Par rafik tadjer La dernière instruction de la Banque d'Algérie sur les importations (voir nos révélations du jour) ne concerne pas seulement les entreprises d'importation détenues à plus de 70% par des étrangers. Tous les entreprises activant en Algérie dont plus capital est détenu à plus de 70% par des étrangers sont concernées par la mesure. « Les personnes physiques étrangères et les sociétés constituées intégralement de capitaux étrangers ou majoritairement, c'est à plus de 70 %, ne peuvent plus procéder à des opérations d'importation », précise en effet la Banque d'Algérie dans sa note. En plus des constructeurs automobiles comme Renault et Peugeot, des groupes industriels à l'image de Lafarge, Michelin et Arcelor Mittal ne sont plus autorisés à effectuer des opérations d'importation. Ces groupes sont en effet détenus à presque 100% par leurs maison mères à l'étranger. Au total, 1846 entreprises étrangères sont concernées par l'interdiction. Depuis l'annonce de la mesure dite des « 70-30 », seules quelques entreprises s' y sont conformées en accueillant dans leur capital un partenaire algérien. Les autres groupes attendent officiellement la publication des textes d'application de la loi. « Nous allons nous conformer aux décisions du gouvernement. Nous attendons la publication officielle des textes », affirme à tsa-algerie.com une porte-parole du constructeur automobile français Renault. Les entreprises concernées par la note de la Banque d'Algérie activent dans plusieurs domaines. La mesure pourrait provoquer rapidement des graves pénuries sur les plusieurs produits. A la veille du ramadhan, une telle perspective est inquiétante.