28 Juin 2014 Publié par Saoudi Abdelaziz http://www.algerieinfos-saoudi.com/ Après Oran et Laghouat, Mouloud Hamrouche a poursuivi hier à Tizi-Ouzou les débats de fond avec les « élites » des diffrentes régions du pays qu'il a engagé au lendemain d'élections présidentielles. Quel est son objectif ? Hamrouche note : "il faut d'abord créer le déclic au niveau des élites et des universitaires qu'il faudrait libérer de l'impératif alimentaire, puis le peuple suivra". A Laghouat le 14 juin dernier il avait précisé sa démarche : «Je suis prêt à répondre à toutes les invitations et même à m'impliquer, porter la bonne parole et expliquer aux Algériens que quand bien même nous sommes dans une impasse, les solutions existent. On ne doit pas attendre une implosion ou un effondrement, alors qu'il y a des possibilités de solutions. Evidemment, sans un travail sérieux, et une mobilisation raisonnable, on ne peut pas éviter l'effondrement, et c'est ce qu'il faut précisément éviter au pays.» Hier à Tizi-Ouzou, l'ancien premier ministre utilise le scalpel pour démêler les noeuds de l'impasse nationale. Il affirme : « Je n'incrimine ni un ministre, ni un Premier ministre, ni un président, mais le blocage actuel est l'aboutissement d'un système duquel on doit se libérer".Quelle démarche ? « Il faut que le nouveau consensus soit défini avant tout sur la base de la réhabilitation de l'Etat et de ses institutions qui sont livrées aux réseaux mafieux (…). Le système actuel ne peut produire ni des réformes, ni des hommes, ni une alternative. Il est même incapable d'être une dictature éclairée. Pire encore, il ne peut même plus transformer son discours en action (…). Les élites sont ligotées et les partis politiques ne peuvent pas constituer une alternative". A propos du rôle de l'ANP, sujet sur lequel il était attendu il précise sa position sur le rôle l'ANP, incontournable selon lui : "Je ne demande pas à l'institution militaire de faire des réformes, mais cherchons ensemble les voies et moyens pour aller vers cet objectif de réhabilitation de l'Etat". Il propose que l'ANP mettre son « capital de rationalité » au profit du développement institutionnel et économique du pays. Notons que Mouloud Hamrouche s'est -succintement- prononcé sur le bien fondé de la décison d'exploiter le gaz de schiste, sujet qu'il avait esquivée à Oran. "l'Algérie a beaucoup d'argent, alors pourquoi aller vers son exploitation", dit-il. Il s'interroge jugeant cette décision « suspecte »: « Pourquoi le conseil de l'énergie ne s'est pas réuni sur cette décision ? Pourquoi les députés n'ont-ils pas interpellé le gouvernement« ? Source: Samir Leslous, Liberté