Faut-il aller loin, loin très loin dans une grotte en haut d'une montagne, ou alors s'exiler dans les zones irradiées du désert algérien et se faire ermite, pour ne plus devoir entendre et voir, ainsi et surtout pour éviter d'être contaminé par le « grenouillage politique » qui est dans l'air ? Au delà des dits et des non-dits qui « papillonnent » autour d'une plateforme dite du changement démocratique qui se voulait surtout et avant tout fédératrice, avant de devenir sujet de discorde après sa privatisation par effet de jeux malsains à défaut de clarté et de transparence. En effet l'habit démocratique unilatéral qu'on lui a circonstanciellement fait porter a effet d'abuser l'alentour, a permis aux techniciens de la conspiration de tromper un bon nombre d'honnêtes citoyens, dont la probité morale et intellectuelle ne souffre d'aucun doute, mais ce qui me révolte, c'est l'exclusion de membres à part entière dans le processus en question, alors que des individus ayant une part de responsabilité dans le mal qui a été fait à l'Algérie et au peuple algérien se trouvent miraculeusement en bonne place. De quel changement peut-on se prévaloir, de quoi parle-t-on exactement, quand dans cette « marmelade politicienne », on constate que parmi les personnes qui ont servi le régime tant décrié, on rencontre un des principaux auteurs de l'irradiation de plus de 24 000 citoyens algériens, arbitrairement déportés, pour être internés dans les camps de la honte. De quelle démocratie ? De quelle moralité peut-on se prévaloir quand on considère un coupable plus important que ses victimes. Soubhane Allah. Il est naturel que l'objectif de l'action initiale ayant permis la rédaction de la Plateforme «monopolisée », était l'ouverture inconditionnelle à toutes les bonnes volontés, mais pas au prix de la compromission avec des gens qui ont les mains tâchées de sang et des consciences noyées dans l'océan de larmes des veuves et des orphelins des victimes de Guatanamo's algérien en particulier, et de toutes les victimes du drame algérien en général. le cas contraire fera de cette plateforme, une charte-bis pour la paix et la réconciliation nationale avec ses exclusions. Un bon nombre de personnes se sentiront visées, alors pour éviter toute équivoque, et toute fausse ou tendancieuse interprétation, je leur demande d'avoir le courage de se placer en face d'un miroir, de se regarder dans le blanc des yeux, un chronomètre à la main, et de me communiquer le temps passé face à sa conscience. La paix, la réconciliation nationale, le pardon, oui, infiniment oui, mais pas au prix de l'insensibilité, du mépris, et de la compromission avec nos bourreaux au détriment de la morale élémentaire et des droits de la Personne humaine. N.B : Et pourquoi pas Nezzar et Réda Malek Messieurs, puisque Ghozali sied en bonne place. (Une présence qui me fait mal, très mal). Rabi yahdina. * Porte parole des Internés des Camps du Sud Défenseur des Droits de l'Homme . Cellule des Droits de l'Homme du Front du Changement national.