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Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 31 - 01 - 2013

« L'humanité devra mettre un terme à la guerre, ou la guerre mettra un terme à l'humanité. » (John Fitzgerald Kennedy)
En Algérie, le président Bouteflika applique les grandes lignes de sa politique intérieure et dicte bien sûr les orientations de tout ce qui touche à sa politique extérieure ! Un président de la république qui agit sans conteste, en tant que ministre des affaires étrangères...
Complètement déphasé, il compte sur ses anciennes connaissances dans un contexte géopolitique très instable. Il ne semble pas se rendre compte que les enjeux politiques ont changé. « Bandung, les non-alignés, le groupe des 77, Yalta, l'OUA et la ligue arabe » sont un souvenir du passé. Juste un épouvantail...
Bien entendu, l'opposition n'est là que pour la galerie ! L'APN et le Sénat sont des institutions pour la conformité et un vœu pieux pour nous rassurer que la constitution est bien là...
Le peuple est livré à lui-même. Il n'est jamais saisi pour des questions qui risqueraient de mettre la patrie en danger ! Nous naviguons à vue.
Il est vrai que le poisson pourrit toujours par la tête !
1/ La Tunisie
Le pouvoir d'Alger a toujours soutenu Ben Ali. Il n'a pas vu venir la révolution du Jasmin ! Il pensait qu'elle serait étouffée dans l'œuf et ce fut la fuite précipitée du dictateur qui remit les choses en place. Bouteflika accorde une aide financière de 100 millions de dollars (71,68 millions d'euros) aux nouveaux dirigeants tunisiens, en signe d'allégeance.
2/ La Libye
Encore une fois, le pouvoir d'Alger passa à côté de la plaque avec la même cécité et le même désarroi...
Un vent de panique souffla sur le Maghreb. La rébellion libyenne accusa ouvertement le régime d'Alger de soutenir le despote en place en armes et en mercenaires. A Alger, c'est le grand mutisme.
Kadhafi est froidement assassiné. Alger réagit. Trop tard, le vent a tourné !
3/ L'Egypte se libéra, le Yémen capitula et la Syrie implosa...
Le pouvoir à Alger se cramponna et défendit bec et ongles le régime sanguinaire en Syrie. On ne voulait surtout pas créer un précédent !
P.A.R.T.E.Z
1er épisode : le Mali
Tumultueux le Sahel devint vite incontrôlable...
- Le MNLA des Azawad, le MUJAO et l'AQMI déstabilisèrent le Mali et la bande du Sahel.
- Le MUJAO prit en otage, 06 de nos diplomates en poste au consulat d'Algérie, à Gao.
Soudain, tout s'emballa très vite...
On parlait d'appliquer la Chariâ. On parlait aussi d'autonomie pour les touaregs...
L'Algérie a toujours défendu deux principes intangibles :
- La souveraineté nationale.
- La non-ingérence.
Force est de constater que le président Bouteflika pour des raisons inavouées vient honteusement bafouer et fouler aux pieds, la dignité de la nation qui a enfanté la valeureuse révolution de Novembre 1954 !
La visite du président français en Algérie ce 19 décembre 2012, a fait couler beaucoup d'encres, de larmes et sang...
L'opacité étant la carte maitresse d'un régime autoritariste, on ne peut donc se fier qu'aux non-dits de ce voyage d'obédience qui n'a pas finit de livrer toutes ses arcanes. Certains avancent qu'il pourrait s'agir d'un éventuel deal relatif à un 4e mandat présidentiel mais en contrepartie de quoi ?
Ménageant le MNLA pour des raisons ethniques (nous avons nous aussi, nos touaregs) l'Algérie se retrouve alors pieds et poings liés en accordant à la France colonisatrice le droit de survoler librement notre espace aérien dans un déni flagrant à notre souveraineté nationale !
Pour rappel, le 15 avril 1986, François Mitterrand s'était opposé énergiquement au survol de l'hexagone par les F 111 qui voulaient bombarder la Libye sur ordre de Ronald Reagan !
Bien avant lui en 1958, le général De Gaulle considérant la construction de l'Europe comme un contre-pouvoir à l'hégémonie américaine, voulait une réforme de l'OTAN avec une participation effective de la France aux problèmes mondiaux. Ce qui l'incita à accepter de moins en moins une intégration qui priverait la France de son autonomie et risquerait de l'entraîner dans des conflits qui n'étaient pas les siens...
Il avait tout fait pour éviter une subordination honteuse qui empêcherait la France de recouvrer toute sa souveraineté !
La France n'est pas la France, sans la grandeur, disait-il !
Le 03 mai 1966, la France appliqua les premières mesures restrictives sur les conditions de survol du territoire par les avions de l'OTAN !
Rassurée, la France peut donc sereinement entreprendre son action punitive contre les groupes islamistes présents au Mali.
2e épisode : Ain Amenas
Alors là, tout s'emballe dans une grande confusion...
Aucune logique. Cela sent le coup fourré pour plusieurs raisons !
A/ Les assaillants
a)Les faits
- Un groupe d'une quarantaine d'assaillants djihadistes a parcouru des centaines de kilomètres depuis la frontière malienne (ou libyenne) à bord de plusieurs véhicules, jusqu'à In Amenas.
- Les membres de ce groupe sont issus de huit nationalités : des tunisiens, des libyens, des égyptiens, deux canadiens, des maliens, des nigériens (Niger), des mauritaniens et 03 algériens !
- Le groupe s'en est pris dans un premier temps à un bus transportant des travailleurs ?!
- Quelques heures après, la prise d'otages avait commencé sans que cela n'alerte l'armée, fortement présente dans les parages.
- Le groupe n'a rencontré aucune résistance ni de la part des gendarmes stationnés aux abords du complexe ni de la part de la soixantaine de vigiles privés chargés de la sécurité du site.
D'après les communiqués officiels, ce groupe était lourdement armé !
L'armement récupéré est composé de :
- six (6) fusils mitrailleurs (FMPK)
- 21 Fusils PMAK
- Deux (02) fusils à lunettes.
- 02 mortiers 60mm avec roquettes.
- 06 missiles de type C5 60mm avec rampes de lancement.
- 02 RPG7 avec 8 roquettes.
- 10 grenades disposées en ceintures explosives.
- Des tenues militaires étrangères.
- La récupération d'un stock de munitions et d'explosifs.
===Aucun matériel de communications récupéré ?
b)Le constat
Ou bien, ce sont des novices (?) ou alors des enfants de chœur !
Comment un groupe de terroristes, bien conscient des dangers et des enjeux en place, peut-il prendre des risques pour faire avorter une mission suicidaire plus importante, en attaquant un simple bus ?
- Parcourir 400 km en terrain découvert et très bien surveillé ?
- Attaquer un bus et alerter ainsi les forces de sécurité ?
- Permettre aux employés algériens de circuler librement et surtout d'utiliser leurs téléphones portables et/ou de prendre des photos ?
- Cibler « certains » otages et permettre à d'autres de prendre la fuite ?
- De « miner » le site gazier alors qu'aucun engin n'a explosé par la suite même lorsque l'armée avait donné l'assaut...?
- Pourquoi n'ont-ils pas utilisé l'arsenal à leur disposition contre le bus ni contre les forces de sécurité ?
- Pourquoi le choix de Ain Amenas où le nombre de français est très insignifiant ?
- Pourquoi certains otages ont été tués par balles alors que d'autres ont été déchiquetés par des ceintures explosives, rendant ainsi très difficiles leurs identifications ?
c)Synthèse
La France a envahi le Mali, un petit africain juste devant nos frontières. Un transfuge de l'AQMI (ou un infiltré) se lance alors dans une périlleuse aventure suicidaire contre notre pays en représailles à cette ignoble agression, sous prétexte que l'Algérie apporte son soutien à la France. Malgré une logistique très sophistiquée, cette opération s'avère n'être qu'un simple coup d'épée dans l'eau !?
B/ Les forces de sécurité
a)Les faits
On nous fait prendre des vessies pour des lanternes !
- On nous fait croire que les assaillants sont venus de Libye.
- Les assaillants sont présentés comme issus de plusieurs nationalités !
- L'armement est implicitement imputé aux islamistes libyens.
- D'après monsieur Xavier Driencourt, l'ambassadeur français en Algérie, il y aurait quelques 40.000 ressortissants français, dans notre pays. Combien dans le Grand Sud ? Plus de 25.000 ?
- Pourquoi avoir utilisé des hélicoptères lors de l'assaut provoquant ainsi, la mort de plusieurs otages ?
- C'est la tactique russe.
Fin octobre 2002, un commando tchétchène prend en otage 800 personnes dans un théâtre de Moscou.
A l'aube du samedi 26 octobre, tout s'accéléra. Du gaz soporifique fut éjecté dans l'enceinte. L'assaut donné, les services spéciaux pénétrèrent dans le théâtre en tuant un à un, à bout portant 50 Tchétchènes endormis, femmes et hommes confondus !
L'assaut des forces russes se solde par la mort de 129 otages.
Les forces russes ne travaillent pas à l'occidentale, comme en 1993 où la prise d'otages de la maternelle de Neuilly débuta par le dialogue et la concertation avant la neutralisation, du forcené en dernier recours par le RAID français.
b/Le constat
- Personne ne s'est rendu compte que les assaillants étaient déjà sur les lieux ? Normal ! Ils étaient déjà là, au milieu de plus de sept cent civils. Ils ne sont pas venus d'ailleurs. Comment cela aurait-il été possible ? On ne peut même pas accéder au Sud sans laisser passer !!!
- On a cité la Libye pour l'incriminer et forcer la main à ses dirigeants afin de les mettre devant le fait accompli.
- Nationalité des assaillants : n'est-ce pas là, un fallacieux prétexte pour une internationalisation du conflit malien ?
- Trois algériens parmi les assaillants, ont été arrêtés (ou récupérés ?) par les services de sécurité !
- Un seul français (d'origine basque) a trouvé la mort à Ain Amenas.
- Faut-il ressembler à ce point aux preneurs d'otages que d'envisager, comme eux, la mort pour ces otages ?
- L'Algérie n'a pas essayé de libérer ses 06 diplomates, toujours aux mains du MUJAO depuis plus de trois mois ? Pourquoi ? Deux poids, deux mesures ?
- L'Algérie a toujours préférée les négociations et ne s'est jamais privée de le rappeler aux autres, en toute occasion. Les otages américains ont été libérés le 20 janvier 1981, grâce à une médiation algérienne. Durant la crise libyenne et syrienne ou pour le Mali. (MNLA, ANSAR Edinne...) Notre pays a toujours prôné le dialogue et la solution politique.
c/Synthèse
Les assaillants ont perdu l'essentiel de leur effectif, perdu leur arsenal, perdu leur crédibilité et leur attaque est un véritable fiasco !
Où est l'erreur ?
Tout cela, nous rappelle étrangement les moines trappistes du monastère de Tibhirine, les massacres de Berrouaghia et ceux de Serkadji ...
Le président algérien, AbdelAziz Bouteflika d'habitude si loquace, s'est emmuré dans un silence monacal ! Qui ne dit mot, consent !
Est-ce le début de la fin ?


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