Les anciens membres dirigeants de l'ex-FIS dissous sont sortis de leur mutisme pour se remettre au-devant de la scène politique. La nomination d'Abdelaziz Belkhadem à la tête de la chefferie du gouvernement n'a pas fait que des mécontents. Au lendemain de la nomination du secrétaire général du FLN au poste de chef du gouvernement, la direction de l'ex-FIS dissous est sortie de son mutisme par la voix d'Anouar Haddam, d'une part, et de Rabah Kébir, d'autre part. Dans un communiqué rapporté par Al Arabya Onlines, l'ancien dirigeant de l'ex-FIS, Anouar Haddam, installé aux Etats-Unis d'Amérique, s'est réjoui de la nomination d'Abdelaziz Belkhadem à la tête du gouvernement en remplacement d'Ahmed Ouyahia. Haddam a même proposé ses services au nouveau locataire du Palais du gouvernement pour l'édification de la réconciliation nationale initiée par le président de la République. Une réconciliation qui, selon Haddam, ne doit marginaliser aucun acteur de la scène politique. Anouar Haddam a même assuré le nouveau chef du gouvernement qu'il pèsera de tout son poids pour contribuer, aux côtés des autres courants et personnalités nationales, à mener à bon port le projet de la réconciliation qui «conduira, grâce à Dieu, tout le peuple algérien vers la réussite». Une réconciliation nationale devant tenir compte de toute la vérité historique, ajoute l'ancien président de la délégation parlementaire de l'ex-FIS à l'étranger, sans pour autant préciser, de quelle vérité il retourne. Une vérité qui, selon le rédacteur du communiqué, devra réhabiliter les militants de l'ex-FIS, laisse-t-il croire. De son côté, Rabah Kébir qui réside actuellement en Allemagne, a qualifié Abdelaziz Belkhadem d'«homme de la réconciliation». Kébir a également déclaré que le changement à la tête du gouvernement est un signe fort de la part du chef de l'Etat. «La nomination d'Abdelaziz Belkhadem est un gage de bonne volonté de la part du chef de l'Etat dans la réalisation de la réconciliation nationale», a-t-il précisé dans un communiqué rapporté par le même site. Dans le même ordre d'idées, Rabah Kébir a émis le voeu de rentrer le plus tôt possible au pays. En effet, le «président de l'instance exécutive de l'ex-FIS» à l'étranger n'a pas exclu la possibilité de reprendre les négociations, interrompues, avec l'actuel chef du gouvernement ce qui faciliterait son retour en Algérie.