Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) qui relève une situation de blocage dans les négociations avec la tutelle a appelé, hier, «les plus hautes autorités du pays à intervenir», afin estime-t-il de «dévoiler la vérité» Dans un communiqué rendu public hier, le Cnapeste appelle «les hautes autorités du pays et ceux qui sont attachés au secteur de l'éducation nationale à intervenir afin de dévoiler la vérité du complot, de travailler pour réhabiliter l'école algérienne et ainsi l'éloigner de toutes les formes de provocations et de manœuvres qui peuvent la pousser vers de nouvelles tensions». sur ce qu'il qualifie de blocage des négociations avec ma tutelle, le Cnapeste rappelle que son bureau national «a répondu à l'invitation qui lui a été adressée le 4 mars pour une séance de travail qui a duré onze heures et qui s'est terminée sur un blocage concernant la non-reprise des enseignants de Blida après l'arrêt de la grève vu que la tutelle leur a imposé le dépôt de recours afin d'annuler leurs radiations illégales». À propos des ponctions sur salaire dont la ministre de l'Education a affirmé son caractère «inébranlable», le Cnapeste se dit «surpris».Et malgré l'initiative du syndicat pour mettre fin à la grève dans la wilaya de Blida qui a permis la reprise des enseignants et au moment où un accord a été trouvé pour mettre un calendrier pour les retenues relatives aux journées de grèves, le bureau national a été surpris par les instructions envoyées par le ministère de l'Education nationale aux directions de l'éducation portant sur la ponction de tout le salaire du mois de mars et le doublement de la ponction sur la prime de rendement du premier trimestre de l'année 2018), souligne le Cnapeste qui dit avoir pris part à une deuxième séance de négociation dimanche qui a duré dix heures et qui s'est également relève le Cnapeste, «terminée par un blocage» vu que «le ministère de l'Education nationale a fait machine arrière sur son engagement portant sur le 31 mars fixé comme date limite pour la fin des travaux de la commission technique mixte afin de déterminer le pourcentage pour la promotion dans certains rangs nouvellement créés». S'agissant de la décision du ministère relative à l'ouverture d'une consultation (qui a commencé hier) pour fixer la date du baccalauréat, le syndicat la qualifie de «décision surprenante et improvisée et non étudiée» et prévient contre ses conséquences. Le Cnapeste estime que la situation est dangereuse et accuse les responsables du ministère de l'Education de pratiques poussant le secteur vers le blocage dans une «période sensible». Le Cnapeste a enfin appelé ses adhérents à tenir des assemblées générales avant le 15 mars et des assemblées de wilayas le 17 mars afin de déterminer les moyens de répondre aux provocations et préparer la tenue des travaux du conseil national dont la date sera fixée ultérieurement.