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Docteur Casquette et Mister Kamis.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 06 - 07 - 2008

A priori, tout le monde sait ce que veut dire démocratie. Pourtant, dans notre pays, ce concept, dans l'entendement de gens qui veulent vivre en démocratie, sans pour autant accepter le verdict des urnes, à moins qu'il n'aille dans leur sens, et qui ont salué l'intervention de l'armée pour interrompre un processus démocratique, comme une mesure de salut public, est devenu une question compliquée.
Ainsi, ceux de nos compatriotes, qui se disent furieusement démocrates, en opposition aux islamistes et aux nationalistes, soutiennent mordicus que ces deux courants politiques, et à fortiori l'islamisme, ne sont pas solubles dans la démocratie.
Ils considèrent que le cadre constitutionnel pour l'exercice de la démocratie doit exclure catégoriquement les islamistes de la vie politique, parce que, soutiennent-ils, la religion doit demeurer un aspect de la vie privée et ne pas interférer dans la gestion publique de la société, pour la raison que la religion ne s'accommode pas avec la jouissance des libertés privées, de la liberté de culte et du libre arbitre. Il faut, disent-ils, interdire les partis islamistes, parce qu'il est nécessaire qu'il y ait une séparation non équivoque, entre l'Etat et la religion.
Cette profession de foi républicaine peut sembler tout à fait conforme à l'idée que l'on se fait habituellement de la démocratie. En France, par exemple, ces principes prévalent de façon évidente, parce qu'ils reposent sur des fondements constitutionnels et constitutifs qui consacrent la laïcité comme étant un élément fondateur et indiscutable de la république.
Or, il n'en est rien en Algérie, puisque l'article 2 de la Constitution du pays dispose, sans ambiguïté, que l'Islam est la religion de l'Etat.
De fait, les « démocrates » qui fustigent l'islamisation du système politique et qui s'opposent à la moindre concession qui peut mener à l'instauration d'une république islamique, s'ils peuvent avoir raison sur le plan des idées, et de leurs propres convictions, parce qu'ils sont pétris de valeurs républicaines qu'ils estiment être universelles, sont, par contre, en contradiction avec la légalité et la légitimité qui constituent le fondement de l'Etat. Un républicain digne de ce nom, se réclame d'abord de la Constitution de son pays, pour fonder son combat contre ceux qui en violent les dispositions. Toutes les dispositions. Or, à entendre les arguments des démocrates éradicateurs, nous pourrions croire qu'ils veulent appliquer les principes de la Constitution française, où la séparation de l'Eglise et de l'Etat est à la base de la république et où elle est clairement énoncée, à une Algérie où l'islam est consacré comme étant la religion de l'Etat par la Constitution de pays.
Il faut dire que l'Algérie, depuis son indépendance, a été dirigée par des méthodes et des règles qui reposent pour l'essentiel sur de la démagogie de camelot, la répression et la manipulation des masses. Le régime qui a consacré cette référence à l'Islam et sa cardinalité dans la gestion du pays, ne l'a fait que pour s'accaparer une légitimité qu'il n'a jamais eue. Mais aussi pour asservir l'esprit critique de tous les Algériens. Dans une Algérie où l'Islam a servi de fer de lance et de cri de ralliement pour lutter contre les envahisseurs, et où le besoin de laïcité ne s'était jamais fait sentir, en ce sens qu'il n'y a jamais eu de clergé dans le pays, qu'il n'y a pas eu de confrontation entre les pouvoirs séculiers et la religion, puisque celle-ci, contrairement à l'Eglise, n'a jamais été une force structurée, ni interféré dans la vie politique du pays, ni même dans la lutte de libération nationale où elle joua pourtant un rôle de catalyseur des consciences et du patriotisme. Puisque les combattants s'appelaient « Moudjahidine » et ceux qui tombaient face à l'ennemi étaient des « chouhadas », dans une guerre où même des communistes purs et durs de cette époque criaient « Allahou Akbar ». Pour être en symbiose avec leurs frères d'armes. Pourtant, malgré cette omniprésence de l'Islam dans la révolution algérienne, personne n'a tenté d'en prendre le leadership au nom de la religion. Personne n'aurait osé, parce qu'il aurait choqué l'imaginaire collectif. Un leader qui aurait eu l'idée de récupérer l'islam pour en faire un cheval de bataille, aurait été perçu comme quelqu'un qui aurait prétendu être le chef de l'air qu'on respire.
Ce sont, peut être, ces considérations endogènes dans lesquelles baignaient les populations algériennes, qui identifiaient l'Islam comme un ciment entre elles et un catalyseur de leur désir de libération qui ont dissuadé les élites algériennes républicaines de s'opposer frontalement à la disposition constitutionnelle qui faisait de l'Islam la religion de l'Etat. Parce que, sans doute, dans leur esprit, cela ne pouvait pas menacer leur conception d'une République où la religion n'avait d'autre rôle à jouer que celui d'une ambiance discrète et sans véritable effet sur la vie publique.
Mais les choses allaient évoluer. Les Algériens allaient découvrir, au fil des années d'oppression qu'ils allaient vivre sous la férule d'opportunistes qui avaient confisqué les fruits de la victoire de tout un peuple, qu'un colonialisme avait chassé un autre. A la différence que le nouvel oppresseur usait de l'Islam pour asservir le peuple, pour le leurrer. C'est pour cela, et d'autres raisons exogènes, liées à une conjoncture mondiale, que de nouveaux révolutionnaires, des leaders qui ont utilisé l'Islam comme idéologie de ralliement, ont tenté de renverser le régime oppresseur. Mais comme les chefs de ce régime sont eux même des musulmans et qu'ils se targuent que l'Islam est la religion de leur Etat, les nouveaux révolutionnaires ont radicalisé leur discours, pour, dorénavant, revendiquer l'instauration d'un islamisme pur et dur, en opposition à celui aseptisé et neutralisé du régime. La forte adhésion des masses à ce concept brutal de l'Islam, et leur implication aux côtés du FIS, puis des groupes islamistes armés, procède, dans l'absolu, plus d'un désir de lutte contre le régime du nouveau colonialisme que celui d'un retour aux sources islamiques. Une majorité d'électeurs qui ont donné la victoire au FIS recherchait l'éviction du régime, plutôt que l'instauration d'une république islamique. L'Islam, encore une fois, a servi de catalyseur aux Algériens pour s'unir face à l'ennemi. Les Généraux qui se sont retrouvés tout naturellement à la tête de la lutte contre l'islamisme, parce qu'ils représentaient l'archétype de l'oppression et de l'injustice, allaient vite comprendre que pour retourner l'opinion publique en leur faveur, il fallait manipuler l'islamisme armé de façon à ce que les populations civiles et les intérêts occidentaux en deviennent les cibles et les victimes expiatoires. Plus forte sera la nuisance des groupes islamistes, et sa menace sur l'avenir, et plus vite il sera vaincu. Cela fut rondement mené. Jusqu'à décrédibiliser totalement cet islamisme de combat. Les islamismes BCBG des autres formations islamistes petites bourgeoises, qui s'étaient engouffrées dans le créneau, sans coup férir, allaient en tirer de substantiels dividendes, puisqu'elles ont été admises au cénacle des maîtres.
Mais revenons à l'article 2 de la Constitution algérienne, qui stipule donc que l'Islam est la religion de l'Etat. Cela suppose, par conséquent, que la Législation du pays doit être impérativement inspirée de la Chariaa. Cela coule de source. La Constitution est la Loi fondamentale du pays. Celle qui doit inspirer toutes les lois et règlements qui en découlent.
Or, dans la pratique législative, même si des pans entiers du corpus législatif, comme le Code de la Famille, continuent d'être inspirés de la Chariaa, d'autres espaces de la vie publique, non moins importants, sont régis par des lois qui sont en contradiction flagrante avec la Chariaa. Ainsi, par exemple, les décrets portant création et gestion des Offices vitivinicoles, des débits de boissons alcoolisées et autres lieux de loisirs prohibés par la Chariaa, font référence, dans leurs visas réglementaires, à la Constitution. Il y est précisé que Vu la Constitution et autres Visas, le Président de la République ordonne la création d'un office vitivinicole etc.
La dite Constitution citée dans le décret, précisant dans son article 2 que l'Islam est la religion de l'Etat, c'est comme si le Décret avait énoncé : Vu l'Islam, le Président ordonne la création d'un Office du vin.
C'est le même raisonnement pour les Décrets portant nomination de magistrats de sexe féminin. La Chariaa, sous toutes réserves, ne reconnaît vraisemblablement pas aux femmes le droit d'exercer des fonctions de Magistrat et d'Imam. Pourtant, les Décrets portant nomination de femmes aux fonctions de magistrats, et qui font référence à la Constitution, pour étayer et justifier le pouvoir de nomination, violent dans le fond une disposition cardinale de la Chariaa. En toute logique, un justiciable peut refuser le verdict d'un magistrat femme en arguant que sa nomination à cette fonction est anticonstitutionnelle.
Cette schizophrénie législative a induit une confusion, si ce n'est dans la nature même de l'Etat, du moins dans la légitimité du Législateur.
Dans les faits, si l'on s'en tient à la logique et au bon sens, ce sont les islamistes armés qui sont dans leur bon droit et dans le Droit tout court, puisqu'ils ne font que revendiquer l'application stricte de la Loi fondamentale du pays, et ce sont le Législateur, l'Exécutif et le Judiciaire qui sont hors la loi, puisqu'ils ont légiféré, ordonné et appliqué des lois et règlements qui ont été pris en violation de l'article 2 de la Constitution. En fait, et pour préciser ma pensée, il suffirait d'appliquer, de façon pleine et entière, l'article 2 de la Constitution, pour que l'Algérie devienne une république islamique.
Pour revenir, si tant est qu'ils y ont jamais été, à une situation fondée sur le Droit, les gouvernants n'ont le choix qu'entre deux options : Appliquer l'article 2 de la Constitution ou demander au peuple son réaménagement. Une alternative qui ne laisse aucune marge à la latitude absurde, ubuesque et extrêmement périlleuse dans laquelle nous évoluons.
Auquel cas, si la question est posée au peuple, celui-ci doit savoir que cet article contraint le Législateur à légiférer sur la base de la Chariaa. La Constitution étant la première source d'inspiration pour le Législateur, aucune disposition légale ou réglementaire, c'est à dire toutes les Lois et Règlements du pays, ne doivent déroger à son article 2, donc à la Chariaa. En clair, le peuple doit savoir qu'une république, dont toutes les Lois sont dictées, ou du moins inspirées par la Chariaa, devient une république islamique.
Dans le cas où le peuple ne voudrait pas d'une république islamique, il devra accepter, sans détour, que l'article 2 de la Constitution soit retiré, ou réaménagé de façon à ne plus se prêter à des interprétations équivoques. Notamment à ne plus être en contradiction avec la législation qui régit des pratiques sociales, considérées comme relevant des libertés individuelles par une partie importante de la société. Entre-autres, le code de la famille, l'exercice de certaines professions, les habitudes alimentaires et vestimentaires, l'organisation des paris, les loisirs, la liberté de culte, le libre arbitre, la consommation de boissons alcoolisées etc.…
Or, nous le savons tous, le régime qui nous gouverne, ou devrions nous dire qui nous opprime, ne peut pas poser une telle question au peuple. Un peuple qu'il a toujours maintenu dans un état permanent de manipulation, de démagogie et d'ignorance. Le régime étant lui-même illégitime, du fait même qu'il a monopolisé tous les mécanismes de régulation démocratique, pour n'en faire que des façades trompeuses et des coquilles vides, à sa totale discrétion, ne peut pas mettre les Algériens devant un tel dilemme. A moins de vouloir se saborder. Il s'est depuis trop longtemps servi de la religion pour entretenir les masses dans une situation de mensonge institutionnalisé. En leur faisant croire que l'Islam est la religion de l'Etat, mais en n'en faisant qu'un concept creux, sans réelle portée sur la vie publique et sociale.
Les élites qui auraient pu, et dû, dénoncer cette manipulation qui a altéré les fondements même de notre nation, en la délégitimant, sont entrés dans la logique du système, dans une sorte de pis-aller, de paresse civique. Même si elles étaient portées culturellement, et tout naturellement sur un système politique fondé sur la séparation de la religion et de l'Etat. Une compromission à moindres frais, puisque les libertés individuelles, telles qu'elles les schématisaient et les ressentaient, n'étaient pas remises en question par le Législateur. Elles se sont accommodées avec une Constitution qui consacre l'islamité de l'Etat, tant que celle-ci ne mettait pas en pratique les valeurs prônées par la Chariaa. Le beurre et l'argent du beurre. Pour elles, il n'y a pas eu besoin de réaménager, d'édulcorer et encore moins de retirer cet article 2, puisque tout le monde trouvait son compte, à moindres frais, dans cette hypocrisie érigée en république ni laïque, ni islamiste, et qui est l'une et l'autre, au gré des convenances des uns et des autres. Un bidule réglable.
Avec l'intrusion de l'islamisme politique, et le regain de religiosité dans la société algérienne, les « élites » dans un sursaut de peur panique, se sont ré-appropriées, voire arrogées le statut désormais exclusif de démocrates et de républicains. Parce qu'elles n'osaient pas se réclamer ouvertement de la laïcité. Un concept qui n'aurait pas été compris par une population trop longtemps entretenue dans la conviction que la laïcité était apostasie. Parce que la laïcité restait et reste un concept importé, qui n'a pas eu de raison historique de s'imposer à la société algérienne.
En fait les démocrates, à la mode « éradication », sont des laïcs qui s'ignorent, ou qui répugnent à l'être ouvertement. Pour se laisser une chance. Mais aussi parce qu'ils ont une relation fusionnelle avec leur peuple. Quoiqu'on en dise. Dont ils ne veulent pas se couper, à cause d'une méprise. Alors faute de pouvoir convaincre les foules, celles qui ont élu les islamistes, ils se sont rabattus sur le dernier recours qui leur restait. Les généraux. Pour se donner l'illusion de sauver une république fantôme, qui n'existe nulle part. Même pas dans ses propres textes fondateurs.
Les islamistes, qui auraient pu jouer sur du velours, en invoquant seulement l'application de l'article 2 de la Constitution, se sont engouffrés dans une impasse politique qui a coûté très cher au pays. Ils ont scié la branche royale sur laquelle ils auraient pu s'asseoir, en faisant hurler à leurs troupes fanatisées : « Lla mithak, lla dousour, kala allah, kala errassoul ! »(Ni Charte, ni Constitution, Dieu a dit, le prophète a dit !)
Mais il faut croire que plus que l'islamisation du système politique, c'était le pouvoir qu'ils voulaient ! Une islamisation de la Législation, si elle avait été menée par le régime, ne leur aurait pas forcément ouvert la voie au koursi. D'autant qu'une majorité de leurs électeurs recherchait plus le renversement du régime que son islamisation. C'est dire la complexité de la situation.
Aujourd'hui nous en sommes là !
Le régime continue d'entretenir la confusion. Mieux encore, puisque l'habileté vient avec la pratique, les barons de l'oligarchie qui dirige le pays, et qui sont obnubilés par la proximité des milliards de dollars qui sont à leur portee, qui préféreraient être tués plutôt que d'abdiquer un pouvoir si rentable, et qui se muent depuis quelque temps en « capitaines d'industrie » pour faire oublier qu'ils sont le produit de la force brutale, ont compris qu'il ne leur coûterait rien, bien au contraire, d'islamiser progressivement la gestion publique du pays. En douce et en catimini, pour ne pas effaroucher leurs amis. Ainsi, croient-ils, ils dégonfleraient la dynamique islamiste et en récupéreraient les dividendes. « Ils veulent de l'islamisme. Alors on va leur en donner, jusqu'à ce qu'ils en étouffent ! » semblent-ils se dire entre eux. Cet islamisme étatique, accommodé à la sauce hadj kaskita, procède d'une approche de récupération qui est aux antipodes des aspirations du peuple algérien. Ils croient avoir trouvé la panacée, mais ils se trompent lourdement. Les Algériens, dans leur majorité, n'ont été séduits par le FIS, que parce que le discours de ce parti, en plus de l'instauration d'une république islamique qu'il revendiquait, prônait l'éradication totale du régime, appelait à la lutte contre les fléaux induits par celui-ci, comme la corruption, la misère, l'injustice et le trafic d'influence. Alors que l'islamisation menée par le régime, tout comme le socialisme ou le libéralisme, ne conduiront qu'à renforcer encore plus la main-mise de l'oligarchie sur le pays et ses ressources. C'est une grosse différence.
Mais le fait est là ! Le régime s'islamise en rampant. Parce qu'il se sait en territoire ennemi.
Ce n'est pas pour répondre aux aspirations de la multitude, ni pour s'acheter une place au paradis, que le régime a décidé de construire la plus grande mosquée du monde après la Mecque, que les barons du régime font des pèlerinages à répétition à la Mecque, que des représentants de l'Etat et des partis se bousculent littéralement pour une place au premier rang, à la prière du vendredi, où il est de bon ton d'être vu, que les zaouïas, qui ne sont pourtant plus en odeur de sainteté, sont subventionnées à coups de milliards, que des émissions de la télévision sont interrompues pour diffuser l'appel à la prière, que des walis font de l'excès de zèle à ne plus accorder d'agréments pour les débits de boissons et que ceux qui activent sont fermés à tour de bras par décisions administratives, qu'il est « recommandé » aux commis de l'Etat, et même à de petits fonctionnaires de ne pas consommer d'alcool dans des établissements publics, que des mesures dites de « moralisation » sont entreprises au pas de charge, ici et là. Dans un pays où la prostitution vivrière est devenue une banalité, où il aurait été plus humain, et plus musulman, d'aider ces malheureuses à subvenir à leurs besoins plutôt que de les jeter dans des prisons infâmes. Mais les chiens ne font pas des chats.
En tout état de cause, un plan sournois d'islamisation est en marche. Une sorte de ravalement des façades d'un immeuble qui tombe en ruines. Une opération dont l'hypocrisie et la pudibonderie renseignent sur les intentions véritables de ses concepteurs. Le régime, dans sa façon d'être et de s'imposer par tous les moyens est dans une logique où il lui apparu qu'il doit composer avec les forces ascendantes qui pourraient menacer sa pérennité. Quitte à islamiser la république si cela peut le servir. Et en continuant d'ignorer les vraies aspirations du peuple algérien à vivre dans la dignité, la justice et la démocratie.
Il appartient aux démocrates de ce pays, aux vrais démocrates, de quelque courant qu'ils soient, de susciter le débat au sein de la société algérienne, de se positionner pour ou contre l'un des deux projets de société qui doivent être instaurés dans le pays. En toute démocratie. Dans l'alternance. Où le rôle de l'armée sera redéfini.
Le peuple apprendra à imposer ses choix, sans laisser à quelque tuteur que ce soit de s'ériger en tuteur de sa volonté. Les deux courants politiques, avant de s'engager dans une saine compétition, pour gagner la confiance du peuple, et pouvoir concrétiser leur projet, à la condition inaltérable de la démocratie et de l'alternance, ne pourront le faire que s'ils parviennent à chasser l'oligarchie qui a confisqué leur pays. De leur union naîtra la démocratie.
D'une véritable démocratie renaîtra la Nation algérienne. Celle qui a été rêvée par ceux qui lui ont sacrifié leurs vies.
D.B


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