Le transfert avorté de Youcef Belaïli au MC Alger continue à alimenter l'actualité sportive. Après son point de presse improvisé à l'aéroport d'Alger, Kamel Kaci-Saïd a enchaîné avec une autre conférence, cette fois-ci au siège du club. Une sortie médiatique qui a fait réagir le président du SCO Angers Saïd Chaâbane qui, à son tour, n'avait pas apprécié les critiques envers sa personne, formulées par le président du MCA. Amine Andaloussi SAID CHAÂBANE : «C'est lamentable» Sollicité pour connaître sa version des faits dans l'affaire «Belaïli», le président du SCO Angers Saïd Chaâbane n'a pas ménagé le président du Mouloudia, Kamel Kaci-Saïd, pour sa démarche et surtout ses déclarations visant sa personne. A son tour, Saïd Chaâbane n'a pas hésité à fustiger le comportement de Kamel Kaci-Saïd : «J'ai refusé de rencontrer Kaci-Saïd, car j'étais en déplacement, tout de même j'ai bien avisé Kaci-Saïd que je ne pouvais pas le recevoir, malgré ça, il a poussé la porte, c'est son choix. Il a été reçu par notre manager, mais il n'aurait jamais dû venir du moment que j'étais absent, je déplore l'attitude de ce dirigeant car ce n'est pas des manières à forcer la porte des gens», dira le président du SCO Angers. Dans son intervention, le président du SCO Angers n'a pas caché l'existence de contact préliminaire avec Kamel Kaci-Saïd, dans le cadre du transfert du joueur au MCA «j'ai eu pas mal d'échanges avec le président du MCA, au départ je n'étais pas contre le principe de céder Youcef Belaïli, après coup je me suis rendu compte que les dirigeants du MCA ont pris attache avec le joueur, Belaïli s'est même rendu à Alger pour signer, alors qu'il est toujours sous contrat avec le SCO Angers. Pour moi ce n'était pas correct», dira Saïd Chaâbane, qui n'admet pas le fait de voir son joueur partir à Alger sans autorisation pour négocier son transfert. Le président du SCO Angers a confirmé aussi l'intérêt d'un autre pensionnaire de la L1 Mobilis l'USM Alger, pour le joueur : «Au même moment, les présidents de l'USM Alger et l'Espérance de Tunis m'ont contacté pour me dire qu'ils ont conclu avec Youcef Belaïli, je me suis retrouvé devant un véritable dilemme, comment je fais pour libérer Belaïli, j'ai préféré fermer la porte, car j'ai jugé que les gens ne sont pas corrects», précise Saïd Chaâbane «un tel comportement d'un dirigeant algérien dans un club étranger est lamentable, car on n'est pas au souk» a-t-il conclu. A. A.
KACI-SAID : «Le président d'Angers a annulé le rendez-vous» De son côté, Kamel Kaci-Saïd persiste et signe que le président d'Angers voulait libérer Belaïli au profit du MCA, avant de se rétracter, suite à l'interférence d'un président d'un club algérien : «Belaïli voulait retrouver la compétition, surtout qu'il n'est pas utilisé par son club Angers. Le président Saïd Chaâbane m'a demandé la somme de 100 000 euros pour le libérer, tout en me fixant un rendez-vous lundi», relate Kaci-Saïd. «Le samedi, il m'a envoyé un message pour me dire que le rendez-vous était annulé. J'ai tout de même fait le déplacement en France afin de faire mon travail. Le président n'était pas dans les locaux du club et c'est avec l'entraîneur et le directeur sportif que je me suis entretenu. Je suis resté sur place jusqu'aux derniers instants.» Avant d'enchaîner : «Belaïli voulait jouer au Mouloudia, mais le président d'Angers a refusé de le libérer car il voulait jouer pour nous. Le désir du joueur n'a pas été respecté. La logique aurait voulu que les autres clubs ne contactent pas Belaïli, puisqu'il nous avait donné son accord. Et c'est sur place que j'ai compris que Saïd Chaâbane refusera de libérer le joueur au MCA, car un président d'un club algérien l'avait instruit dans l'espoir de conclure un accord pour l'exercice prochain», dira Kaci-Saïd. A. A.