20 Mars 2015 Publié par Saoudi Abdelaziz http://www.algerieinfos-saoudi.com/ Alors qu'El Watan titre ce matin sur le retard pris à la « restitution » des prérogatives du DRS en liaison, selon lui, avec le «conflit» du trio Bouteflika-Gaïd Salah-Mohamed Mediène », le chef de l'Etat a apporté hier sa touche au climat de véhémence politico-médiatique qui enfle ces dernières semaines, entre les côteries de la classe politique né du système politique algérien. Par une sorte d'aveuglement systémique, pour le chef de l'Etat en place et pour les concurrents du système aspirant à contrôler la présidence, les initiatives citoyennes authentiques, qui émergent de plus en plus, sont forcément manipulées. Bouteflika et « ceux d'entre nous » S'adressant Aux citoyens du Sud Bouteflika affirme redouter « la nocivité de ceux, d'entre nous, qui se sont laissés glisser sur la dangereuse pente de la politique de la « terre brûlée » dans le dessein d'arriver au pouvoir, même en mettant notre Etat en ruine et en marchant sur les cadavres des enfants de notre peuple ». « Ceux d'entre nous »? Le chef de l'Etat précise qu'il s'agit « des pseudo hommes politiques, soutenus par une presse qui n'a aucun souci de son éthique professionnelle », et qui« s'évertuent, matin et soir, à effrayer et démoraliser ce peuple, à saper sa confiance dans le présent et l'avenir« . On devine que lorsqu'il désigne « ceux d'entre nous » , il pointe cette partie de la classe politique née du système avec laquelle il a cohabité « fraternellement » et qui travaille dorénavant à son remplacement, sans doute avec le soutien espéré du DRS-Canal-Historique. Pour le chef de l'Etat et pour les protagonistes politiques du système, les voix citoyennes indépendantes qui émergent sont forcément « effrayées et démoralisées » par la concurrence. Il y a ceux qui ne reprochent au pouvoir que des faiblesse de « communication » et de « gouvernance », sans vraiment remettre en cause l'aventuriste économico-écologique du gaz de schiste, avec des investissements massifs et un agenda conçu à l'extérieur du pays, en dehors d'une vraie concertation nationale. D'autres initiatives de secteurs de « l'opposition » allant à In Salah pour exiger un moratoire sur le gaz de schiste ne doivent sans doute pas toutes être réduites à un simple calcul politicien. Il y a de la ferveur citoyenne nouvelle dans ce geste. Il existe dans les évolutions observées depuis le début de l'année des éléments susceptibles de faire sortir les confrontations politiques du cercle clos du système, pour avancer vers de nouvelles règles du jeu nécessaires pour l'avenir du pays. Education nationale.« Les dinosaures de l'administration" ont reculé. l'Agence APSannonce ce matin que ces bêtes noires des syndicats enseignants dénoncées par Larbi Nouar, du Cnapest semblent avoir été contraintes au recul. Le syndicat suspend la grève, après l'accord accepté par le ministère de l'éducation nationale, portant sur « la promotion des enseignants au grade supérieur ». Les dinosaures font perdre beaucoup de temps à l'Ecole algérienne. Spectacle du jour. « Les échanges tournent désormais au feuilleton », écrit le journal Liberté qui rend compte de la réponse du PT de Louisa Hanoune aux propos du ministre de l'industrie Abdesselam Bouchouareb, qui a accusé des responsables de ce parti de "menteurs" de "manipulateurs" et de "clowns politiques". « Propos abjects, relevant même de la baltaga" répond vertement le PT qui s'interroge : "Est-ce parce que le PT dénonce et se bat contre le règne de l'oligarchie qui signifie que toutes les institutions de l'Etat et y compris le Parlement soit soumis à la seule loi du profit, du Talion ?". « Clique oligarchique » dont « Bouchouareb est l'un de ses porte-voix". Quel est l'agenda d'El Watan? Ce matin, Hichem Abboud l'ancien officier supérieur du DRS célèbre pour ses « coups médiatiques » déplore, toujours dans El Watan, que « Le service d'écoute qui était sous le contrôle du DRS est passé sous le contrôle de la présidence de la République depuis la nomination du général Tartag au poste de conseiller du Président« . Dans l'éditorial du nuiméro qui publie les confidences de Hicham Abboud, Le patron d'El Watan Omar Belhouchet écrit : « Incontestablement, El Watan Week-end s'est imposé, au bout de six années d'existence, comme un acteur majeur de la scène médiatique nationale ». En précisant curieusement: « Nos journaux se battent pour la liberté de la presse, non par coquetterie intellectuelle, ou pour appliquer un agenda étranger, comme le font remarquer des «esprits» qui confinent au mépris ». * facebook * twitter