Violente répression en Algérie après que la grève ait été déclarée illégale par un juge Sanapap, 10 novembre 2009 50 syndicalistes, membres du Conseil national de l'Education du SNAPAP, qui avaient prévu de passer la nuit en face du siège de la présidence de la R épublique ont été arrêtés aujourd'hui 10 novembre 2009 par la police. La majorité des personnes appréhendées sont des femmes, dont l'une est enceinte. Dans la matinée, alors que le mouvement de protestation s'est concentré devant la présidence et le ministère de l'éducation, qui se situent à proximité immédiate, la police est intervenue brutalement. Cependant, les manifestants ne se sont pas dispersés mais ont résisté aux charges de police et ont obtenu d'être reçus par la présidence et le ministère de l'éducation. Tout l'arsenal répressif est utilisé contre le mouvement, massivement suivi, de grève des enseignants : - Répression policière : 50 syndicalistes du SNAPAP-éducation arrétés; le coordinateur du CNAPEST a été contraint de se réfugier au siège du SNAPAP pour échapper au harcèlement de la police. - Répression judiciaire : un juge saisi par le ministère a déclaré la grève illégale et a ordonné de son arrêt, de sorte que les travailleurs en grève pourraient perdre leur emploi (La décision du juge viole le droit constitutionnel de grève, inscrit dans la Constitution algérienne ). - Répression déguisée par «clonage» : par la création de faux syndicats au moyen de pseudo-dissidence téléguidée au sein des syndicats autonomes pour créer une autre organisation avec un nom identique ou similaire, avec le soutien de la police politique. Ces syndicats « clones » se livrent à un travail de sape et de confusion ( un des exemples est le SNAPEST, clone du syndicat autonome CNAPEST, dont la mission est de créer la confusion sur les objectifs de la grève).