Le Pouvoir poursuit à Ghardaïa sa guerre féroce et sale contre les militants du FFS et les militants des droits de l'Homme, utilisant ses armes répressives programmées que sont la justice et les services de sécurité. Après les intimidations policières, c'est au tour de la justice de poursuivre cette guerre et cette campagne acharnée contre la liberté d'opinion et d'expression, afin de faire taire toute voix, étouffer toute réflexion libre et briser toute activité politique, syndicale, des droits de l'homme et les revendications pacifiques des droits à Ghardaïa. Et cette campagne est passée à une vitesse supérieure, plus particulièrement après les dernières élections présidentielles !! Dans une nouvelle étape et poursuivant sa pression sur les militants, la chambre d'accusation de la Cour de Ghardaïa vient d'accuser d'incitation à incendier un véhicule de police, un membre de la direction nationale du FFS et militant des droits de l'homme Kameleddine Fekhar avec ordre d'arrestation de l'accusé. Dans cette affaire étrange, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il s'agit d'une médiocre pièce théâtrale. Ses acteurs (les deux accusés de l'incendie et le témoin) sont des individus aux antécédents judiciaires et des drogués notoires. Tout comme le témoin est connu pour être un indicateur de police. Tout cela a été décidé sans aucune preuve de culpabilité aussi minime soit-elle, et sans aucun aveu des accusés. Et plus encore, le principal accusé, Lemdahkal Amar, le co-accusé Mouna Hamou, tout comme le témoin, Hamouda Ali ont déclaré dans les PV officiels ne pas connaître du tout Kamaleddine Fekhar !! Mais malgré cela, le juge d'instruction, puis le procureur général et enfin les membres de la chambre d'accusation ont continué à exécuter à la lettre, les ordres venus d'en haut. Les magistrats et les conseillers sont devenus de simples fonctionnaires qui ne sortent pas du cadre de l'exécution des ordres, au nom de la logique de la « khobza », quitte à piétiner les principes, le respect de leur propre personne et la loi. Et dans une seconde étape, et poursuivant sa pression et sa politique de terreur, le tribunal de Ghardaïa a programmé près de trente affaires préfabriquées contre des cadres, des élus et des militants de la fédération du FFS. Profitant de la grève de solidarité des commerçants avec le jeune Mohamed Babanadjar, le pouvoir a mobilisé ses larbins au sein de la société locale afin de tenter de briser la grève et de provoquer des affrontements entre ces derniers et les grévistes. Après la réussite du pouvoir d'éliminer toute activité politique ou partisane d'opposition à Berriane en utilisant ses armes répressives que sont les services de sécurité et la justice et en condamnant à la prison ferme des cadres et militants du FFS de la ville (leurs seuls crimes étant d'avoir défié le pouvoir et de s'être tenus aux côtés des citoyens opprimés), le pouvoir tente de récidiver aujourd'hui à Ghardaïa et d'appliquer le même scénario, pour éliminer toute opposition ou revendication pacifique des droits et c'est en réalité l'accusation principale adressée à la fédération du FFS de Ghardaïa de manière particulière et au parti sur le plan national, de manière générale. Reste-t-il des personnalités nationales ou des militants pour défendre les droits ou encore des citoyens qui refusent de s'incliner devant la politique du fait accompli ?? Qui fera entendra sa voix à ce pouvoir ?? Qui criera courageusement et avec force : CA SUFFIT !! Qui osera s'adresser aux consciences vives en leur disant : CA SUFFIT !! Pour un minimum de respect de soi et pour l'honneur de la profession : CA SUFFIT !! Halte à l'humiliation et aux injonctions du pouvoir exécutif, au détriment de l'honneur de la profession et de la conscience (comme ce fut le cas dans l'injuste condamnation à mort puis la perpétuité contre Mohamed Babanadjar), CA SUFFIT !! Votre mission principale est la poursuite des criminels et des délinquants et l'élimination des fléaux sociaux, tout comme votre mission est d'offrir la sécurité aux citoyens et non de brandir le gros bâton et de fabriquer de sales accusations contre les citoyens dignes, les opposants honnêtes et les militants des droits de l'Homme ! Docteur Kameleddine FEKHAR Militant de la démocratie et des droits de l'Homme. Ghardaïa le 1er octobre 2009