi que le rapprochement de la date de la tenue d'une journée de grève prévue pour le 3 mai prochain ne sont pas à exclure. M. M. Lectures: