22 février—22 Août (26 Vendredis & 26 Mardis), un bilan politique riche et intense qui a ouvert de nouvelles pages de l'histoire politique de notre si jeune nation. Six (06) mois durant les algériennes et algériens, se manifestent dans les rues de manière pacifique, pour revendiquer un changement radical du système politique. Ni la répression, ni le mois sacré de Ramadhan, ni la canicule de l'été, et encore moins la propagande, l'invective et l'embargo médiatique imposé par le pouvoir et ses relais, contre des manifestants pacifiques et militants, n'ont réussis à plier la mobilisation ainsi que la détermination de tout un peuple à recouvrer son indépendance et construire un Etat des droits et des libertés. Tout le monde se souvient de la théâtralisation menée tambours battants par le régime et ses clientèles, lors de la période des retraits des « Ismarates », où on pouvait voir des charlatans, clowns, sorcières et même des exorcistes … défilaient entre le ministère de l'intérieur et les plateaux de télés. Qui visaient dans la réalité l'amplification, du discrédit du politique et à tout ce qui a trait à la politique. Au lendemain du soulèvement populaire, il s'est avéré que la « classe-politique », sensée être à l'avant-garde des revendications de différents pans de la société, en anticipant les signaux envoyés au quotidien par les algériens, en particulier la jeunesse, il se trouve, que ladite classe est dépassée par les évènements et le niveau des revendications politiques exprimées dès le début des évènements, démontrant la réalité du fossé séparant la population de son « élite » politique, nous n'avons pas à rentrer ici dans le détail pour diagnostiquer la crise de confiance profonde entre gouvernement et gouvernés. Dans le sens le plus large du concept « Classe-Politique », on peut le définir, comme la civilité d'un ensemble composant une société organisée, qui aspire au développement tant sur les plans humain, politique et économique. Or, pour la majorité d'hommes dits politiques, il se trouve que ces derniers affirmaient, avoir été dépassé par la grandeur de la mobilisation, le niveau de lucidité et de civisme démontré par le peuple algérien, reconnaissant même les impossibles représentation de leurs appareils et encadrement de telles manifestations, ou toute éventuelle canalisation pour se constituer en véritable alternative au système, ne voyant pas venir de telles marées humaines défier le mur de la peur, après une sécheresse politique, arrosée par le sang de plus de deux cent mille d'algériennes et d'algériens où le fantôme des disparitions forcées plane encore. Croyant en l'efficacité de l'amnésie généralisée, par le règne du nabot maléfique. Six mois après, il se trouve que ce même personnel, dont la majorité est la création des laboratoires, tente tant bien que mal, de vendre un président bien emballé, aux algériennes et algériens, devant lesquels ils ont reconnus leurs échec et crise de représentativité, quitte à sacrifier la dignité et l'avenir des générations futures. Rien que pour satisfaire des égos démesurés, des intérêts mesquins et réanimer le cadavre du système. Messieurs, de la classe politique, s'il y'a une classe qui doit refaire toutes ses classes, c'est bel et bien la vôtre, ceci sans vous offrir la possibilité en vous permettant du recyclage, car il s'agit d'une affaire de salubrité publique, même du point de vue environnemental, cela est le principe de l'alternance même ! Il est connu dans le monde culinaire, qu'on ne peut espérer un gout différent d'un plat, qu'on prépare quotidiennement avec les mêmes ingrédients et conditions de cuisson ! Par opposition à la « classe politique », si on ose la qualifier de « classe non politique », en termes simples celle-ci, exprime son désir d'un changement réel et sérieux, avec la participation de toutes les algériennes et algériens. De mon point de vue personnel, je suis plus que convaincu que cela est possible, réaliste et réalisable, via une réelle transition démocratique, visant la refondation de l'Etat via des institutions fortes et cohérentes, d'une Algérie plurielle et démocratique. Construisons ensemble l'avenir de nos enfants, éliminons aujourd'hui, les causes d'hier nous éviterons leurs conséquences demain H.A