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Vingt ans après, que sont devenus les responsables du FIS?
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 10 - 01 - 2012

26 décembre 1991. Résultat du premier tour des élections législatives en Algérie : Victoire du FIS. Sans appel. Près de 50% des voix. 188 députés. Après avoir remporté les élections municipales de juin 1990, le Front islamique du Salut (FIS) sort de nouveau grand vainqueur de ces premières élections libres. Mais ces hommes, choisis par le peuple pour les diriger, n'auront jamais l'occasion de gouverner le pays. L'armée s'interpose. Le second tour n'aura jamais lieu. Le début d'une décennie meurtrière pour l'Algérie. S'en suit une répression contre l'ensemble du mouvement, ses dirigeants en premier lieu. Certains prennent le chemin de l'exil, d'autres celui du maquis, nombreux sont arrêtés, torturés voire assassinés.
20 ans passés de ce triste anniversaire, que sont devenus ses dirigeants ? Enquête.
Parmi le plus charismatique d'entre eux, Ali Belhadj, alors vice-président du parti. Pour cet homme âgé aujourd'hui de 55 ans, la répression s'est abattue bien avant le coup d'Etat. En prison depuis 6 mois lors de la proclamation des résultats, il n'en sortira que 12 ans plus tard. Alors qu'Abassi Madani, emprisonné en même temps, décide de partir à l'étranger, Ali Belhadj reste en Algérie. Où il vit toujours, à Alger. Malgré les années, pas question de cesser le combat : « Nous poursuivrons ce régime à l'intérieur du pays et si on n'y parvient pas, à l'extérieur pour que l'on reprenne ce qu'on nous a volé comme droit ».
Sous constante surveillance policière, Ali Belhadj a pris l'habitude de prendre la parole dans les mosquées chaque vendredi après la grande prière. Filmé par des fidèles, ces vidéos sont postées sur Youtube.
Parfois accusé de radicalisme, il ne regrette rien de son passé : « Mon discours a toujours été clair et n'a rien de radical. Malgré la propagande du régime, le FIS a été élu deux fois par le peuple, lors des municipales et des législatives. Si vraiment nous avions été excessifs ou effrayants, les Algériens n'auraient pas voté pour nous. »
A Alger également, Kamel Guemmazi. Elu maire de Bab el Oued puis président du Conseil municipal d'Alger lors des élections de 1990, il fut arrêté en même que temps qu'Ali Belhadj en juin 1991. Ancien enseignant et imam, interdit d'engagement politique, il travaille à son compte pour pouvoir s'en sortir. Mais les restrictions du régime n'ont pas entamé ses espoirs de retour officiel, « car le régime peut interdire ce qu'il veut, mais l'interdiction n'entraine pas l'inexistence. Le FIS, avec ses hommes, son projet, sa base populaire, est toujours présent. D'autant que les conditions économiques et socio-politiques sont toujours les mêmes 20 ans plus tard ».
De Washington à Ouagadougou
Mais la répression ne s'exerce pas sous le seul ciel d'Alger. En Europe aussi, les membres du FIS ont subi l'hostilité d'autorités parfois relais du régime répressif algérien. Le calvaire de certains dure toujours. Ahmed Simozrag se souviendra certainement à jamais de ce 31 août 1994. Installé en France depuis les années 1970, cet avocat du FIS s'est vu ce jour là expulsé vers le Burkina Faso sans motifs ni procès sur ordre des autorités françaises. Il vit depuis « assigné à résidence en exil à Ouagadougou. Privé de liberté, 2 militaires montent la garde devant ma maison 24/24. Ce n'est pas pour ma sécurité comme ils prétendent mais pour surveiller mes mouvements et mes relations, puisqu'on demande la carte d'identité à mes visiteurs. Certains ne sont même pas autorisés à me rendre visite, on leur refuse l'entrée sans que j'en sois au courant ». Un exil sans fin, d'autant que les membres de sa famille vivent toujours en France. Il ne désespère toutefois pas de rentrer un jour en Algérie : « Oui je compte rentrer en Algérie mais comment ? Je n'ai aucun papier. Dès que possible j'y rentrerai incha Allah et je continuerais le combat politique ».
Ce combat, Mourad Dhina ne l'a jamais quitté. Sous la bannière du FIS, jusqu'en 2004, puis sous celle du mouvement Rachad. Sa particularité, avoir rejoint le FIS bien après sa dissolution car « je ne pouvais accepter le coup d'état de janvier 1992 et les violations massives des droits de l'homme qui l'ont suivi […] Je me suis révolté contre l'arbitraire dont a été victime et le FIS et par la même occasion l'expérience démocratique en Algérie ».
Elu à la tête du bureau exécutif du Front islamique du salut à l'étranger en 2002, il démissionne deux ans plus tard. Après des tentatives infructueuses de restructurer le parti.
Résidant actuellement en Suisse, il fonde avec d'autres opposants en 2007 le mouvement Rachad : « Ce mouvement prône un changement radical par des méthodes non violentes du régime actuel. Il aspire à établir en Algérie un véritable Etat de droit, démocratique et régi par les règles de la bonne gouvernance » explique t-il.
Après avoir quitté l'Algérie en 1983, pour les études, il espère rentrer un jour : « Certainement que je rentrerai si Dieu le permet. Je ferai de la politique en tant que tâche noble d'un citoyen qui a le droit et le devoir de s'impliquer dans tout ce qui touche à la dignité de ses concitoyens et à l'indépendance et la prospérité de son pays. Cette vision de la politique n'est malheureusement pas celle que pratique le pouvoir en place aujourd'hui ».
Au sein du mouvement Rachad milite également Rachid Ziani Chérif. Ce médecin de profession, élu aux élections législatives de décembre 1991 au premier tour sur les listes du FIS, pour la deuxième circonscription de la ville de Sidi Bel Abbes, était membre du Majliss achoura du parti. Harcelé, il décide de quitter le pays : « Après avoir été arrêté et traduit en justice une première fois, pour des fait ayant trait au ‘‘terrorisme'' tout comme des dizaines de milliers d'algériens, j'ai été traduit une seconde fois devant la cour spéciale, et une troisième fois, acquitté. Voyant que le manège n'allait pas prendre fin, et ayant décidé de ne pas ‘‘me suicider'' par leur escadrons de la mort, j'ai préféré recourir à l'exil, et ce depuis 1995, en tant que réfugié. ». Depuis « les descentes policières à mon domicile et celui de mes parents n'ont pas cessé, avec leur lot de menaces à l'encontre des miens. »
Pas question de rentrer en Algérie dans le contexte actuel : « L'Algérie c'est mon pays, c'est ma destinée, et ma destination finale, je reviendrai non pas dans le cadre d'un deal nauséabond, qui pérennise le pouvoir de la junte, mais dans le cadre d'une Algérie souveraine et pour tous ses citoyens sans exclusive ni exclusion ».
Idem pour Mustapha Habes. Elu député du FIS à Oum el Bouaghi, interné dans les camps de concentration du Sud et aujourd'hui réfugié en Suisse, cet enseignant et imam ne souhaite rentrer en Algérie « qu'avec mes conditions et non sous les conditions contraignantes de putschistes assoiffés de pouvoir, d'argent et de sang. Comment voulez-vous que je rentre maintenant pour me présenter devant les maîtres de la Hogra, ceux qui ont bradé l'Algérie, et qui malgré ses richesses et ses ressources voit son peuple vivre misérablement ? » tempête t-il.
Il refuse toute compromission avec le pouvoir en place.
D'autres, en revanche, souhaitent retourner en Algérie dès à présent. « J'ai exprimé à maintes reprises, et en différentes occasions, mon désire de retourner au pays: en février 1996 pour participer à l'arrêt de la violence et de l'effusion du sang, en 2005 suite à l'invitation du Président Bouteflika, en 2006 dans le cadre de la Réconciliation Nationale, et il y a 3 mois afin d'initier et de participer à un débat national sur un changement pacifique du système politique en Algérie. Les autorités algériennes refusent toujours de m'octroyer un passeport! » dénonce Anwar Haddam. Elu député du FIS lors des législatives, il quitte le pays dans un but politique : « Au lendemain du coup d'état, la direction du FIS a décidé d'envoyer une délégation de parlementaires élus durant les élections du 26 Décembre 1991 vers l'Europe et les USA. Ceci afin d'exprimer la volonté de la direction de ce nouveau parti de majorité en Algérie d'engager un dialogue avec les partenaires de l'Algérie et de leur faire comprendre les aspirations du peuple Algérien. C'est ainsi que j'ai été choisi parmi les premiers membres de cette délégation. Je suis parti de l'aéroport d'Alger le 2 Mars 1992 …grâce à la complicité de certains travailleurs de l'aéroport. ». Une mission qui lui attire des problèmes jusqu'à présent : « J'ai passé 4 ans en détention dans les prisons américaines, de Décembre 1996 à Décembre 2000. Et depuis, 10 ans après, je suis toujours assigné à résidence aux environs de Washington DC, ne pouvant quitter la région sans permission des autorités de l'Immigration ». Cela ne l'empêche pas de continuer à militer. Il a lui aussi fondé « un nouveau groupe de travail politique que nous avions établi en Janvier 2007, le Mouvement pour la Liberté et la Justice Sociale (MLJS), dont la quasi totalité des membres est dans le pays ». L'objectif étant « de contribuer aux efforts nationaux pour le changement compréhensif, graduel, consensuel, et pacifique du système politique de notre pays l'Algérie qui serait représentatif de notre peuple dans sa diversité ».
« Mon retour fut rempli d'émotions »
Au sein de la délégation parlementaire, Anwar Haddam était accompagné de Saïd Lahlali. Elu député de la circonscription de Biskra dès le premier tour, ce chirurgien a également connu de nombreuses péripéties : « Ma situation n'était pas du tout facile, après mon expulsion de la France vers la Suisse le 18 janvier 1993 suite à la visite Roland Dumas en Algérie qui était alors ministre des Affaires étrangères , je suis resté en Suisse ou j'ai déposé une demande d'asile politique. Ma femme et mes filles ont pu me rejoindre en mai 1993 en Suisse. Une demande d'asile a été refusée pour toute la famille avec ordre d'expulsion du conseil fédéral Suisse sans fondement valable, exécutée le 26 mars 1996. Puis j'ai été assigné à résidence à Alençon et par la suite à Rennes pendant 10 ans, où je devais pointer deux fois par semaine à la préfecture. Après tant de peine pour régulariser ma situation administrative, j'ai choisi volontairement de changer de département. J'exerce en tant médecin dans la région de Lyon où mes filles poursuivent leurs études ».
Contrairement à d'autres, il a pu rentrer en Algérie : « Après 16 ans d'exil forcé, le retour ne fut pas facile. Malgré les difficultés administratives et judiciaires, j'ai choisi de rentrer dans mon cher pays afin de constater de mes propres yeux les conséquences socio-politiques de cette décennie. Dans le cadre de la Réconciliation Nationale, il y avait des contacts avec les services de renseignement qui cherchaient à »aider » à régulariser certaines situations. Passage obligé par l'aéroport Houari Boumédiène d'Alger, j'ai été accueilli par des officiers des renseignements, j'ai subi un interrogatoire d'une heure, et puis j'ai pu joindre ma famille à Biskra dans l'intimité. La deuxième fois en juillet 2008, j'ai passé 24 heures au Centre »Antar » des Renseignements de Hydra. Là j'ai pris conscience des difficultés des frères du FIS qui sont passé par là! ».
Toujours installé en France, il souhaite rentrer définitivement dans son pays : «Evidemment. Mon avenir est en Algérie. Je compte reprendre mon activité politique si les conditions le permettent ».
Le retour du FIS ?
Malgré sa dissolution officielle en mars 1992, le FIS a été un parti reconnu et actif jusque dans les années 2000. Pour ses dirigeants, son retour sur la scène politique reste possible. En cas, bien évidemment, de changement démocratique. Car, « le FIS n'est pas un amas de papier dans les tiroirs du ministère de l'intérieur. Le FIS, c'est le choix du peuple algérien opprimé, c'est un programme sociétale d'une nation à 99% musulmane, qui a payé chèrement son indépendance » estime Mustapha Habès.
« Il y a des jeunes qui travaillent à l'intérieur et à l'extérieur du pays pour le retour de ce parti » confie Ali Belhadj. « Si vraiment nous n'étions plus populaire, pourquoi ne pas laisser le FIS revenir et organiser des élections libres ? Cela permettrait de mesurer la popularité de chacun. C'est au peuple de choisir ses dirigeants et le régime n'a pas à exclure des candidats. Tout le monde doit pouvoir se présenter. D'ailleurs, tout les partis déclarent que leur porte reste ouverte aux anciens militants du FIS, c'est bien la preuve qu'ils savent que le FIS bénéficie toujours d'une base populaire».
Un sentiment partagé par Saïd Lahlali : « Le FIS est capable de renaître de ses cendres. Il est porteur d'un projet civilisationnel défendant l'intérêt du peuple Algérien. Le peuple Algérien a fait son choix en portant le FIS à la victoire en décembre 1991. Les projets politiques du FIS n'étant pas achevés ni même commencés, le retour du FIS du Peuple est une attente populaire ».
Pour Mourad Dhina, l'interdiction du parti contribue à la crise politique : « Le retour du FIS dépend de la démarche concrète de ses dirigeants. En tout cas, je ne vois aucune raison de l'en empêcher. Qu'on soit pour ou contre le FIS, il est clair que ce parti est présent dans la société algérienne et lui interdire de participer à la vie politique est illégal et n'aura d'autre effet que de faire perdurer la crise ».
« Le problème est beaucoup plus large » selon Anwar Haddam. « Je crois qu'il ne faut pas perdre de vue que le problème algérien n'est pas entre le FIS et le pouvoir en place a Alger. Mais le véritable problème est entre le régime et le peuple tout entier qui demande un changement réel du régime ».
Ahmed Simozrag croit également au retour du parti « mais sous un autre nom probablement ».
Quoi qu'il en soit, son retour reste conditionné à un changement réel de régime.
2012, l'année du peuple algérien ?
Décembre 2010, des émeutes éclatent en Algérie, puis en Tunisie. Si les tunisiens font aboutir leur révolution en entraînant la chute du régime, un calme relatif revient en Algérie. Pourtant, si toutes les conditions semblent réunies pour une explosion populaire, l'Algérie n'entre pas dans le tourbillon du printemps arabe. « Nous avons été précurseur en terme de révolution », rappelle Kamel Guemmazi, « notre intifada a eu lieu en Octobre 1988 ». « L'Algérie est un pays révolutionnaire. Mais le peuple algérien a payé le prix cher de la démocratie lors des années 1990-2000, c'est pourquoi, affaibli et traumatisé par ses années noires, il craint une nouvelle spirale de violence » explique Saïd Lahlali. « Il y a aussi le manque de cohésion et de leadership dans l'opposition. Le régime a tout fait pour démobiliser le peuple et corrompre les masses, et les dernières réformes ont contribué au non soulèvement » renchérit Ahmed Simozrag.
« Le régime fait tout pour faire croire que la révolution a déjà eu lieu en 1988. Mais cela ne veut pas dire qu'il est à l'abri d'une nouvelle explosion populaire » prévient Kamel Guemmazi, « car les problèmes sont les mêmes qu'il y'a plus de 20 ans ».
« Chaque pays a ses spécificités et je préférerai franchement que le changement en Algérie soit authentique et pas seulement mû par le fait de vouloir faire comme les autres. Cependant, je ne doute pas un instant que le vrai changement viendra en Algérie. Il nous appartient à tous de faire le nécessaire pour qu'il soit pacifique mais réel » analyse Mourad Dhina.
Selon eux, le changement en Algérie n'est plus qu'une question de temps. « Les gesticulations du pouvoir actuel, qui tente de vendre un programme de réformes plus proches de la fourberie et de ses propres intérêts, ne peuvent avoir un quelconque crédit. Ce pouvoir n'a plus de raison d'exister et il rame à contre courant » ajoute t-il.
D'autant que, pour Mustapha Habes, «la manœuvre ne sera pas facile pour la junte militaire car le vent des libertés n'a pas de frontières, les images se sont avérées une arme redoutable, l'information circule à travers les réseaux sociaux sans être censurée, les citoyens se sont libérés de la peur, les criminels de guerre sont connus des instances internationales et l'impunité est en voie de bannissement ».
« Si le gouvernement continue sa mascarade et n'amorce pas un changement radical qui permettrait à tous les mouvements d'être représentés, il arrivera certainement en Algérie ce qui est arrivé en Tunisie et en Egypte » prévoit Ali Belhadj.
Très prochainement, selon Anwar Haddam : « L'année 2012 sera l'année du peuple algérien ! ».
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