Dans un communiqué publié par l'habituel canal (ANI), les auteurs de l'attentat disent être venus du nord du Mali et appartenir à la brigade de Khaled Aboul Abbas, alias Mokhtar Belmokhtar. Un groupe terroriste a attaqué, hier, vers 5h du matin, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, une base pétrolière de British Petroleum à In Amenas, dans la wilaya d'Illizi. La base est située à Tingantourine, à 60 km de In Amenas. L'attaque a fait deux morts et six blessés dont deux gendarmes et quatre travailleurs, dont des étrangers. Les assaillants ont pris en otage des étrangers, dont un Français, un Norvégien, des Britanniques et des Japonais. Les blessés sont arrivés à In Amenas et ont été pris en charge. Selon le communiqué du ministère de l'Intérieur, l'attaque a ciblé d'abord un bus transportant des étrangers vers l'aéroport de In Amenas. Les terroristes sont arrivés à bord de trois véhicules, vers 5h du matin, et ont investi la base de vie de Sonatrach à Tigantourine à une centaine de kilomètres de la frontière algéro-libyenne. L'escorte a repoussé l'attaque, mais le groupe, fortement armé, n'a pas lâché même si son attaque est manquée. Il investit alors la base de vie et prend en otage ceux qui s'y trouvaient, des travailleurs algériens et étrangers dont le reste “indéterminé", selon le communiqué du ministère de l'Intérieur, alors que d'autres sources ont avancé le chiffre de 41 otages au total. Les services de sécurité sont vite arrivés sur les lieux et sécurisé toute la zone. Des mesures ont été prises afin de garantir une issue rapide à la situation. L'attaque a été revendiquée par le bataillon (kaitbat) des Signataires par le sang, récemment créé par Mokhtar Belmokhtar, ancien “émir" de la phalange des Enturbannés (El-Moulathamine) juste après sa déchéance de l' “émirat" par le chef d'Aqmi. Dans un communiqué du groupe terroriste publié par l'habituel canal (ANI), les auteurs de l'attentat disent être venus du nord du Mali et appartenir à la brigade de Khaled Aboul Abbas, alias Mokhtar Belmokhtar. Belmokhtar avait menacé de riposter à toute intervention militaire au nord du Mali et de s'en prendre aux intérêts et ressortissants des pays qui participeront à “l'expédition". Jusqu'à une heure tardive, hier, c'était encore le flou et rien n'a filtré sur les démarches entreprises par les forces de sécurité qui ont pris position autour du site. En fin de journée, les otages de nationalité algérienne, ainsi qu'un Indonésien, ont été libérés, a-t-on appris, sans que leur nombre ne soit précisé. L'on évoque, toutefois, sans confirmation, la présence parmi les victimes d'un ressortissant français. Ce qui est interprété comme un message destiné à la France qui a lancé en solo sa campagne pour déloger les terroristes du Nord-Mali. Se pose, toutefois, la question de savoir pourquoi les groupes terroristes, Aqmi et autres, font une fixation sur l'Algérie. En effet, à peine créé, fin 2011, le Mujao, mouvement à dénomination ouest-africaine, s'est illustré par l'enlèvement des humanitaires dans le camp sahraoui de Raboni. Le même groupe revendiquera les deux attentats commis contre les groupements de gendarmerie de Tamanrasset et de Ouargla. Le reste n'a été que des menaces contre les intérêts occidentaux en Afrique et ailleurs. Fait troublant, par ailleurs, la facilité avec laquelle ce groupe terroriste a pu accéder à une zone censée être protégée et hautement sécurisée. Cela ramène à penser que ce groupe serait une cellule dormante activée à la faveur de l'évolution de la crise malienne. À moins que ce soit un coup pour pousser l'Algérie à s'impliquer davantage dans la guerre au Mali, alors qu'elle refuse, par principe, de s'engager militairement sur un sol étranger malgré les accords bilatéraux. Cette attentat s'ajoute enfin à la “trahison" d'Ansar Eddine qui ont conclu un accord de partenariat avec le MNLA sous l'égide d'Alger pour entamer les discussions avec Bamako avant de le renier et de s'associer avec Aqmi et le Mujao pour lancer une offensive pour prendre Bamako. D B