21 décembre 2011 Abdelaziz Bouteflika, a lancé une violente attaque contre les algériens qui ne partagent pas son point de vue, lors de l'inauguration de l'année judiciaire, ce mercredi 21 décembre 2011. Dans son discours, diffusé au journal de 13h à la télévision algérienne, abordant les élections législatives prévues au printemps 2012, le chef de l'état et président d'honneur du parti FLN, a déclaré « que les « petits » partis politique faisaient trop de bruit en dehors du jeu électoral » et qu'il allait, finalement, les « autoriser » à participer aux prochaines élections. Abdelaziz Bouteflika, la voix affaiblie, qui avait visiblement beaucoup de mal à parler, a usé d'un ton arrogant, à l'égard de « ceux qui veulent la démocratie ». Comme tous les dirigeants autoritaires, il a affiché un mépris ostensible à l'égard des citoyens. « Si la démocratie consiste à faire participer les « petits » partis politiques et bien, vous les aurez » a t-il dit, comme avec regret, avant d'ajouter que « de toute façon, ce ne sera pas la démocratie qui enlèvera les voix aux « grands » partis politique » qui ont un enracinement dans la société ». Autrement dit, le chef de l'état, ne doute pas des résultats des prochaines législatives et de la victoire de son camp. Aveuglé par les fraudes massives ( aux dernières législatives de 2007, la participation n' a été en réalité que de 18% et non 35%) Bouteflika a t-il fini par croire ses propres mensonges ? Ne voit-il pas les résultats des vraies élections en Tunisie, en Egypte ou les dictateurs obtenaient, comme lui d'ailleurs, plus de 90% des voix? Ne voit-il pas le résultat des élections, « presque » honnêtes au Maroc ? A t-il oublié que lui même a été choisi et imposé au peuple par les généraux en 1999? Lors de cette intervention, pleine de mépris envers les citoyens et notamment, ceux d'entre eux qui réclament leurs droits constitutionnels, Bouteflika, a eu droit, comme à l'accoutumée, aux applaudissements honteux, d'un parterre de magistrats qui ont depuis longtemps choisi l'allégeance au pouvoir plutôt que l'indépendance de la justice. Ce discours, en tous cas, révèle la véritable nature du régime qui considère les élections et la démocratie comme une concession arrachée par la contrainte et « beaucoup de bruit » et non comme un droit constitutionnel. Il révèle également, que ces concessions, qui semblent faire tellement mal à Bouteflika, ont remis en cause lle scénario de la présidence à vie, et pourquoi pas celui d'une succession, qu'il a beaucoup de mal à digérer. Il contient enfin, un enseignement très clair : rien ne s'obtiendra de ce régime, si ce n'est par la contrainte, la mobilisation, la protestation et la dénonciation permanente des violations. KalimaDZ