Actuellement l'Algérie se retrouve dans la stagnation la plus totale. L'image est figée. Rien ne se passe en haut. Tout le monde est dans l'expectative d'une décision formelle, mais rien ne semble venir. Près de quarante et un millions d'Algériens se retrouvent confinés dans une salle d'attente de 2,382 millions de Km2, la plus grande au monde, à attendre d'où va souffler le vent de l'espoir qui va libérer le pays d'une situation amorphe et informelle. Pourquoi le pouvoir politique se tait-il? Ni le président, ni le premier ministre, ni les députés, ni le sénat, ni le conseil constitutionnel, ni le chef des armées, ni le DRS, pouvoir formel, ne dit un mot. Que se trame-t-il dans les coulisses? Ce que nous entendons par contre sont des âneries et des bêtises des plus ignobles de la part d'aplaventristes et d'une oligarchie incultes pour diffuser des vérités infuses à qui veut bien les entendre. Encore une fois où va l'Algérie? Que sera le dénouement? Que réserve-t-on à ce peuple? À écouter les Ouled Abbas, les Ghoul, les Haddad, les Ouyahia et consorts qui s'agitent dans l'informel, nous nous dirigeons droit au cinquième mandat et à une fin tragique car le peuple ne l'entend pas de cette oreille. Une grande frange de la société et certains dignitaires aspirent à un changement radical de la gouvernance de ce pays. Ils ne veulent point payer le prix pour une mauvaise gestion et à un désaccord politique qui dure depuis l'indépendance. Cinquante-six ans : BARAKAT. Quant à cette soi-disant opposition qui n'a apparemment aucune alternative à offrir au peuple Algérien si ce n'est les constats que fait quotidiennement chacun de nous, ils doivent sortir de leur passivité et de leur léthargie intellectuelle? Messieurs, n'auriez-vous pas autre chose de palpable à proposer à ce peuple autre que des réunions et des constats? Ne pourriez-vous pas édifier un canevas ou un programme de transition, une stratégie qui puissent séduire la majorité d'entre nous et ainsi s'accrocher tous ensemble à une ligne directrice? Le peuple tout entier est sur l'expectative d'un changement positif sans pour autant craindre le pire. Votre immobilisme le laisse perplexe et douteux. Le peuple a compris depuis fort longtemps que se révolter sans en assurer les lendemains n'est pas la bonne voie car les dangers fusent de toute part. Le temps passe et l'échéance des présidentielles approche. Va-t-on assister encore à une éternelle conspiration des marionnettistes? Le ton est donné par les bouffons de la cour pour un cinquième mandat. Qu'attendez-vous pour former une opposition solidaire, réelle et convaincante avec une feuille de route pour nous sortir de ce marasme abrutissant et dangereux ? Pourquoi laisser le terrain vierge à ces détracteurs? Votre feuille de route à court terme et à moyen terme doit se baser sur les libertés et les droits de l'homme et non sur une revendication du pouvoir politique. Une fois que le peuple aura ces droits et ses libertés fondamentaux, nous sortirons alors du joug de la dictature et l'alternance viendra d'elle-même en obéissant aux règles du jeu de la démocratie. Dans toute démocratie réelle, c'est l'opposition qui détient le pouvoir.