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Ghardaïa : L'Etat incapable de résoudre le conflit
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 19 - 01 - 2014

Regain de violence et grève à Ghardaïa
L'Etat incapable de résoudre le conflit
El Watan le 19.01.14
La visite de Abdelmalek Sellal à Ghardaïa, le 14 janvier dernier, n'a rien réglé. Les affrontements entre Arabes et Mozabites ont repris de plus belle depuis trois jours, soulevant du coup des questions sur l'utilité d'une telle initiative.
Pour donner corps à sa «feuille de route» pour le retour de la paix à Ghardaïa, le Premier ministre a profité d'une fête religieuse, le Mawlid Enabaoui, pour tenter de sceller la paix entre les deux communautés. Mais l'œuvre s'est avérée être beaucoup plus périlleuse que le pensaient les autorités qui ont opposé une solution de replâtrage à un problème éminemment politique. Et comme les châteaux de cartes ne durent que le temps d'une accalmie, l'initiative de Sellal et de son gouvernement s'apparente plus à une arlésienne qu'à un messie venu réconcilier deux antagonistes.
A un problème purement politique, qui peut avoir des ramifications qui dépassent les frontières des cinq cités de la vallée du M'zab, le gouvernement a distribué des terrains et «offert» des indemnisations pour 150 maisons et commerces endommagés. En contrepartie, face à un parti pris flagrant de certains policiers et les multiples dénonciations de la population locale, les autorités sont restées muettes. Et même lorsque des «sanctions» sont annoncées, comme c'est le cas de la part d'un haut cadre de la DGSN, le gouvernement reste dans le flou. Plusieurs semaines après les faits, la DGSN menace de sanctionner d'éventuels responsables. Pourtant, les images diffusées depuis quelques jours sur les réseaux sociaux ne permettent aucune ambiguïté : des jeunes qui jetaient des pierres derrière un mur qui protège la cité de Mélika et des policiers, en uniforme, qui observent la scène. C'est donc le même scénario qui se répète. «Même lorsque nous appelons le commissariat, les policiers répondent qu'ils ne peuvent rien faire et qu'il attendent les instructions d'en haut», témoigne, dépité, un jeune habitant de Mélika. Notre interlocuteur, qui était en rassemblement hier devant la Maison de la presse, a indiqué que son habitation a été incendiée, ainsi que six autres ksour.
échec flagrant
Le fait le plus étrange auquel le gouvernement n'a pas répondu est l'identité des victimes. La plupart des maisons endommagées appartiennent à une seule collectivité : la communauté mozabite. Cela signifie qu'il y a eu des agresseurs et des agressés. Une situation qui peut largement ouvrir en principe une fenêtre de tir au gouvernement pour une application stricte de la loi. Ce que la population locale demande.
Les déclarations de Abdelmalek Sellal, jeudi dernier à Bouira, ne sont pas de nature à apaiser la situation. En désignant une «minorité qui sème le trouble», le Premier ministre semble savoir de qui il parle. Alors, qu'est-ce qui empêche l'Etat d'intervenir et punir les responsables de ces dépassements ? Dans le cas contraire, les autorités font preuve d'une incapacité avérée à gérer une crise aussi terrible et dangereuse.
Que vont faire les autorités maintenant que l'échec est flagrant ? Vont-elles mobiliser l'armée pour régler un problème qui aurait pu l'être de manière politique ? Une marge de manœuvre est toujours à la portée de tout le monde. Aux responsables de saisir l'occasion, avant que cela ne soit trop tard.
Manifestation à Alger :
Un groupe de citoyens habitant le quartier de Mélika, à Ghardaïa, a organisé, hier matin, une manifestation devant la Maison de la presse, à Alger, pour dénoncer «l'insécurité» qui règne dans les cités mozabites de Ghardaïa. «La visite de Sellal n'a rien réglé», affirme un jeune qui se pose la question sur l'utilité de cette visite. «Nous nous posons des questions sur ces agissements», indique pour sa part Aïssa Baamara, un notable de la cité de Mélika. «La partialité de la police est un acte impardonnable», a-t-il ajouté. Ce commerçant se pose la question sur les véritables motivations de ceux qui sont derrière ces attaques. «Qu'avons-nous fait pour mériter cette agression ?», s'interroge Baamara. A. B.


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