Les avions israéliens autorisés à survoler l'Arabie Saoudite. Remarquez, depuis le temps qu'Israël... ... lui passe dessus ! Dès qu'un chercheur, qu'un écrivain, qu'un journaliste ou qu'une «personnalité médiatique» s'approche d'un peu trop près du tarmac de l'aéroport de Tel-Aviv, les canons de Dézédie sont armés et les salves s'abattent sur l'imprudent randonneur ! Et les autocollants les plus infâmants sont aussitôt scotchés d'autorité sur son veston. Bizarrement, lorsque des leaders politiques, des pointures assument ouvertement leur allégeance aux Frères musulmans, ne se cachent même plus lorsqu'ils prennent l'avion pour Ankara, Le Caire ou toute autre Mecque des frérots, cela passe, ça ne soulève aucune vague de colère ni n'oblige à réarmer les canons de Dézédie. Lorsqu'on se rend chez le Grand Pacha turque des Frères musulmans, qu'on s'agenouille à ses pieds, qu'on tend la langue vers tout ce qui peut être brossé et relui, lorsqu'on lui promet que le virus dont il détient les gros stocks chez lui et dont il leur a confié quelques fioles est en train d'être propagé comme convenu, ça, ça n'est pas considéré comme un acte de haute trahison ! N'est-ce pas là pourtant un acte flagrant d'intelligence avec l'ennemi ? Tout autant qu'un voyage israélien. En quoi participer à un colloque littéraire à Tel-Aviv serait plus dangereux qu'une réunion avec des «officiers traitants» ottomans ? Je trouve que nous avons l'offuscation bien sélective. Et nous dégainons de manière fort partiale les mots «trahison» et «harkis». Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.